2. Assurer la présence des élus dans les cellules de crise locales

« Le préfet de département reste le chef, il prend la main sur l'ensemble des moyens départementaux, il exerce une autorité sur les maires qui, en situation de crise, sont bel et bien considérés comme les représentants de l'État dans les communes... Je le répète, en cas de crise, la pyramide des élus s'affaisse, les maires deviennent purement et simplement des représentants de l'État. »

Hugues Parant , préfet de région 192 ( * )

Si le maire assure la direction des opérations de secours pour des sinistres de faible importance concernant seulement sa commune, il n'a de droit au chapitre que celui que la direction des opérations veut bien lui accorder dans tous les autres cas, notamment quand elle est aux abonnés absents comme dans les premières heures des inondations de 2010 en Dracénie.

Si la présence d'élus à la cellule de crise constituée en préfecture (comme en Italie) n'est pas forcément indispensable, c'est, tout à fait le cas lorsque la cellule de crise est délocalisée sur le lieu des inondations.

- Assurer systématiquement la présence des maires des communes concernées lorsqu'une cellule de crise est constituée sur le lieu de la catastrophe.

3. Créer et réunir régulièrement un comité de suivi post-inondations

La période post-crise est, comme on l'a vu (Voir Titre IV.II, p. 159), très négligée. L'union sacrée entre services de l'État et collectivités territoriales aux moments difficiles, retombe rapidement après, chacun retournant à ses préoccupations. La dynamique née du danger s'essouffle, à défaut de relais institutionnel comme ce fut le cas dans le Gard après les inondations de 2002, où les services du conseil général ont assuré un rôle de « guichet unique » pour les subventions publiques après la crise.

Dans le Var, les élus locaux rencontrés par la mission ont clairement déploré l'absence, la crise passée, de réunions régulières avec les décideurs, réunions qui leur auraient permis de faire remonter leurs préoccupations et d'être tenus informés de l'évolution des choses.

C'est une erreur de penser que, pour les sinistrés et les élus, les problèmes s'en sont allés avec les eaux. On peut presque dire que c'est le contraire. D'où l'intérêt de la mise en place systématique, à l'initiative de l'État, d'un comité de suivi des opérations de retour à la normale après des inondations d'une certaine ampleur. Celui-ci pourrait se réunir à un rythme trimestriel l'année suivant la catastrophe, sous la présidence obligatoire et effective du préfet.

- Mettre en place le comité de suivi post-inondations.


* 192 Lors de son audition à Marseille par la mission le 13 avril 2012.

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