Appartenance politique :
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
État civil :
Né le 24 février 1937
Décédé le 18 octobre 2004
Profession :
Agriculteur
Département :
Ardennes
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

FLANDRE (Hilaire)

Né le 24 février 1937 à Alincourt (Ardennes)

Décédé le 18 octobre 2004 à Rethel (Ardennes)

Sénateur des Ardennes de 1996 à 2004

Issu d'une famille d'agriculteurs céréaliers d'Alincourt, Hilaire Flandre naît le 24 février 1937 dans ce petit village du Rethélois. Ses années d'enfance sont assombries par la guerre, l'Occupation et les combats de la Libération dans ces Ardennes meurtries par les conflits franco-allemands. Nanti du certificat d'études primaires, du certificat d'aptitude professionnelle agricole et du brevet agricole, il travaille sur l'exploitation familiale avant de remplir ses obligations militaires en 1957. Après avoir fait ses classes dans l'infanterie à Lille, il part avec le contingent servir en Afrique du Nord de février 1958 à août 1959. Il sort de la guerre d'Algérie avec le grade de sergent et la Croix de la valeur militaire. Rendu à la vie civile, il reprend le domaine familial en 1960, au moment où l'agriculture française accélère la modernisation de ses structures. Depuis le milieu des années 1950, Hilaire Flandre s'est engagé dans trois domaines militants qui l'ont fait participer directement à cette oeuvre de modernisation.

Adolescent, Hilaire Flandre a d'abord milité dans les rangs de la Jeunesse agricole chrétienne (JAC) qui a relayé efficacement auprès des nouvelles générations rurales cette dynamique générale de modernisation de l'agriculture (mécanisation, remembrement, spécialisation, etc.). A 28 ans, en 1965, il rejoint le syndicalisme agricole où il est apprécié pour sa disponibilité, son écoute et sa connaissance précise des problèmes de la terre. Il occupe rapidement des postes de responsabilité au sein des organisations départementales et régionale, comme président du Centre départemental des jeunes agriculteurs (CDJA) des Ardennes de 1968 à 1973 puis président de la Fédération départementale des Syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) de 1974 à 1978. Avec la même conviction et la même compétence, il sert enfin la cause mutualiste. Il dirige la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural (SAFER) de Champagne-Ardennes pendant 16 ans, le Centre d'économie rurale et de gestion agricole (CERGA) départemental et vice-préside la caisse régionale de Groupama.

Ces trois actions en faveur de la modernisation du monde agricole ardennais ont été d'autant plus concluantes qu'Hilaire Flandre les a accompagnées d'un engagement précoce en politique. Elu conseiller municipal d'Alincourt à 28 ans, il rejoint le camp gaulliste et prend sa carte de l'UDR. Il en gravit rapidement les échelons militants, devenant secrétaire fédéral du RPR en 1979. Il conserve ce poste pendant 19 ans. En 1983, il est élu maire de son village natal et le reste 15 ans. En 1986, il rejoint le Conseil régional de Champagne- Ardennes et y siège 12 ans. Il est appelé par le sénateur RPR, Jacques Sourdille, comme suppléant lors des élections sénatoriales de septembre 1989.

Sept ans plus tard, le décès de Jacques Sourdille conduit Hilaire Flandre au Palais du Luxembourg, le 9 juillet 1996. Membre du groupe RPR (puis de l'UMP), le nouveau sénateur des Ardennes (réélu au deuxième tour en septembre 1998) rejoint la commission des affaires économiques. Il en est un membre assidu, profitant de ses connaissances étendues du monde rural pour défendre la cause des agriculteurs. Il intervient lors de chaque discussion des projets de loi de finances, suivant tout spécialement les questions de l'aménagement du territoire, du développement du monde rural, de la réforme de la PAC, des fonds structurels, des SAFER, etc. Mais il se fait surtout remarquer lors de l'examen des projets de loi d'orientation agricole où il amende avec intelligence la plupart des articles. Il participe activement aux débats sur les organismes génétiquement modifiés, au titre de secrétaire de la mission d'information sur les OGM à partir de 2002. Très attaché au maillage économique et social de son pays, il se montre assidu au programme de stages d'immersion en entreprise mis en place par le président Christian Poncelet pour familiariser les parlementaires avec le monde de l'entreprise.

Par ailleurs, il est désigné comme rapporteur de la commission des affaires économiques sur la proposition de loi de Christian Cointat tendant au développement des jardins collectifs. Son souci du service public lui fait accepter la fonction de rapporteur de la mission d'information commune sur la canicule de l'été 2003 (« La France et les Français face à la canicule : les leçons d'une crise »). Il s'en acquitte d'octobre 2003 à février 2004. Discret mais sérieux, efficace et dévoué, Hilaire Flandre montre aussi ces qualités au Conseil national de l'information statistique dont il est membre au titre du Sénat. Dans les dernières années de son mandat, il se montre sensible à la question environnementale, participant à la discussion parlementaire sur l'installation d'éoliennes, la création d'un parc de protection écologique le long des côtes et la prévention des risques naturels.

Au Sénat, Hilaire Flandre approuve la loi du 13 juillet 1998 d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail. Il vote la loi du 15 novembre 1999 relative au pacte civil de solidarité. Il s'abstient lors du vote de la loi constitutionnelle du 8 juillet 1999 relative à l'égalité entre les femmes et les hommes. Il soutient la loi constitutionnelle du 28 mars 2003 relative à l'organisation décentralisée de la République.

Travailleur infatigable, tant au Sénat que dans la vie professionnelle - il n'abandonne toute activité qu'en 1997 -, le sénateur des Ardennes s'éteint à 67 ans, en cours de mandat, le 18 octobre 2004. Le président du Sénat, Christian Poncelet, ainsi que le ministre délégué aux relations avec le Parlement, Henri Cuq, lui rendent hommage, soulignant le sens de l'écoute et la compétence de ce témoin et acteur averti de l'évolution du monde rural français. Son suppléant, Benoit Huré, président UMP du Conseil général des Ardennes depuis avril 2004, devient sénateur des Ardennes.

Hilaire Flandre était officier de l'ordre national du Mérite et commandeur du Mérite agricole.

Devenu Sénateur le 9 juillet 1996 (en remplacement de M. Jacques Sourdille décédé)
Elu le 27 septembre 1998
Fin de mandat le 18 octobre 2004 (décédé)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Hilaire FLANDRE

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