F. Le bilan de la présidence italienne

Au cours de la séance du 3 décembre, l'Assemblée a également entendu M. Lamberto DINI, Ministre des Affaires étrangères d'Italie, Président en exercice du Conseil de l'UEO, qui a d'emblée souligné que l'Europe apportait, à ce jour, une contribution insuffisante à la sécurité internationale, en raison en partie des défaillances des structures actuellement à sa disposition.

Reprenant les affirmations de M. BAUMEL sur la faiblesse de l'action européenne dans les Balkans, M. DINI a précisé que le Conseil des Ministres avait conscience de cette question, notamment lorsqu'il s'est prononcé pour l'extension de la mission de l'EMCP.

Au sujet du prochain Sommet de Washington, il a insisté sur la coopération transatlantique en matière de défense et de sécurité, en considérant que " ... la présence d'associés partenaires, de membres associés et d'observateurs au sein de l'UEO représente une richesse qui doit être préservée ".

M. DINI a également affirmé : " l'Italie continue à penser que l'UEO doit être intégrée à l'UE " en constatant toutefois que le Sommet de Rome n'avait pu aboutir sur l'élaboration d'un processus de rapprochement susceptible de déboucher sur une fusion.

Après avoir répondu à différents intervenants parmi lesquels Mme Vera SQUARCIALUPI (Italie, Sin. Dem.) et MM. Wolfgang BRENDT (Allemagne, SPD), Terry DAVIS (Royaume-Uni, Travailliste) Sir RUSSEL-JOHNSTON (Royaume-Uni, Libéral-démocrate), Francesco SPERONI (Italie, Ligue du Nord) et Domenico CONTESTABILE (Italie, Forza Italia), Président de la délégation italienne, le Ministre a également apporté des explications concernant la situation de son pays face à l`" affaire OCALAN " en réponse à une question de Mme AYTAMAN (Turquie, membre associé) qui a considéré que cet événement pouvait mettre en péril les relations traditionnelles d'amitié entre son pays et l'Italie.

Enfin, M. Jacques BAUMEL, Président de la commission politique, a interrogé M. DINI sur l'éventualité d'une position européenne commune dans la perspective du Sommet du cinquantenaire de l'OTAN et si la nomination du " Monsieur PESC ", qui serait une personnalité politique et pas seulement un diplomate, pourrait renforcer la position des Européens. La réponse du Ministre a été en faveur de formules permettant à l'Europe de " parler d'une seule voix ".

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