Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement Démocratique et Européen
État civil :
Né le 29 juin 1927
Décédé le 29 septembre 2016
Profession :
Vétérinaire
Département :
Charente-Maritime
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

RIGOU (Michel)

Né le 29 juin 1927 à Montguyon (Charente-Inférieure)

Décédé le 29 septembre 2016 à Royan (Charente-Maritime)

Sénateur de la Charente-Maritime de 1980 à 1989

Michel Rigou voit le jour le 29 juin 1927 à Mongtguyon, à l'extrémité sud de la Charente-Inférieure. Fils d'un vétérinaire, il embrasse lui-même cette profession après obtenu le diplôme de docteur à l'École nationale vétérinaire de Toulouse. Il s'établit ainsi en 1953 comme vétérinaire à Mirambeau, commune de la Haute-Saintonge voisine du département de la Gironde.

C'est dans cette cité dont son père a été maire radical-socialiste de 1945 à 1947, que Michel Rigou débute sa carrière politique. Également de sensibilité radicale, il est conseiller municipal et adjoint au maire de Mirambeau de 1959 à 1971. En 1976, il remporte le siège de conseiller général du canton de Mirambeau sous l'étiquette du Mouvement des radicaux de gauche (MRG). Elu maire de Mirambeau en 1977, il est reconduit par la suite à deux reprises, administrant jusqu'en 1995 cette commune de quelque 1 400 habitants située près du vignoble du Cognac. Il siège également de 1977 à 1988 au Conseil régional de Poitou-Charentes dont il assure la vice-présidence de 1981 à 1986.

Fort de cet enracinement local, il brigue un mandat sénatorial le 28 septembre 1980. Troisième sur la liste d'action pour la Charente-Maritime présentée par le MRG conduite par le président du conseil général Josy Moinet, Michel Rigou réunit 343 des 1 339 suffrages exprimés au premier tour. Il est élu sénateur au second tour avec 731 des 1 325 suffrages exprimés. Ses deux colistiers, Josy Moinet et Stéphane Bonduel, sont également élus. Le MRG détient alors l'ensemble des sièges sénatoriaux de Charente-Maritime.

Au Palais du Luxembourg, Michel Rigou siège au sein de la formation des sénateurs radicaux de gauche rattachée administrativement au groupe de la Gauche démocratique de 1980 à 1989, à l'exception de quelques mois passés en 1984 au sein du groupe du Rassemblement démocratique avec ses collègues du MRG. Il est constamment membre de la commission des affaires économiques, hormis une parenthèse d'octobre 1983 à mai 1984 à la commission des affaires culturelles. À partir de 1982, il appartient également à la délégation parlementaire pour la planification dont il est vice-président de 1984 à 1989.

L'agriculture, qui occupe une place importante dans l'économie de son département, constitue la première préoccupation du maire de Mirambeau au Sénat. S'exprimant fréquemment à ce sujet en séance publique, il se préoccupe surtout des difficultés des agriculteurs, à commencer par celles des jeunes exploitants. Il s'inquiète en particulier de l'absence de couverture sociale pour nombre d'entre eux. En 1985, lors de la discussion du projet de loi relatif à l'abaissement à soixante ans de l'âge de la retraite des personnes non salariées des professions agricoles, il déplore le faible niveau de leurs pensions. Il intervient aussi à plusieurs reprises pour souligner les problèmes des éleveurs comme pour défendre l'augmentation des crédits en faveur de l'enseignement agricole.

Élu de la région productrice du Cognac, il se fait également l'avocat des viticulteurs au Palais du Luxembourg. Nommé en 1982 membre du groupe de travail chargé d'examiner la situation des producteurs d'eaux de vie des régions de l'Armagnac, du Cognac et du Calvados, il exprime à cette occasion sa vive opposition à l'institution d'une cotisation sur les boissons alcooliques supérieures à vingt-cinq degrés prévue par le projet de loi portant diverses mesures à la Sécurité sociale. Estimant cette mesure « discriminatoire » et sans effet dans la lutte contre l'alcoolisme, il alerte ses collègues sénateurs sur « les graves conséquences » de son instauration pour toutes les régions productrices d'alcool de fruits.

Il prend également la défense des pêcheurs de la Charente-Maritime, appelant en 1982 le Gouvernement à les protéger contre la présence de chalutiers étrangers dans le golfe de Gascogne. Les difficultés de la pêche industrielle de La Rochelle le préoccupent particulièrement. Il se soucie en outre des productions ostréicoles et conchylicoles de son département, les plus importantes de France.

Intéressé par l'activité professionnelle à laquelle il a renoncé après son élection au Sénat, il prend la parole tant à propos des études vétérinaires qu'au sujet de l'usage vétérinaire de substances anabolisantes.

D'autres questions retiennent également son attention au Sénat, à commencer par l'environnement. Il se préoccupe aussi bien de la protection du littoral que de celle des fonds marins, du développement des énergies renouvelables que du recyclage des déchets, de la politique de l'eau que de la lutte contre le bruit. Il se fait également le porte-parole des anciens combattants et plus particulièrement de ceux d'Afrique du Nord, demandant en 1986 qu'ils bénéficient des mêmes droits que ceux des deux conflits mondiaux.

Michel Rigou vote la loi portant abolition de la peine de mort en 1981 et celle relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982. À l'image de l'ensemble des sénateurs radicaux de gauche, il s'abstient sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982 et sur la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988. Il se prononce contre la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980.

Il ne parvient pas à conserver son siège sénatorial aux élections du 24 septembre 1989, ne réunissant que 279 des 1 463 suffrages exprimés au premier tour, le premier magistrat de Mirambeau est battu dès le premier tour, à l'instar des deux autres sénateurs MRG sortants, Josy Moinet et Stéphane Bonduel au profit des trois candidats de la liste UDF-RPR, François Blaizot, Claude Belot et Michel Doublet.

Après ce revers électoral, Michel Rigou continue d'exercer ses mandats locaux. Réélu maire en mars 1989, il administre Mirambeau jusqu'en 1995. Il conserve également son siège de conseiller général du canton de Mirambeau, perdu en 1982 puis reconquis en 1988. Reconduit aux élections cantonales de 1994 et 2001, il siège à l'assemblée départementale jusqu'en 2008. À cette date, il choisit de ne pas se représenter et se retire de la vie politique. Il s'éteint le 29 septembre 2016 à Royan, à l'âge de quatre-vingt-neuf ans. Il était chevalier de la Légion d'honneur.

Sources :

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur ; tableau des élections.

Who's who in France (plusieurs éditions).

Elu le 28 septembre 1980
Fin de mandat le 1er octobre 1989 (non réélu)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe du Rassemblement Démocratique et Européen
Membre de la délégation pour la planification

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Michel RIGOU

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