Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Née le 15 mars 1914
Décédée le 27 octobre 2019
Profession :
Médecin
Département :
Paris
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République


GOLDET (Cécile)

Née le 15 mars 1914 à Pau (Pyrénées-Atlantiques)

Décédée le 27 octobre 2019 à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne)

Sénatrice de Paris de 1979 à 1986

Fille d'officier, Cécile Marc, devenue ensuite Cécile Goldet en épousant Antoine Goldet, inspecteur des impôts général de l'Économie nationale, voit le jour le 15 mars 1914, à Pau. Après des études à la faculté de médecine de Paris, elle s'engage dans la Résistance comme infirmière dans le maquis du Vercors. Arrêtée le 27 juillet 1944, elle est ensuite déportée par les nazis dans le camp de concentration de Ravensbrück.

Après la Seconde Guerre mondiale, C. Goldet devient médecin gynécologue. En 1956, elle prend part à la fondation de la Maternité heureuse et participe ensuite à sa transformation en Mouvement français pour le planning familial en 1960, puis à la formation d'un Collège des médecins en 1961.

Son engagement féministe la conduit à entrer en politique. En 1964, C. Goldet adhère à la Convention des institutions républicaines, puis en 1971 au Parti socialiste (PS). De 1965 à 1971, elle exerce son premier mandat comme conseillère municipale de Fleury-en-Brière (Seine-et-Marne). À deux reprises, elle se présente sans succès aux élections législatives dans la quatrième circonscription de Paris. En mars 1967, sous l'étiquette de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste, elle réunit 3 310 des 34 210 suffrages exprimés au premier tour. Puis en mars 1973, candidate du PS, elle recueille 8 433 des 28 039 suffrages exprimés au second tour lors d'une triangulaire remportée par le sortant gaulliste Pierre Bas (14 102 voix).

Membre du secrétariat de la Fédération socialiste de Paris (1971-1973 et 1975-1977), elle siège également au comité directeur du PS (1975-1977). Après un échec aux élections municipales dans le troisième secteur de Paris en mars 1977, elle se présente aux élections sénatoriales du 25 septembre 1977. Toutefois la liste du PS et du Mouvement des radicaux de gauche sur laquelle elle figure, en troisième position, ne remporte que deux sièges, qui reviennent à Bernard Parmentier et Georges Dayan. C. Goldet devient sénatrice de Paris, le 29 mai 1979, au lendemain du décès de G. Dayan.

Au Palais du Luxembourg, la sénatrice s'inscrit au groupe socialiste dont elle devient vice-présidente en 1980. Elle est successivement membre des commission des affaires culturelles (1979), des lois (1981-1982), et des affaires sociales (1979-1981 et 1982-1986), dont elle est secrétaire (1983-1986).

Elle y poursuit son combat en faveur des droits des femmes, à commencer par la contraception et l'avortement. Vice-présidente (1980-1981), puis présidente de la délégation parlementaire pour les problèmes démographiques (1981-1986), elle est également membre du Conseil supérieur de l'information sexuelle (1982-1986). En 1979, la sénatrice dépose plusieurs amendements au projet de loi relatif à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), affirmant : « La loi du 17 janvier 1975 a mis fin à des siècles de pratiques clandestines, dangereuses, douloureuses. Finissons-en une fois pour toutes en reconduisant cette loi dans les conditions les plus libérales possibles, et définitivement !1 ». En 1982, elle défend le projet de loi devant permettre le remboursement de l'IVG afin de « faire sortir de la clandestinité des dizaines de milliers d'avortements2 » non déclarés. Par ailleurs, elle cosigne en 1980 une proposition de loi tendant à autoriser en matière de contraception la prescription des diaphragmes par les sages-femmes.

L'égalité professionnelle et le droit au travail pour toutes les femmes constituent aussi l'une de ses principales préoccupations. Dénonçant les discriminations au travail, la sénatrice rapporte en 1981 le projet de loi visant à instaurer progressivement l'égalité complète de l'accès des hommes et des femmes aux emplois publics. En 1983, elle défend le projet de loi sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. C. Goldet rapporte également le projet de loi relatif au congé parental d'éducation et au travail à mi-temps des parents d'un jeune enfant (1983). Elle soutient l'extension des facilités d'accès dans l'enseignement supérieur aux femmes qui se sont consacrées à l'éducation de leurs enfants (1980) et plaide pour l'allongement du congé maternité à six mois (1980).

En qualité de médecin gynécologue, ses travaux sénatoriaux portent aussi sur les questions de santé. Membre du conseil d'administration du Centre national d'ophtalmologie des Quinze-Vingts (1982-1986) et de la commission de contrôle sur les établissements chargés d'accueillir les personnes âgées (1982-1986), la sénatrice rapporte, en 1984, le projet de loi sur la vaccination antivariolique. C. Goldet intervient aussi en séance publique à propos des études médicales (1979), de la médecine du travail (1980), des activités de secteur privé dans les établissements d'hospitalisation publics (1982), de la fonction publique hospitalière (1985) et de la médecine d'urgence (1985).

D'autres sujets retiennent son attention, tels que la lutte contre les attentats racistes (1980), l'organisation administrative de Paris, Marseille et Lyon (1982), le déficit commercial français (1982), la situation des dissidents soviétiques (1985) et l'immigration (1986).

Lors des scrutins publics, C. Goldet vote la loi portant abolition de la peine de mort (1981), la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982), mais se prononce contre la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (1980) et s'abstient sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions (1982).

Membre des groupes interparlementaires d'amitié France-Sénégal et France-Canada, la sénatrice est aussi présidente du groupe d'études sénatorial des problèmes des déshérités et du quart monde (1980-1986).

Ne se représentant pas aux élections sénatoriales du 28 septembre 1986, elle se retire de la vie politique. Elle s'éteint le 27 octobre 2019 l'âge de cent cinq ans.

1 : Journal Officiel, comptes rendus des débats du Sénat, séance du 14 décembre 1979, p. 5546.

2 : Journal Officiel, comptes rendus des débats du Sénat, séance du 17 décembre 1982, p. 7068.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Bibliographie

Helft-Malz (Véronique) et Lévy (Paule H.), Encyclopédie des femmes politiques sous la Ve République, Paris, Patrick Banon, 1997, p. 154-155.

Sineau (Mariette), Femmes et pouvoir sous la VRépublique, de l'exclusion à l'entrée dans la course présidentielle, Paris, Presses de Sciences Po, 2011, p. 96-97.

Sineau (Mariette), Profession : femme politique. Sexe et pouvoir sous la Cinquième République, Paris, Presses de Sciences Po, 2001, p. 100-101.

Sénateur le 29 mai 1979 (en remplacement de M. Georges DAYAN, décédé)
Fin de mandat le 1er octobre 1986 (ne se représente pas)

Secrétaire de la commission des affaires sociales

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe socialiste
Membre de la délégation parlementaire pour les problèmes démographiques

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Cécile GOLDET

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