B. LES RÉSULTATS

Ce projet, qui suscite un intérêt important, a reçu de nombreux soutiens sur ses axes « production de biomatériaux et formation des entreprises ». Ainsi, en juillet 2013, la communauté de communes, la Chambre de Métiers et de l'Artisanat d'Indre-et-Loire et la Chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire ont obtenu un financement régional « ID en Campagne » pour structurer la mise en place d'une filière écoconstruction. En janvier 2014, le Groupement de développement agricole (GDA) de Loches-Montrésor a reçu un financement CASDAR de la part du ministère de l'Agriculture, pour ses démarches en faveur de l'agro-écologie et de la valorisation de la canne de tournesol.

La mise en oeuvre du projet se déroule normalement. La plateforme locale de rénovation énergétique de l'habitat a été lancée en janvier 2015. Des formations à destination des entreprises ont débuté. D'une part, 14 stagiaires demandeurs d'emploi ont été formés à la découverte de l'écoconstruction. D'autre part, une friche industrielle de 300 m² a été réhabilitée afin de former les stagiaires à différentes techniques et de leur apprendre à travailler ensemble.

Des constructions en paille ont été réalisées : notamment pour le centre de loisirs de Chédigny et l'accueil périscolaire de Beaulieu-lès-Loches. En outre, une réflexion est en cours sur la mise en place d'une éco-conditionnalité dans les appels d'offres et sur la place des matériaux biosourcés dans les documents d'urbanisme.

Aujourd'hui, l'un des principaux enjeux est le coût de production de ce matériau biosourcé. L'objectif est d'atteindre le même prix que le chanvre - soit environ 100 € le mètre carré -, afin de le rendre réellement compétitif. Il faut en effet garder à l'esprit que la durée de vie de ce matériau est plus élevée que celle de la laine de verre. En outre, il offre de très bonnes performances écologiques et acoustiques, ce qui est particulièrement intéressant pour les logements collectifs. C'est pourquoi la communauté de communes de Loches développement est actuellement en contact avec la chambre de commerce pour réfléchir à l'industrialisation du procédé de fabrication. Les premières orientations tendent vers la mise en place d'une coopérative industrio-agricole pour la production des matériaux, sous la forme d'un groupement d'intérêts économiques et environnementaux.

En décembre 2013, la communauté de communes a reçu le prix «Petit Territoire» du ministère de l'Écologie, dans le cadre d'un appel à projets sur les initiatives locales pour la rénovation énergétique. Les efforts entrepris par le territoire lui ont permis, un an plus tard, en janvier 2015 d'être reconnue « Territoire à Énergie Positive pour la Croissance Verte » par le ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie.

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