PÉDAGOGIE - L'enseignement de littérature(s) Identification des canons littéraires Littératures nationale, linguistique et du monde Doctorats européens

M. le PRÉSIDENT : Nous en venons à notre avant-dernière table ronde, qui est consacrée à la pédagogie.

Mme Martine DE CLERCQ, Chaire de littérature européenne, Katholieke Universiteit, Brussel : Merci de m'avoir invitée à présenter quelques idées liées à mon expérience de plus de trente ans d'enseignement de la littérature européenne à Bruxelles.

La littérature européenne est tellement vaste que, de toute façon, le titre de l'ouvrage d'Annick Benoit-Dusausoy et de Guy Fontaine, Lettres européennes ( Manuel d'histoire de la littérature européenne) convient mieux à l'approche d'un concept qui pourrait circonscrire une notion « d'identité européenne ».

C'est dans L'art du roman de Milan Kundera que j'ai trouvé une définition qui nous a aidés à trouver un chemin : « le romancier n'est ni historien, ni prophète mais un explorateur de l'existence » , dont le cheminement se retrouve dans les histoires - « the stories » - que les auteurs nous présentent. Cette idée se rapproche de ce qu'un auteur belge francophone, Pierre Mertens, a écrit dans L'agent double : « Plus il fictionnalise plus il exprime le vrai » .

Pour Kundera, « l'essence précieuse de l'individualisme européen se trouve comme ancrée dans un reliquaire, dans l'histoire du roman, dans la sagesse du roman » . Pour lui, Don Quichote s'est mis en route dans un espace ouvert. Les premiers romans sont des voyages à travers le monde. Au début du roman Jacques le Fataliste et son maître , nous découvrons deux héros au milieu du chemin ; nous ne savons pas d'où ils viennent, ni où ils vont. Ils se trouvent dans un temps illimité et dans un espace sans frontières, au milieu d'une Europe pour laquelle l'avenir n'a pas de fin. Un demi-siècle après Diderot apparaît Balzac, pour lequel l'horizon a disparu comme un paysage derrière les institutions et qui s'est mis dans le train qu'on appelle l'Histoire : « Le roman fait concurrence à l'état civil » .

Mais quelle est cette Europe anno 2007 ? Comment répondre aux questions que Derrida s'est posées dans L'autre cap : « Quelle imminence ? Quelque chose d'unique est en cours en Europe, dans ce qui s'appelle encore L'Europe même si on ne sait plus très bien ce qui s'appelle ainsi. À quel concept, en effet, à quel individu réel, à quelle entité singulière assigner ce nom aujourd'hui ? Qui en dessinera les frontières? »

L'oeuvre de Claudio Magris m'a inspirée. Il est à la recherche d'une définition de frontières. Pour lui, elles sont toujours doubles, inévitables, fluides, nécessaires, parce que sans frontières il n'y a pas de différence, de diversité, d'identité. Son oeuvre est une quête d'identité ; cette oeuvre elle-même est difficile à être définie selon les démarcations traditionnelles, mais peut être caractérisée comme une « faction » (« facts and fiction », faits et fiction), dans laquelle Trieste et le Café San Marco sont décrits comme des espaces frontaliers entre différentes cultures, langues et peuples dans Microcosmes (1997) : « Le San Marco est un vrai café, banlieue de l'Histoire authentifiée par la fidélité conservatrice et le pluralisme libéral de ses habitués... Le café est un des lieux de l'écriture... La plume est une lance qui blesse et qui guérit... Écrire, c'est savoir qu'on n'est plus dans la Terre promise... mais continuer opiniâtrement à cheminer dans sa direction... Assis au café, on est en voyage. »

Ce motif du voyage, on le retrouve à chaque instant dans le manuel Lettres européennes : comme métaphore, introduisant les différents chapitres comme « Un tour d'Europe », se penchant sur les grandes épopées, sur les récits de voyages imaginaires qui deviennent des quêtes du type mystique, sur l'écriture qui se déploie comme voyage à travers l'histoire de la renommée, une écriture qui se creuse comme une descente dans les silences de l'âme, comme pèlerinage, comme genre littéraire, comme roman picaresque où les paroles de Céline dans Voyage au bout de la nuit résonnent : « Voyager, c'est bien utile, ça fait travailler l'imagination » ... Notre voyage à nous est entièrement imaginaire. Voila sa force ! « L'imagination au pouvoir !», offrant le grand tour, le mouvement des idées, le panorama de la littérature européenne avec de nombreuses pérégrinations.

Quand on voudrait définir le roman contemporain, on pense à la `métafiction', aux formes `d'intertextualité', aux formes hybrides, à la « faction » et on pourrait mentionner une « French Connection » : Dans Flaubert's Parrot Julian Barnes, auteur britannique, s'est penché sur la biographie de Flaubert et, dans A History of the World in 10 ½ Chapters sur la relation entre les faits et la fiction : « We can study files for decades, but every so often we are tempted to throw up our hands and declare that history is merely another literary genre, the past is autobiographical fiction pretending to be a parliamentary report ». Nous apprenons également que, pour pouvoir comprendre une situation, nous avons besoin de l'imagination : « How do you turn catastrophe into art ? We have to understand it, of course, this catastrophe; to understand it, we have to imagine it, so we need the imaginative arts. »

Marguerite Yourcenar, l'auteur des Archives du Nord, dans une oeuvre moins connue, Les yeux ouverts , établit une fois de plus la relation entre l'histoire, le passé et la mémoire : « Quand on parle de l'amour du passé, il faut faire attention, c'est de l'amour de la vie qu'il s'agit ; la vie est beaucoup plus au passé qu'au présent... Je vais de l'avant, c'est tout. Mais tout voyage, toute aventure (au sens vrai du mot : ce qui arrive) se double d'une exploration intérieure. Il en est de ce que nous faisons et de ce que nous pensons comme de la courbe extérieure et de la courbe intérieure d'un vase : l'un modèle l'autre » .

En guise de conclusion, je soulignerai l'importance des articles rédigés par Henk Pröpper dans Dromen van Europa , que l'on pourrait traduire par « Rêves d'Europe », ou « Rêver de l'Europe ». Les deux interprétations sont valables : quels ont été les rêves d'Europe et quels sont ceux à venir ? Pour lui, l'identité européenne est plus qu'une union économique, c'est une attitude, une conduite de vie. Pour comprendre l'Europe, il faut, comme Enzensberger l'a déjà fait, se tourner vers la périphérie, vers la Turquie par exemple et lire un roman d'Orhan Pamuk. C'est là qu'on découvre les fractures, les couches, les strates, les déchirures de notre histoire qui peuvent nous aider à établir ce qu'on est devenu et ce qu'on pourrait devenir, dans nombre de ses romans, tels Snow ou Istanbul , mais surtout dans son oeuvre récente Other Colours (2007), où l'on trouve des essais sur la littérature et culture européennes - Sterne, Dostoïevski, Gide, Nabokov, Llosa, Rushdie - entrelacés par des réflexions autobiographiques et des analyses politiques.

Dans un recueil Europe. A Beautiful Idea ; Nexus 42 , A. Byatt nous donne son témoignage : « Comment suis-je devenue une Européenne ? En lisant Balzac, Proust, Mann et tant d'autres auteurs canonisés afin de pouvoir écrire moi-même un roman qui s'exerce en même temps à plusieurs niveaux, qui construit une trame dans laquelle l'histoire de la pensée et le réseau des références culturelles soient établies » . En tant que présidente du jury du premier prix littéraire de l'Union européenne, en 1990, elle a découvert une forme narrative importante dans l'oeuvre d'auteurs tels que Kadaré, Saramago, Magris, Eco, mais également Nooteboom. Pour ce dernier, « l'Europe forme une gigantesque toile d'araignée de références croisées » . Il explore cette vaste toile dans le recueil L'enlèvement d'Europe , où il met en scène l'homme européen par excellence, le cosmopolite qu'il est, essayant de conserver en lui une certaine unité tout en s'ouvrant à toutes les différences. Il évoque ses lectures, les tableaux découverts dans des musées, tout ce qui forme l'étoffe physique et métaphysique de l'être.

Jusqu'au 20 janvier 2008, se tient à Bruxelles, dans le contexte d'Europalia, une exposition intitulée « Le Grand Atelier, Chemins de l'Art en Europe (V e -XVIII e siècle) », qui explore tout ce qui nous unit, mais qui montre également toutes les richesses des diversités culturelles. Pour moi, le manuel Lettres européennes est comme un immense atelier, qui nous offre un tour d'horizon, des phares d'un collectif culturel, comme bases d'un avenir commun où les jeunes de demain peuvent se trouver.

M. le PRÉSIDENT : Nous avions bien évidemment invité Claudio Magris mais il n'a pu se libérer. Nous aurions pourtant aimé qu'il nous dise comment il voit tous ces problèmes depuis son café de Trieste...

M. Josef JAØAB , Professeur de littérature, Université d'Olomouc : Nous avons déjà abouti aujourd'hui à un résultat en plaçant le débat sur la littérature en Europe dans un contexte social.

Ayant exercé les deux fonctions, je sais combien les hommes politiques voient les questions d'éducation différemment des enseignants, en particulier parce que les premiers raisonnent en termes de cycles. Ceux qui voient au-delà sont dignes d'admiration.

On a dit que Kafka n'aurait pas été aussi connu s'il avait écrit en tchèque, mais ne pourrait-on aussi considérer que Milan Kundera, que l'on a cité à plusieurs reprises, aurait eu moins de succès s'il n'avait pas vécu à Paris ? Je suis simplement heureux qu'il soit considéré à la fois comme un auteur tchèque représentatif et comme un auteur européen. Mais il est d'autres auteurs dont l'apport est indéniable. Qui choisir et qui exclure si nous voulons donner un condensé de la littérature de notre pays ? Qui doit faire la sélection ? Dans la pratique, aucune autorité n'est à même de décider quels seront les canons, c'est pourquoi je m'oppose à ce qu'on en élabore.

Nous ne nous efforçons pas de créer une littérature européenne : elle existe déjà. Consacrons plutôt nos forces à amener les Européens à lire !

C'est l'expérience qui fait l'histoire de l'humanité et M. Todorov a souligné que la littérature nous donne les moyens d'interpréter notre expérience. Dans ce cadre, la culture est plus importante que l'économie et la politique. Quant à la littérature, elle donne du sens à l'expression, mais aussi à notre existence et à notre vie car la langue nous permet de comprendre ce qui s'est passé jusqu'à présent et d'envisager le futur.

La littérature essaye de donner plus de sens, plus de profondeur au langage que celle que nous lui donnons d'ordinaire. L'écrivain est celui qui y parvient. Et c'est en utilisant les contraintes du langage, comme l'a dit Tzvetan Todorov, qu'il le fait. En développant le sens de la lecture, on développera donc aussi la connaissance de l'humanisme. C'est une des raisons importantes pour lesquelles la littérature doit s'inscrire dans les programmes d'éducation.

Dès lors, comment enseigner la littérature, quelle littérature enseigner, et quel est le lien entre cet enseignement et la culture humaniste ?

Il n'y a pas de réponses simples à ces questions. Bien des choses dépendent de l'époque, du contexte historique. On ne s'étonnera pas que, dans les époques de renouveau des mouvements nationalistes ainsi que dans les états nouvellement créés, la littérature devienne un produit culturel qui sert les efforts d'affirmation d'une identité. C'est toujours le cas, par exemple en Macédoine de nos jours. C'est alors une manifestation de patriotisme, une illustration de cette indépendance qu'on désire tant ou qu'on vient d'obtenir. Ensuite, l'imitation des grandes littératures ou des grands auteurs des autres littératures traduit la tentative, en général pas trop réussie, de sortir du piège du provincialisme national. Ainsi, à l'époque romantique se tourna-t-on vers Walter Scott. Néanmoins, un grand poète romantique comme Karel Macha sut prouver qu'il était capable non seulement de produire une oeuvre qui faisait sens pour la communauté tchèque, mais aussi pour l'humanité tout entière. C'est là, dira-t-on, une situation qui prévalait au siècle dernier ou même avant. Mais un héritage de ce genre, avec les limites qu'il induit, se retrouve encore dans un certain nombre d'écoles européennes, même de haute érudition. Milan Kundera avait raison de se révolter contre « le nationalisme de l'université » - c'est-à-dire un enseignement de la littérature comme discipline philologique étroitement liée à une langue particulière, sans référence aux littératures étrangères. À l'université, c'est ce qu'il nous faut dépasser. Kundera recommandait d'enseigner la littérature comme le développement de genres littéraires dans toute l'Europe, dans le monde occidental et même au-delà. Mais cela pose le problème de lire et d'enseigner des textes qui ne sont pas en langue originale, mais des traductions toujours un peu en décalage. Kundera lui-même, s'étant mis à écrire en français, avait la prudence de refuser que personne ne le traduise en tchèque. Il n'avait confiance qu'en lui-même et voulait être son propre traducteur. Évidemment, ce n'est pas vraiment là le moyen de résoudre le problème de la traduction !

Dans les pays communistes comme le fut la Tchécoslovaquie, enseigner la littérature occidentale pouvait devenir une sorte d'activité de comploteur, de politique alternative. Personnellement, j'enseignais la littérature anglo-américaine comme dans une sorte de prison. J'ai d'ailleurs eu la surprise de constater que ce n'était pas plus facile de l'enseigner après 1990, dans un monde désormais plus libre. Ce qui était auparavant un instrument politique pour lutter contre un ennemi inconnu devenait un objectif qui n'avait plus de lien avec la défense de la démocratie ; il devenait plus difficile de choisir les auteurs. Auparavant, il fallait huit à dix ans pour qu'une traduction tchèque ou slovaque d'une oeuvre soit publiée. Lorsqu'elle l'était, des queues se formaient dès quatre heures du matin devant les librairies qui la mettaient en vente. Ce fut le cas pour la traduction de Catcher in the Rye . La littérature était donc une politique alternative. Est-ce que cela devrait être le cas en Europe ? Pourquoi pas, mais comment ? Le sens en était de rendre la littérature plus proche aux enseignants et de leur faire ainsi comprendre qu'au-delà de nos différences, nous avons beaucoup de points communs.

Dans un monde désormais plus libre, et dans certaines zones de l'Europe, nous constatons la création de canons littéraires. Dans les pays totalitaires, on en décidait selon des critères idéologiques ; dans les pays occidentaux, ces canons souffraient parfois de ce que l'on mettait trop l'accent sur les grandes oeuvres. Dans son dernier ouvrage, Edouard Saïd faisait observer que les canons fossilisés ne servaient plus l'humanisme, en raison de trop peu d'ouverture au monde. Dans cette définition de canons littéraires, il y a aussi toujours un jeu de pouvoir. Il importe beaucoup de savoir à la fois ne pas mettre au rebut des valeurs qui ont eu de l'importance pour des générations qui nous ont précédés, et en même temps d'être suffisamment ouvert au changement. La présentation des oeuvres parues ces cinq ou six dernières années ne remplacera pas une anthologie des grands auteurs américains ; elle ne peut que s'y ajouter.

Il y a sans nul doute un espace pour sensibiliser les Européens à leur patrimoine commun. L'Europe a été longtemps divisée et, dans notre partie de l'Europe, on essaye de rattraper le retard en lisant et en traduisant. En revanche, nos auteurs sont désormais moins en vue que lorsqu'ils étaient emprisonnés.

À mon sens, l'essence de l'humanisme consiste à comprendre l'histoire humaine comme un processus continu de définition de soi, d'examen de soi, et d'analyse de soi, prenant en compte à la fois le présent et le passé. Et lire, comme apprendre à lire en donnant du sens à ce qu'on lit, nous aide à nous comprendre et à devenir des êtres humains et des citoyens du monde.

M. Peter SCHNYDER, directeur, Institut d'étude en langues et littératures européennes : Il nous faut concrétiser l'européanisation évidente de la culture et de la littérature par leur enseignement : tel est le sens de mon propos. Au fil des interventions s'est en effet dégagé un consensus sur les valeurs. Mais il faut franchir une étape supplémentaire pour faire exister un espace culturel et littéraire. Comment y parvenir ? On a parlé d'Europe en évoquant un pluriel ou des singuliers - on retrouve les deux dans le manuel de M. Fontaine et de Mme Benoit. Accès à la littérature et compréhension sont les deux aspects de la démarche. Mais la liberté doit s'accompagner d'une nouvelle identité. À partir du moment où nous parlons d'une Europe qui existe déjà, il faut forger de nouvelles mentalités et se mettre d'accord sur la façon d'organiser l'enseignement. Il ne s'agit pas de placer la barre trop haut, ni de maintenir coûte que coûte une vision universaliste. Or, un certain nombre de faits existent dans l'espace européen et il s'agit maintenant de leur donner une forme stable, abordable comme matière d'enseignement.

Le contexte idéologique et politique va souvent à l'encontre de cette volonté sur le plan littéraire. Il faudrait faire de la littérature une nouvelle valeur qui permettrait de renoncer aux idéologies qui font obstacle à l'européanisation et qui empêchent la création d'un patrimoine culturel européen commun. Ce patrimoine, précieux, est trop souvent négligé. Il y a lieu de concrétiser des canons littéraires, sans prétendre les inscrire dans le marbre. Il faut que la société le désire. Comme le souligne le manuel de Benoit - Fontaine, le projet européen consiste en la création d'identités et de valeurs qui ne sont pas invariables - il serait d'ailleurs regrettable qu'elles le soient. Mais il faut en définir le corpus, un corpus ; de nouvelles pourront venir s'y adjoindre par la suite. L'essentiel, c'est de commencer !

Les éléments nationaux qui s'ajoutent créent une valeur nouvelle, on l'a dit, supérieure à leur simple addition. Au fil de l'histoire européenne, se sont succédé des mouvements très différents, qui ont influencé l'ensemble de la littérature, du classicisme au surréalisme. Il en est né une pensée européenne. De même, en peinture et en musique, les éléments nationaux se chevauchent. Ce qui nous importe est de savoir comment, dans l'enseignement, on peut familiariser les élèves avec cette grande diversité. Il y faut un soutien politique et, ici, nous avons besoin de vous, Mesdames, Messieurs du Conseil de l'Europe.

C'est le plus souvent pour des obstacles politiques que cette oeuvre ne se réalise pas. Certes, on peut parler de Voltaire et de Goethe. Mais il faut un nouvel espace d'enseignement, et le politique peut y contribuer. Je dirige un institut de recherches sur les langues et littératures européennes. Nous organisons des congrès, européens cela va de soi. Mais je déplore que les étudiants qui y participent ne soient pas prêts à comprendre la dimension européenne. Comment le feraient-ils puisqu'ils n'ont pas appris à le faire ? Il est donc essentiel de ne pas oublier cette dimension, et de la mettre en pratique, sans tarder.

Sans nous montrer trop exigeants, encore une fois, dans notre volonté d'européaniser l'enseignement, nous pouvons parvenir à un consensus et créer une discipline d'enseignement de la littérature européenne, par exemple une heure par semaine. Comme le dit Goethe, « ce que tu as hérité de tes pères, acquiers-le pour le posséder » . Et cet Européen convaincu disait aussi que qui ne parle pas de langue étrangère ne possède pas sa propre langue. Cela ne vaut-il pas aussi pour la connaissance d'une littérature qui devient tous les jours un peu plus européenne ?

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page