Appartenance politique :
Groupe Socialiste
État civil :
Né le 23 décembre 1909
Décédé le 1er août 1992
Profession :
Professeur d'université
Département :
Haute-Vienne

Elu le 22 mai 1949
Elu le 18 mai 1952
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

LAMOUSSE (Georges)

Né le 23 décembre 1909 à Droux (Haute-Vienne)

Décédé le 1er août 1992 à Magnac-Laval (Haute-Vienne)

Sénateur de la Haute-Vienne de 1949 à 1958

Né en 1909 dans la petite commune de Droux, Georges Lamousse débute sa scolarité à l'école primaire publique de son village natal, et à l'école primaire supérieure du bourg voisin, Bellac (Haute-Vienne). Il accomplit ensuite de brillantes études aux Ecoles normales supérieures de Saint-Cloud et de la rue d'Ulm et y obtient le certificat d'aptitude au professorat des Ecoles normales ainsi que le certificat d'aptitude à l'Inspection primaire et à la Direction des Ecoles normales. Linguiste distingué, il débute sa carrière comme professeur d'Ecole normale à Laon (Aisne) de 1934 à 1935, et à Bordeaux (Gironde) de 1935 à 1938.

En 1940, on le retrouve professeur à l'Université de Clermont-Ferrand, où il enseigne jusqu'en 1944. C'est à cette époque qu'il commence à s'intéresser au média radiophonique. Il devient directeur de radio Limoges et porte-parole, à la radio, du Comité régional de Libération au côté de figures prestigieuses de la région, le Colonel Georges Guingoin et le préfet Jean Chaintron. Il est fait également Officier du maquis limousin et directeur de la presse libérée (Le Centre libre).

Georges Lamousse reste deux ans à la direction de radio Limoges, puis, en 1946, il est nommé inspecteur de l'enseignement du premier degré de la circonscription de Bellac. Dans le même temps, il commence à collaborer comme éditorialiste au Populaire du Centre.

A côté de ses activités professionnelles, Georges Lamousse est aussi un militant socialiste convaincu. Très tôt acquis à ces idées et passionné par la vie publique, il est conseiller municipal de Droux à partir de 1945. En 1946, il devient également conseiller général de Magnac-Laval et est élu à la vice-présidence du Conseil général de la Haute-Vienne.

En 1949, après la mort brutale du sénateur Marcel Madoumier, le Parti socialiste SFIO le désigne pour participer aux élections complémentaires au Conseil de la République. Sa candidature remporte de nombreux suffrages et il entre au Conseil de la République le 9 juin 1949.

A son arrivée au Palais du Luxembourg, Georges Lamousse est nommé membre de la commission de l'éducation nationale, des beaux-arts, des sports, de la jeunesse et des loisirs. Au cours de son mandat, il appartiendra également à la commission de la presse, de la radio et du cinéma - dont il devient vice-président en 1957 - et à la commission du suffrage universel. Il est en outre nommé au comité consultatif de la réunion des théâtres lyriques nationaux en 1951 avant de devenir, en 1956, membre du conseil supérieur de la réunion des théâtres lyriques nationaux.

Georges Lamousse ne ménage pas ses efforts pour faire progresser les domaines qui concernent ses commissions : ainsi, il intervient très souvent sur les sujets relatifs à l'enseignement, participant notamment, en tant que rapporteur, à la discussion sur l'enseignement des langues et dialectes locaux (1950), à la discussion sur les programmes de l'éducation nationale (1952), ou à celle sur les conseils académiques (1953). Les discussions de projets de loi relatifs aux loisirs, comme le cinéma, ou au sport suscitent également son intérêt : ainsi, en 1953, il prend part à la discussion sur le fonds de développement de l'industrie cinématographique, et, en 1954 participe à la discussion sur la réglementation de la profession de professeur de judo et de jiu-jitsu.

Mais sa curiosité va au-delà de ces thèmes et il intervient aussi bien sur la question de l'aide aux aveugles et grands infirmes, que sur l'enseignement du code de la route. Il dépose une proposition de résolution sur la représentation des agriculteurs au sein des commissions départementales des bourses d'enseignement.

Orateur de qualité, Georges Lamousse n'hésite pas non plus à demander des précisions aux ministres présents dans l'hémicycle : ainsi, en 1950, c'est lui qui expose au ministre d'Etat chargé de l'information les conséquences concrètes du décret modifiant les dispositions du système de contrôle des films qui risquerait, selon le sénateur, de décourager les initiatives artistiques et de réduire le cinéma français à un formalisme officiel et vide. De la même façon, et avec le même dynamisme, c'est encore Georges Lamousse, qui, en 1951, appelle l'attention du ministre de l'intérieur sur les dispositions de l'arrêté relatif à l'indemnité départementale des inspecteurs primaires, une indemnité dérisoire si on la compare à l'augmentation du coût de la vie. L'homme, on le voit, reste toujours épris de justice sociale.

Georges Lamousse est aussi chargé de la rédaction de plusieurs rapports sur des questions pointues, comme l'élargissement de la diffusion radiophonique française en 1950, le fonctionnement de la caisse nationale des lettres en 1954 et 1955 ou l'autorisation de ratifier la convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. En 1956, il présente un avis au nom de la commission de la presse, de la radio et du cinéma, sur le projet de loi relatif à la propriété littéraire et artistique.

Les 2 et 3 juin 1958, Georges Lamousse vote en faveur du projet de loi relatif aux pleins pouvoirs et en faveur de la révision constitutionnelle.

Le 8 juin 1958, il est réélu sénateur de la Haute-Vienne et est nommé membre de la commission spéciale chargée d'élaborer le règlement du Sénat.

Georges Lamousse siègera encore près de 20 ans au Sénat, jusqu'en 1977, date à laquelle il décide de ne plus se représenter.

Parallèlement à son mandat de sénateur et tout en occupant les fonctions de premier secrétaire de la Fédération socialiste de la Haute-Vienne et de président de l'Association nationale pour le transport éducatif de l'enseignement public, Georges Lamousse mène une carrière politique au niveau local. Maire de Droux jusqu'en 1989 puis maire honoraire, conseiller général du canton de Magnac jusqu'en 1979, il est aussi vice-président du Conseil général jusqu'en 1979. Il rédige aussi régulièrement des « Tribunes libres », toujours appréciées, pour le Populaire du Centre.

Georges Lamousse a toujours refusé les décorations, excepté la médaille d'honneur communale, preuve de son attachement à sa commune. La République lui a néanmoins attribué la Reconnaissance française.

Ve République

LAMOUSSE (Georges)

Né le 23 décembre 1909 à Droux (Haute-Vienne)

Décédé le 1er août 1992 à Magnac-Laval (Haute-Vienne)

Sénateur de la Haute-Vienne de 1949 à 1977

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome V, p. 58-59)

Sénateur de la Haute-Vienne depuis 1949, Georges Lamousse vote les 2 et 3 juin 1958 pour les pleins pouvoirs et pour la révision constitutionnelle. Réélu au premier tour le 26 avril 1959, il siège au palais du Luxembourg jusqu'en 1977, date à laquelle il décide de ne plus se représenter. En juillet 1959, il est élu au Sénat de la Communauté.

Membre de la SFIO, il devient secrétaire fédéral de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), l'organisation créée en décembre 1965 sous l'impulsion de François Mitterrand. Le sénateur de la Haute-Vienne incarne alors parfaitement cette « gauche non communiste ». En mai 1968, il écrit dans le bulletin des fédérations socialistes du Limousin : « la plupart de ces sympathisants, qui nous accordent leurs suffrages, sont anticommunistes, à tort ou à raison, mais ils le sont ; une union étroite socialiste-communiste les rejetterait inévitablement vers le centre ou la droite. »

Orateur de grande qualité et spécialiste reconnu des questions artistiques, d'information et d'enseignement, Georges Lamousse devient au Sénat un personnage incontournable de la commission des affaires culturelles, où il occupe la fonction de vice-président. Au nom de cette commission, il intervient à de nombreuses reprises en séance, notamment lors de la discussion, chaque année, du projet de loi de finances. Il rapporte également des projets ou des propositions de loi, comme en 1975 la proposition de loi relative à l'emploi de la langue française. Lui-même membre depuis 1974 du Conseil supérieur des lettres, il s'implique tout particulièrement dans la discussion du texte qui a pour objectif, selon lui, de « veiller à l'intégrité et au bon emploi de la langue française ».

En 1968 et en 1973, il est nommé à la commission nationale pour l'éducation, la science et la culture, qui est chargée de réfléchir aux programmes menés par l'UNESCO. Fort de cette expérience, il rapporte, en 1975, au nom de la commission des affaires culturelles, le projet de loi autorisant l'approbation de la convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel, adoptée par la conférence générale de l'UNESCO le 16 novembre 1972.

Ancien directeur régional de la radiodiffusion, il s'implique en 1964 dans l'élaboration puis dans la discussion du projet de loi portant statut de l'office de radiodiffusion-télévision française (ORTF). Après avoir siégé à la commission mixte paritaire, il dénonce lors de la séance du 23 juin 1964, au nom du groupe socialiste, un texte qui « est à la mesure des intentions et des procédés du pouvoir » et non « à la mesure de la tradition libérale et démocratique de notre pays. »

Lui-même ancien enseignant, Georges Lamousse est également un grand connaisseur de système éducatif. Aussi intervient-il très fréquemment pour défendre l'école laïque et les études techniques. Porte-parole du groupe socialiste en décembre 1959, lors de la discussion du projet de loi sur les rapports entre l'Etat et les établissements d'enseignement privés, il déclare, s'adressant au Premier ministre : « nous voterons contre votre projet, non seulement pour défendre l'école laïque menacée, mais aussi pour sauvegarder l'unité nationale, l'indépendance et l'autorité de l'Etat. » A deux reprises, en 1963 et en 1965, il interroge oralement le ministre de l'Education nationale pour connaître les réformes qu'il compte mettre en oeuvre notamment en faveur de l'enseignement technique. Enfin, le sénateur de la Haute-Vienne est l'auteur, au nom de la commission des affaires culturelles, de deux rapports concernant l'enseignement agricole.

Lors des scrutins publics marquant les temps forts des débuts de la Ve République, il vote pour la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie (1960). Comme la majorité du groupe socialiste, il vote contre la loi portant création et organisation des régions (1972) et s'abstient lors du vote de la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat (1973). Par contre, il se montre favorable aux grandes mesures sociales des années 1965-1975 que constituent la loi portant réforme des régimes matrimoniaux (1965), la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances (1967), la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité (1974), la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse, ou encore la loi portant réforme du divorce (1975).

En parallèle de son activité au Sénat, Georges Lamousse continue à s'impliquer dans la vie politique de son département. Conseiller municipal depuis 1945 de sa petite commune natale du nord de la Haute-Vienne, Droux, il en est le maire de 1965 à 1989, puis le maire honoraire. Depuis 1946, conseiller général de Magnac-Laval, la ville du célèbre résistant Georges Guingouin, il est réélu au premier tour en 1961 et 1967. A partir de 1967, il devient vice-président du Conseil général. En septembre 1973, il conserve son mandat après avoir été réélu au second tour. Tout au long de ces années, il s'est efforcé de développer le département de la Haute-Vienne, notamment sur le plan culturel, en favorisant la création d'une bibliothèque itinérante ou encore l'essor des colonies de vacances. A partir de décembre 1973, il siège également au Conseil régional du Limousin, où la gauche est majoritaire.

En plus de ses mandats politiques locaux et nationaux, Georges Lamousse préside l'association nationale de transport des élèves de l'enseignement public. Il participe également en 1975 à la brochure du centenaire de l'école normale d'instituteurs de Limoges. Enfin, il reste l'une des grandes plumes du quotidien régional limousin, Le Populaire du Centre, avec lequel il a commencé à collaborer comme éditorialiste dès son entrée en politique.

En 1977, il décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales. Son mandat s'achève le 2 octobre. S'il n'exerce plus de responsabilités politiques nationales, Georges Lamousse n'en demeure pas moins conseiller général de la Haute-Vienne jusqu'en 1979, et maire de Droux jusqu'en 1989. Ayant atteint sa 80e année, il se retire alors de la vie publique.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Georges LAMOUSSE

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