2. L'Institut calédonien de participation (ICAP)

L'ICAP a été créé le 18 mai 1989 sous la forme d'une société d'Etat constituée dans le cadre de la loi n° 46-860 du 30 avril 1946. Sa mise en place, inscrite dans la loi référendaire du 9 novembre 1988 portant statut du Territoire de la Nouvelle-Calédonie, résulte d'une décision politique prise dans le cadre des accords de Matignon.

Son capital social actuel, d'un montant de 138 millions de francs français, a été constitué sur dotation de l'Etat et souscrit par quatre actionnaires dont la Caisse Française de Développement (CFD) qui en détient 52 % et les trois provinces de la Nouvelle-Calédonie qui se répartissent le solde à raison de 16 % chacune. L'ICAP est donc une filiale de la CFD.

La société est administrée par un Conseil d'Administration de neuf membres (dont les présidents des trois provinces) et exerce son activité conformément aux lois et usages régissant le fonctionnement des sociétés anonymes. Un commissaire du Gouvernement et un contrôleur d'Etat représentent les autorités de tutelle de l'Etat.

Les interventions de l'ICAP consistent en des apports en fonds propres (participations en capital) ou quasi fonds propres (avances en compte courant) en vue de conforter la structure financière des entreprises. Les interventions réalisées sont financées en totalité sur les fonds propres de l'ICAP. Cet organisme essaye ainsi de favoriser l'initiative privée dans l'intérieur et dans les îles où les projets sont souvent risqués. Pour le banquier, les fonds propres apportés par l'ICAP favorisent les octrois de concours car ils limitent le risque encouru et apportent une garantie de suivi des promoteurs.

L'ICAP n'a pas pour vocation de contrôler une société en faveur de laquelle il intervient, ni d'investir à titre définitif. Sa participation est toujours minoritaire et limitée en part de capital social (à 35 %) et dans le temps (les conditions de reprise des participations de l'ICAP et de remboursement des avances faites étant négociées avec les promoteurs dès l'étude de leur dossier).

Les interventions financières de l'ICAP peuvent être complétées par des mesures d'accompagnement. L'ICAP joue alors un rôle de conseil et d'appui aux entreprises, notamment en milieu mélanésien peu familiarisé avec les contraintes de l'économie de marché. Ces mesures d'accompagnement consistent plus particulièrement en un appui aux plans technique, juridique et comptable, qui nécessitent parfois la prise en place de contrats d'assistance technique avec des opérateurs spécialisés de la place.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page