Le mardi 3 juin 2025, sous la présidence de M. Pierre-Alain Roiron (Socialiste, Écologiste et Républicain – Indre-et-Loire), président délégué pour le Bangladesh, le groupe d’amitié France – Asie du Sud-Est a auditionné S.E. Rani Yan Yan, reine des Chakma, concernant la situation des peuples autochtones de la région des Chittagong Hill, région située à l’est du Bangladesh.
Outre le président délégué du groupe d’amitié, étaient également présents : Mme Catherine Belrhiti, présidente déléguée pour la Thaïlande (Les Républicains – Moselle), M. Yan Chantrel (Socialiste, Écologiste et Républicain – sénateur représentant les Français établis hors de France), Mme Hélène Conway-Mouret (Socialiste, Écologiste et Républicain – sénatrice représentant les Français établis hors de France), Mme Michèle Gréaume (CRCE - Kanaky – Nord), M. Patrice Joly, président délégué pour Les Philippines (Socialiste, Écologiste et Républicain – Nièvre), Mme Vivette Lopez (Les Républicains – Gard), Mme Marie Mercier (Les Républicains – Saône-et-Loire) et Mme Anne Ventalon, présidente déléguée pour Singapour (Les Républicains – Ardèche).
Au cours des échanges ont été abordés plusieurs sujets relatifs à la situation des Jummas, nom collectif donné aux communautés autochtones du Bangladesh, dont font partie les Chakma, et à celle du Bangladesh en général.
S.E. Rani Yan Yan, militante des droits humains, a expliqué que les Jummas étaient devenus minoritaires dans leur région à la suite de l’implantation de Bengalis et que les violations des droits humains qui s’y déroulaient n’étaient pas réprimées du fait de la présence importante de militaires et d’une absence d’indépendance de la justice. Pour elle, la démocratie et l’accord de paix de 1997 ne pourront vraiment s’appliquer qu’avec une justice indépendante. Les mouvements de jeunesse des Jummas ont activement participé aux manifestations de juillet 2024 qui ont abouti au départ du pouvoir de la Première ministre Sheikh Hasina, mais il existe une déception parmi ces communautés quant à la capacité des initiatives lancées par le Dr. Yunus, chef du Gouvernement intérimaire, d’améliorer leur situation. S.E. Rani Yan Yan a regretté que les représentants des Jummas ne soient pas associés à ces réformes.
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- M. Philippe BRAULT
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