V. DES PISTES À PRIVILÉGIER

La France doit continuer à participer à la lutte contre l'impunité des auteurs de ces violences . Dans cette perspective, l'assistance aux pays en situation de post-conflit doit intégrer de manière systématique le renforcement des moyens de fonctionnement des institutions judiciaires , nécessaire pour que les auteurs des violences soient sanctionnés. Ces sanctions sont dues aux victimes , pour leur permettre de se reconstruire ; elles sont de surcroît un préalable indispensable au rétablissement de la paix.

Il est important d'oeuvrer pour que les victimes soient reconnues dans tous les pays où sévissent ces violences comme victimes de guerre et qu'elles bénéficient de l'assistance médicale, psychologique et matérielle qu'implique leur situation.

Cette assistance doit également s'attacher à la situation des enfants ayant subi des violences sexuelles et/ou issus de viols, sous peine que cette population fragile et menacée affecte l'avenir de ces pays et le rétablissement de la paix.

La délégation souhaite que les moyens attribués aux ONG et associations qui, sur le terrain, apportent aux victimes des violences sexuelles l'aide médicale, psychologique, juridique et économique dont elles ont besoin soient portées à un niveau qui leur permette de poursuivre leur mission dans de bonnes conditions .

Les institutions de la Francophonie doivent devenir le vecteur privilégié de la lutte contre l'impunité des auteurs de violences ; il est important qu'elles soient appelées à jouer un rôle pour sensibiliser les Etats à la nécessité de sanctionner les auteurs des violences sexuelles et de reconnaître les victimes de ces violences .

Il est important que la France contribue à une entrée en vigueur rapide du traité sur le commerce des armes .

De manière générale, les initiatives mises en oeuvre pour faire progresser la place des femmes au sein du ministère de la défense doivent être soutenues, et notamment l'établissement de statistiques sexuées ainsi que la création de l'Observatoire de la parité à la défense et le renforcement de la présence des femmes dans les armées à tous les niveaux.

Les différentes initiatives mises en oeuvre par le ministère de la défense semblent de nature à favoriser la déconstruction des stéréotypes qui pourraient, dans un certain contexte, conduire à l'exaltation de la violence de groupe dont Raphaëlle Branche, historienne, a montré l'influence s'agissant des viols commis en temps de conflit armé.

Dans le même esprit, il importe d' encourager la participation de femmes aux opérations extérieures, à des affectations où leur présence est susceptible de contribuer à aider les victimes de violences sexuelles et les personnes vulnérables et à contribuer à la prévention de ces violences.

De manière générale, ces tables rondes et réunions ont souligné l'importance de l'éducation à l'égalité entre hommes et femmes pour renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes .

Ces tables rondes et réunions ont renforcé la délégation dans sa conviction que la déconstruction des stéréotypes a un rôle majeur à jouer dans la prévention des comportements violents, et que cet effort de sensibilisation et d'éducation ne doit pas s'arrêter aux frontières des zones de conflits.

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