b) L'Europe, un projet politique partagé et mobilisateur

Le destin européen de la Croatie est un projet politique soutenu depuis 10 ans par tous les gouvernements confondus, qui rassemble au-delà des oppositions partisanes.

Ainsi, alors qu'ils sont souvent en désaccord s'agissant de la politique intérieure, le Président JOSIPOVIC et le Premier Ministre Mme KOSOR partagent la même vision sur les principaux aspects de la politique étrangère, qu'ils définissent en commun et pour laquelle ils oeuvrent de concert.

Les plus hautes autorités croates que vos rapporteurs ont eu l'honneur de rencontrer ont toutes réaffirmé que la clôture des négociations en juin 2011 était leur première priorité.

Toutes tendances politiques confondues, les responsables croates ont souligné qu'une telle perspective viendrait couronner les efforts considérables de réformes déployés par le pays ces dernières années.

Cette unanimité de la classe politique se manifeste de façon très frappante au sein du Sabor, où une commission nationale a été mise en place pour le suivi de l'adhésion à l'Union européenne.

Constituée le 19 janvier 2005, cette commission composée de 17 membres a pour vocation de superviser et évaluer le processus de négociation, d'exprimer la position du Parlement croate sur la question, de contrôler les personnes en charge, au sein de l'exécutif, des négociations, de réaliser des auditions et rapports sur le processus d'adhésion.

Sa présidence est confiée à Mme Vesna PUSIC, du parti HNS (opposition parlementaire). Vos rapporteurs, qui ont rencontré des représentants de toutes tendances politiques (majorité, opposition, et y compris un représentant de la minorité serbe) ont pu mesurer la qualité du consensus qui y règne autour du projet d'adhésion à l'Union européenne.

Le seul désaccord sur la question concerne la séquence chronologique souhaitée entre la date du référendum d'adhésion et la date des élections législatives : l'opposition souhaiterait que les élections soient organisées avant le référendum pour éviter toute répercussion négative sur le référendum (la popularité du gouvernement est au plus bas).

Au contraire, la majorité souhaiterait plutôt organiser le référendum avant les élections législatives, qui doivent se tenir au plus tard mi mars 2012.

Constitutionnellement, le référendum doit en effet être organisé au plus tard dans les 30 jours suivant la signature du traité d'adhésion.

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