2. Un paysage politique uni autour de l'objectif européen
a) L'adhésion à l'OTAN et la volonté de participer à la communauté internationale

Première étape du processus d'intégration progressive dans les institutions euro-atlantiques, la Croatie a adhéré à l'Otan le 1 er avril 2009.

La politique de la porte ouverte de l'OTAN reconnaît en effet la vocation des pays des Balkans à rejoindre l'Alliance, conformément à l'article 10 du Traité de Washington, qui affirme que l'Alliance est ouverte à tout État européen « susceptible de favoriser le développement des principes du présent Traité et de contribuer à la sécurité de la région de l'Atlantique Nord ». 7 ( * )

Les pays de la région ont, quant à eux, presque tous fait de l'intégration dans l'OTAN et l'Union européenne un objectif essentiel de leur politique étrangère.

La Slovénie est devenue en 2004 le premier pays de la région à adhérer à l'OTAN. L'adhésion de l'Albanie et de la Croatie en avril 2009 a marqué une autre étape majeure du processus d'intégration des Balkans dans les institutions atlantiques.

Les processus parallèles d'intégration à l'OTAN et à l'Union européenne ont fonctionné de façon complémentaire, et se sont renforcés mutuellement. Comme en Europe centrale et orientale, l'adhésion à l'OTAN est largement vue par les gouvernements de la région à la fois comme un objectif en soi et comme une étape importante vers l'intégration dans l'Union européenne.

Lors de la visite de vos rapporteurs à Zagreb, les différentes autorités croates n'ont pas manqué de rappeler l'engagement de la Croatie tant en Afghanistan, avec un effectif de 330 soldats, qui serait prochainement porté à 350, qu'aux côtés de la coalition en Libye , avec le soutien du gouvernement croate à la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, la présence du ministre des Affaires étrangères à Londres en mars 2011 pour la constitution du Groupe de contact et la mise à disposition de deux officiers croates.

Pendant la mission de la commission à Zagreb, les autorités croates ont en outre fait part de leur souhait d'expulser le chargé d'affaires libyen Abdulkar NAAS, déclaré persona non grata car resté fidèle à M. KADHAFI, « soupçonné de crimes de guerre et dont le régime a été définitivement condamné par les Nations unies ». Les relations diplomatiques n'ont toutefois pas été rompues entre les deux pays.

Enfin, comme vos rapporteurs ont pu le vérifier à Zagreb, l'indéniable identité méditerranéenne de la Croatie peut en faire, au sein de l'Union européenne, un allié pour renforcer la dynamique de l'Union pour la Méditerranée.


* 7 Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Alliance réunis en sommet à Strasbourg-Kehl en avril 2009, ont également réaffirmé que « nous maintenons notre engagement à l'égard des Balkans, région stratégiquement importante, où l'intégration euro-atlantique, fondée sur les valeurs démocratiques et la coopération régionale, demeure nécessaire à l'instauration d'une paix et d'une stabilité durables ».

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