2. Des perspectives professionnelles accrues pour les bacheliers professionnels du supérieur, mais des conséquences lourdes en cas d'échec

Malgré cette bonne insertion, la poursuite d'études supérieures réussie améliore très significativement la situation des bacheliers professionnels. Toutefois, en cas d'échec, elle se dégrade très nettement. Compte tenu du fort taux d'échec de ces diplômés dans le supérieur, il n'est donc pas certain que la poursuite d'études supérieures doive être systématiquement encouragée.

SITUATION DES BACHELIERS PROFESSIONNELS À TROIS ANS DE VIE ACTIVE

Bacheliers professionnels...

Effectifs

Taux de chômage
(en %)

Salaire net mensuel
(en euros)

Part des CDI
(en %)

... sortant directement vers la vie active

46 000

11,6

1 220

70

... poursuivant des études supérieures

19 900

10,9

1 310

70

dont bac+1, bac+2 non diplômés

10 200

14,8

1 220

63

dont bac + 2

8 600

7,3

1 360

77

Source : Génération 2004 - données provisoires

Aux yeux de votre rapporteur, il importe également de tenir compte de l'âge moyen des bacheliers professionnels, plus élevé que celui de leurs camarades des autres voies.

Source : Ministère de l'éducation nationale

En effet, les bacheliers professionnels sont d'ores et déjà nettement plus âgés que les bacheliers généraux et technologiques : ceux-ci l'obtiennent entre 18 et 19 ans quand ceux-là sont diplômés entre 19 et 21 ans.

Sans doute le développement du baccalauréat professionnel en trois ans contribuera-t-il à réduire cet écart, mais ce dernier pose toutefois la question de l'âge d'entrée dans la vie professionnelle dans un contexte où le nombre d'années de cotisations nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein tend à augmenter. Ce dernier facteur doit donc être pris en compte et il doit conduire à engager une réflexion sur la possibilité d'accroître son niveau de qualification, sans nécessairement s'engager dans des études supérieures en formation initiale.

Par ailleurs, l'évolution de l'offre de formation a également un impact sur celle de l'offre d'emploi : la hausse du niveau de qualification apparent des diplômés peut alors devenir pour une part nominale. Aussi faut-il prendre garde à ce que toute élévation du niveau de diplôme se traduise bien par une hausse réelle de la qualification, y compris relative, car c'est en large partie à cette condition que la poursuite d'études se traduira par un net gain salarial et par une meilleure insertion.

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