Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 14 février 1903
Décédé le 16 juin 1968
Profession :
Ingénieur
Département :
Manche

Travaux parlementaires

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

CORNAT (Henri)

Né le 14 février 1903 à Lunéville (Meurthe-et-Moselle)

Décédé le 16 juin 1968 à Valognes (Manche)

Sénateur de la Manche de 1952 à 1958

Après des études secondaires au collège de sa ville natale, Henri Comat s'inscrit à l'Institut électrotechnique de Nancy ; il y obtient une licence ès sciences et un diplôme d'ingénieur électronicien.

Après son service militaire dans l'armée de l'air, il entre, en 1923, à la Société pour l'électrification rurale des régions de l'Est.

Puis, en 1927, il prend la direction de la Société d'électricité du Cotentin, nouvellement créée, et s'installe à Valognes. Il s'intègre vite à sa région d'accueil : toujours passionné d'aviation, depuis son départ de l'armée, il anime l'aéro-club de la Manche, dont il devient président en 1935, et siège à la chambre de commerce de Cherbourg à partir de 1937.

Mobilisé dans l'armée de l'air de septembre 1939 à juillet 1940, il travaille durant toute la guerre comme officier de renseignement, et communique ainsi aux alliés des informations de premier ordre sur les installations de la Luftwaffe dans le Cotentin.

Cette action est distinguée par la Croix de guerre, et, en 1948, la Croix de chevalier de la Légion d'honneur.

Alors qu'il avait été nommé maire de Valognes par le Gouvernement de Vichy, en 1941, il est élu au conseil municipal de cette ville dès mai 1945, puis au conseil général de la Manche au mois de septembre suivant. Il y dirige la commission départementale, avant d'être élu président du conseil général en septembre 1947.

A la tête de cette assemblée, comme au sein du conseil municipal dont il devient le maire en 1953, il se consacre à la reconstruction de Valognes, ville durement éprouvée par les combats de la Libération, et à l'expansion du département de la Manche.

Ainsi entreprend il à Valognes la re construction de l'église et de l'hôtel de ville, l'édification d'équipements scolaires et sportifs et de logements sociaux.

De même élargit-il le champ d'action du conseil général aux secteurs de l'urbanisme, de l'éducation, et de l'aménagement touristique, notamment.

Aussi, est-il facilement élu au Conseil de la République lors de l'élection partielle du 21 décembre 1952, destinée à pourvoir au remplacement de Joseph Lecacheux, décédé ; Henri Cornat remporte le siège au deuxième tour, avec 788 voix sur 1 366 suffrages exprimés. Le mode de scrutin lui est plus favorable que lors de sa précédente tentative du 8 décembre 1946, où le siège à pourvoir dans le cadre interdépartemental lui avait alors échappé au profit du candidat SFIO.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe des républicains indépendants et siège à la Commission de la marine et des pêches, et à la Commission de la production industrielle.

Il intervient alors essentiellement dans des débats budgétaires : dépenses d'investissement pour 1953, et budget de la reconstruction pour 1955.

Aux élections sénatoriales du 19 juin 1955, il conduit la liste des Républicains indépendants, qui remporte dès le premier tour les trois sièges à pourvoir ; Henri Comat obtient lui-même 1 213 voix sur 1 428 suffrages exprimés.

Porté alors à la vice-présidence de la Commission de la production industrielle, fonction où il est reconduit jusqu'en 1958, il intervient, en son nom propre, ou comme rapporteur de cette Commission, dans plusieurs débats économiques : accord intemational sur l'étain (1955), institution d'un fonds national de solidarité, création d'une division militaire au sein du CEA, organisation du laboratoire national de la santé publique, ajustements des dotations budgétaires (1956), expropriations pour cause d'utilité publique, budget de la reconstruction et du logement (1958).

Il se prononce en faveur des pleins pouvoirs, le 2 juin 1958, et pour la révision de la Constitution, le 3 juin.

Il est réélu aux sénatoriales du 26 avril 1959.

Ve République

CORNAT (Henri)

Né le 14 février 1903 à Lunéville (Meurthe-et-Moselle)

Décédé le 16 juin 1968 à Valognes (Manche)

Sénateur de la Manche de 1952 à 1968

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome III, p. 187-188)

Représentant la Manche au Palais du Luxembourg depuis décembre 1952, Henri Cornat sollicite le renouvellement de son mandat lors des premières élections sénatoriales organisées sous la jeune Ve République, le 26 avril 1959. Président du conseil général de la Manche, il conduit une liste des Républicains indépendants et paysans sur laquelle se présentent également deux autres sénateurs sortants, Léon Jozeau-Marigné et Michel Yver. Tout comme lors de la précédente consultation électorale de juin 1955, cette liste obtient un très large succès : les trois candidats indépendants sont réélus dès le premier tour de scrutin avec une avance très confortable. Henri Cornat arrive ainsi en tête avec 1 249 voix sur 1 409 suffrages exprimés, tandis que Léon Jozeau-Marigné et Michel Yver en recueillent respectivement 1 244 et 1 217.

Le 26 septembre 1965, Henri Cornat retrouve avec la même facilité son siège de sénateur de la Manche. La liste des Républicains indépendants et paysans qu'il dirige obtient en effet une nouvelle fois l'ensemble des trois sièges à pourvoir dès le premier tour de scrutin, confirmant la solidité des positions des indépendants dans la Manche. Henri Cornat améliore même son score de 1959 puisqu'il recueille alors 1 287 voix sur 1 380 suffrages exprimés. Ses colistiers Léon Jozeau-Marigné et Michel Yver sont également largement reconduits, avec respectivement 1 235 et 1 220 voix.

Comme sous la IVe République, Henri Cornat s'inscrit au groupe sénatorial des républicains indépendants (RI). Il siège à la commission des affaires économiques et du Plan. Il en assure même la vice-présidence de 1959 à 1968. Il se montre très actif aussi bien en commission qu'en séance publique, et prend souvent la parole dans l'enceinte de la Haute assemblée. Ses travaux et interventions portent plus particulièrement sur les problèmes d'électrification à propos desquels il s'exprime en technicien éprouvé. Ingénieur électricien, il s'était en effet installé dans le Cotentin en 1927 pour en diriger la Société d'électricité. Henri Cornat rapporte ainsi au nom de la commission des affaires économiques plusieurs textes législatifs qui concernent directement son domaine de compétence : en 1960 sur les appareils électriques, en 1961 sur le projet de loi de programme relatif à l'équipement électrique, en 1962 sur la convention franco-italienne sur l'aménagement hydroélectrique du Mont-Cenis ainsi que sur la partie consacrée à l'énergie dans le IVe Plan de développement économique et sociale. En séance publique, il intervient aussi sur la production et la distribution de l'énergie en Martinique (1961) de même que sur les problèmes d'électrification rurale (1964). Au Sénat, Henri Cornat suit en outre de très près la discussion des questions douanières. La commission des affaires économiques le nomme à plusieurs reprises rapporteur sur ces sujets, qu'il s'agisse de la réduction de droits de douane d'importation en régime de communauté économique européenne en 1961 ou de la modification des tarifs douaniers en 1962 et en 1964.

En 1960, il vote pour la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie. En 1965, il se prononce en faveur de la loi portant réforme des régimes matrimoniaux. En 1967, il délègue son droit de vote sur la loi relative à la régulation des naissances à son collègue normand Léon Jozeau-Marigné : le maire d'Avranches vote contre la loi Neuwirth au nom d'Henri Cornat.

Parallèlement à son mandat sénatorial, Henri Cornat continue de jouer un rôle essentiel dans la vie politique de la Manche. Il se consacre toujours à d'importantes responsabilités locales, et d'abord à celle de premier édile de Valognes, fonction qu'il assume sans interruption depuis 1953. Il s'attache ainsi à développer cette commune du centre du Cotentin dans laquelle il s'est établi en 1927. Elu conseiller général de Valognes en 1945, il voit également son mandat constamment reconduit par ses concitoyens. Porté à la présidence du Conseil général de la Manche en 1947, il exerce cette responsabilité jusqu'au terme de son existence : ses pairs le renouvellent à chaque fois dans ses fonctions, à l'unanimité. Par ailleurs vice-président honoraire de la Chambre de commerce de Cherbourg, il est promu chevalier du Mérite agricole et reçoit la médaille d'or de l'Education physique et des Sports.

Victime d'une brusque crise cardiaque, Henri Cornat s'éteint le 16 juin 1968, dans sa chère cité de Valognes, à l'âge de soixante-cinq ans. Cette « personnalité attachante » qui était « la gentillesse même », selon les mots du président de la Haute assemblée Gaston Monnerville dans son éloge funèbre du 11 juillet 1968, voit ainsi son mandat sénatorial s'interrompre brutalement après seize années de présence au Palais du Luxembourg.

Elu le 26 avril 1959
Réélu le 26 septembre 1965
Fin de mandat le 16 juin 1968 (décédé)

Vice-Président de la commission des affaires économiques

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Henri CORNAT

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