D. LA POSITION DU COMMISSAIRE AUX AFFAIRES SOCIALES ET À L'EMPLOI, LASZLO ANDOR

La Commission souhaite recentrer le FSE sur les objectifs de la stratégie « UE 2020 ». Ainsi, le 18 février dernier, Laszlo Andor s'est exprimé sur sa conception du rôle du FSE et il a apporté son soutien à l'idée d'une plus grande souplesse entre les fonds structurels et à la nécessité de créer et d'améliorer des synergies entre ces différents fonds. Il considère que le FSE doit redoubler ses efforts dans le domaine de la lutte contre l'exclusion ; il n'exclut pas que le FSE puisse recevoir une attribution budgétaire plus importante.

Selon Laszlo Andor, le FSE, depuis sa création en 1957, a permis à des millions d'Européens (71 millions de personnes auraient bénéficié du FSE en 50 ans) d'acquérir des compétences nouvelles et de trouver un travail. Le fonds illustre donc bien la manière dont l'Union européenne a su allier croissance et cohésion sociale. Il apparaît comme l'instrument-clé de la mise en oeuvre de la stratégie « UE 2020 ». Selon lui, l'argent investi a permis aux États les plus pauvres de tirer davantage parti de leur potentiel économique. Le FSE a eu, d'autre part, une influence heureuse sur les systèmes éducatifs et sur l'organisation de la formation dans tous les États membres.

Le commissaire Laszlo Andor fait remarquer que les raisons qui sont à l'origine de la création du FSE existent encore aujourd'hui avec 5 millions de jeunes sans emploi en Europe et 80 millions d'Européens vivant dans la pauvreté.

Cependant, Laszlo Andor appelle de ses voeux un travail en synergie avec les autres fonds, faisant remarquer que la part relative du FSE au sein de la politique de cohésion était passée de 40 % en 1989 à 22 % en 1993, il a annoncé que la Commission étudiait différents scénarios pour augmenter le budget du FSE.

En conclusion, Laszlo Andor imagine une réforme du FSE sur trois axes :

- une approche basée sur les résultats,

- une surveillance continue de la gestion des fonds,

- une forme de proportionnalité des exigences administratives et comptables en fonction de l'importance financière du projet.

Enfin, Laszlo Andor a fait savoir qu'il n'était pas question d'isoler le FSE, mettant ainsi un terme à la polémique qui s'était développée au cours de l'année 2010. Une seule notion semble aujourd'hui devoir guider la réflexion sur l'avenir du FSE : la simplification.

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