Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Née le 15 juin 1927
Décédée le 22 janvier 2015
Département :
Val-d'Oise
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

MISSOFFE (Hélène)

Née le 15 juin 1927 à Paris

Décédée le 22 janvier 2015 à Paris

Députée de Paris de 1974 à 1977 et de 1978 à 1986

Secrétaire d'État auprès du ministre de la Santé et de la Sécurité sociale du 1er avril 1977 au 31 mars 1978

Députée du Val-d'Oise en 1986

Sénatrice du Val-d'Oise de 1986 à 1995

Fille du comte Emmanuel de Mitry et de Marguerite de Wendel, descendante de la famille propriétaire des aciéries de Lorraine, Hélène de Mitry voit le jour à Paris le 15 juin 1927. Elle épouse François Missoffe avec lequel elle a huit enfants.

En 1973, elle est choisie comme suppléante par son mari, ancien ministre du général de Gaulle, qui est réélu député de la vingt-quatrième circonscription de Paris. Elle le remplace à l'Assemblée nationale dès le 26 juillet 1974 à la suite de la prolongation de sa mission auprès du ministre des affaires étrangères. Elle est ensuite élue en mars 1977 conseillère de Paris.

Le 1er avril 1977, elle est nommée secrétaire d'État auprès du ministre de la santé et de la sécurité sociale Simone Veil dans le gouvernement Barre. Elle renonce alors à son mandat de députée. Une fois ses fonctions ministérielles achevées le 31 mars 1978, elle retrouve le Palais Bourbon. Elle a en effet de nouveau été élue députée de Paris le 19 mars précédent : candidate du Rassemblement pour la République et de l'Union de la majorité, elle l'emporte avec 55,4 % des suffrages exprimés contre 44,6 % pour la socialiste Colette Kahn.

Elle conserve ensuite son siège de députée aux élections législatives du 21 juin 1981 avec 52,4 % au second tour contre 47,6 % pour Colette Kahn. Puis le 16 mars 1986 elle ne se représente pas à Paris mais dans le Val-d'Oise. Tête de la liste RPR qui obtient 19,80 % des suffrages exprimés et deux sièges, elle est une nouvelle fois élue.

Au Palais Bourbon, elle s'inscrit en 1974 au groupe de l'Union des démocrates pour la République devenu celui du RPR en 1976. Elle alterne alors les périodes où elle siège au sein de ce groupe, qu'elle vice-préside en 1981, avec celles où elle n'y est qu'apparentée. Elle est membre de la commission des affaires culturelles de 1974 à 1986 avant un passage en 1986 dans celle des affaires étrangères dont elle est secrétaire.

Durant les onze années qu'elle passe à l'Assemblée nationale, elle n'a de cesse de défendre la famille et les droits des femmes. Elle rapporte ainsi des projets de loi sur le travail féminin (1975), la protection sociale de la famille (1976) et la maternité (1978). Elle est également rapporteur de propositions de loi relatives à la retraite des femmes (1981) et au licenciement des mères de famille de trois enfants et plus (1982).

Malgré sa réticence initiale, elle engage sa « responsabilité personnelle » en faveur de la loi Veil relative à l'interruption de grossesse en 1974. Elle vote aussi la loi portant réforme du divorce en 1975. Membre de la délégation parlementaire pour les problèmes démographiques en 1980 et 1981, elle se fait l'avocate d'une meilleure conciliation entre maternité et travail féminin.

Elle joue par ailleurs un rôle déterminant dans la bataille pour la défense de l'enseignement privé au moment de la discussion du projet de loi Savary en 1984. Présidente de l'Association parlementaire pour la liberté de l'enseignement de 1983 à 1986, elle dénonce vigoureusement « l'atteinte au pluralisme éducatif » qu'elle voit dans ce texte.

Elle s'intéresse également à l'emploi et aux droits des travailleurs. Auteur d'un rapport sur le projet de loi relatif au travail à temps partiel en 1980, elle prend la parole au Palais Bourbon sur l'emploi des jeunes, le chômage ou les institutions représentatives du personnel. Elle vote la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980 et la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982. Elle se prononce contre la loi portant abolition de la peine de mort en 1981, la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982 et la loi relative aux conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France en 1986.

Parallèlement à son mandat de députée, elle exerce des responsabilités locales. Elle entre en 1981 au conseil régional d'Île-de-France qu'elle vice-préside de 1982 à 1986. De 1983 à 1986, elle est aussi membre du conseil de Paris qu'elle avait quitté en 1979 pour laisser son siège à sa fille aînée Françoise de Panafieu.

Le 28 septembre 1986, elle se présente aux élections sénatoriales dans le Val-d'Oise. Deuxième sur la liste d'Union de la droite qui réunit 809 des 1 871 suffrages exprimés, elle est élue sénatrice du Val-d'Oise et quitte alors le Palais Bourbon. Elle rejoint le groupe sénatorial du RPR dont elle devient vice-présidente. Membre de la commission des affaires sociales, elle siège au Haut conseil du secteur public de 1988 à 1991 et préside le groupe sénatorial d'amitié France-Asie du Sud-Est-Brunei.

À la Haute Assemblée, elle reste fidèle aux engagements qu'elle n'a cessé de défendre à l'Assemblée nationale, à commencer par la famille. De nouveau membre de la délégation parlementaire pour les problèmes démographiques de 1986 à 1992, elle plaide lors de la discussion du projet de loi relatif à la famille en 1994 pour « l'approfondissement de la politique familiale », tout en défendant les conquêtes féminines, qu'il s'agisse de la contraception ou de leur place dans le monde du travail. Elle rapporte aussi en 1989 un texte sur la prévention des mauvais traitements à l'égard des mineurs. Membre du Comité national des retraités et personnes âgées de 1986 à 1991, elle vote la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993.

Au Sénat, elle continue également de s'intéresser aux problèmes de l'emploi. Membre du Conseil supérieur pour le reclassement professionnel et social des travailleurs handicapés de 1989 à 1995, elle rapporte des projets de loi sur la lutte contre le chômage de longue durée (1987), l'aide au retour à l'emploi (1989), l'adaptation du régime des contrats précaires (1990) et le développement de l'emploi par la formation dans les entreprises (1990). Elle vote la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988.

Elle rapporte en outre des textes sur des questions très variées qui dépassent ses sujets de prédilection : des mesures d'ordre social en 1988 et 1991, l'Agence du médicament en 1991, la politique de l'immigration en 1992 et 1993 ou le budget de la politique de la ville en 1993 et 1994. Elle cosigne par ailleurs en 1988 une proposition de loi sur la protection des personnes dans le domaine de la communication télématique publique. Elle vote contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992.

Non candidate aux élections sénatoriales du 24 septembre 1995, elle se retire de la vie politique. Après avoir perdu son mari en 2003, elle s'éteint le 22 janvier 2015 à l'âge de quatre-vingt-sept ans. Elle était officier de la Légion d'honneur.

Elue le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (ne se représente pas)

Secrétaire d'État
Députée de Paris, du Val-d'Oise

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Hélène MISSOFFE

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