État civil :
Né le 8 octobre 1795
Décédé le 1er mars 1869
Pairs de France

Pair de France

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

TROPLONG (RAYMOND-THÉODORE), pair de France, sénateur du Second Empire, né à Saint-Gaudens (Haute-Garonne) le 8 octobre 1795, mort à Paris le 1er mars 1869, « fils du citoyen Armand-Policaste Troplong, professeur au collège de Sorèze, et de la citoyenne Marie-Louise Dauzat », travailla d'abord dans les bureaux de la préfecture de l'Indre, entra de bonne heure dans la magistrature comme substitut au tribunal de Sartène (4 mars 1819), passa à Corte (1er septembre suivant), et devint substitut du procureur général à Bastia (28 juillet 1820). Substitut du procureur général à Alençon (4 décembre e 1822), il revint à Bastia comme avocat général (15 octobre 1828), et fut nommé au même titre à la cour de Nancy (1er septembre 1825). Là, il se fit remarquer par un rapport d'une clarté et d'une érudition rares dans une question domaniale, la question de la souveraineté des ducs de Lorraine sur le Barrois mouvant. Ce travail lui valut d'être nommé (6 octobre 1832) président de chambre à la même cour. Il publia alors ses Commentaires sur le code civil, dans lesquels il sut relever l'aridité du sujet par l'attrait et l'élégance du style, et par les considérations historiques et économiques. Écrivain original et cicéronien dans la forme, M. Troplong ne fut jamais qu'un médiocre orateur « notre président, si justement nommé Troplong », écrivait Mérimée dans une lettre du 27 février 1861. Le gouvernement de juillet l'appela (12 novembre 1835) à la cour de cassation, et l'éleva à la dignité de pair le 21 juillet 1846. A la mort du baron Séguier, le nouveau président de la République appela M. Troplong au fauteuil de premier président de la cour d'appel de Paris (22 décembre 1848). Le nouveau « premier» s'attacha dès lors à la fortune du prince, fit partie de la Commission consultative après le coup d'État, et entra au nouveau Sénat le 26 juin 1852. Le 9 mai suivant, il publia dans la Gazette des Tribunaux un article : la Révolution impériale à Rome, destiné à préparer la restauration de l'empire : « Plus une démocratie est étendue, écrivait-il, plus elle a besoin d'un gouvernement ferme. Le centre de tout mouvement doit être d'au tant plus fort que la circonférence est plus vaste. C'est une loi dynamique, qui est en même temps une loi du monde moral. » Ce fut lui qui, en novembre suivant, fut rapporteur du sénatus-consulte demandant la transformation de la présidence décennale en empire héréditaire, et qui ne rencontra, au Sénat, qu'une voix d'opposition, celle de M. Vieillard, ancien précepteur de Louis-Napoléon; dans son rapport il disait que le prince Louis-Napoléon était «le représentant de deux siècles et de deux esprits, du passé et du présent, de la royauté et du peuple, l'incarnation de la démocratie organisée ». Premier président à la cour de cassation (18 décembre 1852), président du Sénat douze jours après (30 décembre), M. Troplong remplit ces hautes fonctions avec une froide et correcte impartialité, sans discontinuer ses importants travaux sur le droit et l'histoire. On a de lui : De l'influence du christianisme sur le droit civil des Romains (1843); Du pouvoir de l'État sur l'enseignement, d'après l'ancien droit public (1844) ; des articles dans la Revue contemporaine, etc. Membre de l'Académie des sciences morales et politiques (12 novembre 1840), membre du conseil privé (1858), conseiller général de l'Eure, grand-croix de la Légion d'honneur (30 décembre 1854): Un décret impérial accorda à sa veuve une pension de 20,000 francs.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Raymond-Théodore TROPLONG

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