3. La dotation française

a) Les objectifs à vocation régionale

L'objectif 1 : l'aide aux régions en retard de développement représente en France une participation des fonds structurels d'environ 15 milliards de francs (2,19 milliards d'écus). Cette aide couvre six régions :

- la Corse

- une partie de la région Pas-de-Calais (pour éviter des distorsions de concurrence à la suite du classement du Hainaut belge dans l'objectif 1 lors de la réforme de 1993)

- les quatre départements d'outre-mer.

Ce zonage regroupe environ 2,5 millions de français (4,4 % de la population contre 3 % précédemment) recevant chacun une contribution de 5.700 francs (866 écus). L'intervention est accordée en priorité :

- au développement de l'emploi productif par des aides directes aux entreprises (30 % environ de l'ensemble des concours des fonds structurels et 25 à 30 % du FEDER) ;

- à la protection et à l'amélioration de l'environnement, en particulier pour la valorisation des ressources d'intérêt touristique (20 % du concours FEDER en Corse et dans les DOM) ;

- à la poursuite de l'implantation des grandes infrastructures de désenclavement externe (DOM), mais également de desserte routière interne (à la Réunion et en Martinique) ;

- au renforcement de la formation professionnelle.

L'objectif 2 : l'aide à la reconversion des zones industrielles en déclin est répartie sur une cinquantaine de territoires ou bassins situés dans 19 des 22 régions métropolitaines, regroupant 14,6 millions d'habitants, -26 % de la population nationale- soit une extension significative par rapport à la période précédente (17,5 % de la population).

Ces régions bénéficient d'environ 12 milliards de francs (1,765 milliard d'écus) pour la première phase de trois ans (1994-1996). La contribution communautaire par habitant est de 121 écus (800 F), correspondant à la moyenne européenne, et est concentrée sur l'investissement productif et les ressources humaines.

Les principales priorités d'action portent sur la création de nouveaux emplois et le maintien de l'emploi existant, ainsi que sur la compétitivité des entreprises.

L'objectif 5b : l'aide aux zones rurales fragiles ou dépeuplées est particulièrement importante en France puisque, premier bénéficiaire de cet objectif, elle absorbe 37 % des crédits disponibles, soit environ 2,24 milliards d'écus (15 milliards de francs) sur les 6,13 milliards d'écus affectés à cette politique.

Les zones bénéficiaires sont disséminées sur 18 régions et touchent 17 % de la population française, soit 9,8 millions d'habitants contre 6 millions durant la phase précédente. La contribution par habitant s'élève à 229 écus (1.500 F) contre 215 pour la moyenne européenne, devant tous les autres pays à l'exception de l'Espagne et du Royaume-Uni.

Les priorités de développement sont au nombre de cinq : création d'infrastructures de base nécessaires au développement économique ; adaptation de l'agriculture, valorisation de la forêt et de la filière bois, diversification des activités économiques (PME, artisanat et tourisme) et création d'emplois ; mise en valeur de l'environnement et des ressources naturelles ; amélioration du cadre de vie et protection du patrimoine ; développement des ressources humaines en soutien aux différentes interventions des programmes.

Globalement, près de la moitié de la population française bénéficie d'aides communautaires au titre des trois objectifs régionaux.

b) Les objectifs à vocation nationale

L'objectif 3 : la lutte contre le chômage de longue durée et l'exclusion du marché du travail représente à elle seule 21 % de l'enveloppe des fonds disponibles pour la France.

L'objectif 4 : l'adaptation des travailleurs aux mutations industrielles passe par un effort de formation et par l'aide à la mobilité professionnelle.

Au titre de ces deux objectifs pour la période 1994-1999, la France bénéficie de 20 milliards de francs (3,2 milliards d'écus).

L'objectif 5 a : au titre de l'adaptation des structures agricoles et de la modernisation de la pêche, la France recueille 36 % du budget total de cet objectif, soit plus de 12 milliards de francs (1,7 milliards d'écus).

Les actions visent en priorité le développement de la filière agro-alimentaire, l'amélioration de la qualité des produits et l'environnement des exploitations agricoles.

Au total, 50 % de la population française bénéficie, à un titre ou à un autre, de crédits d'origine communautaire pour un montant global de 84 milliards de francs (12,7 milliards d'écus).

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