2. Vers une démarche qualité ?

Les professionnels sont prêts à s'engager, par ailleurs, dans une telle démarche, qui serait nouvelle pour le secteur.

En effet, les produits de la pêche et de l'aquaculture sont pendant longtemps restés à l'écart des signes officiels de qualité. Seulement six produits de la pêche bénéficiaient encore récemment en France d'un signe de qualité. Plusieurs démarches se développent également dans le secteur conchylicole, autour notamment des moules de bouchot. Dans le secteur piscicole où seul le saumon bénéficiait de signes officiels de qualité, des démarches ont été validées pour la crevette et le bar, d'autres ont été engagées pour la dorade ou le turbot.

En outre, au sein de la filière pêche, les mareyeurs français se sont engagés dans une démarche de certification de services.

Enfin, un cahier des charges concernant le mode de production biologique des poissons d'élevage a été homologué par arrêté ministériel en août 2000. Un projet similaire concernant le bar est en cours.

Les attentes des consommateurs

Elles se sont exprimées récemment à travers l'avis du Conseil national de la consommation rendu au Ministre en janvier dernier. Ce rapport a mis au jour quelques inquiétudes relatives, notamment, aux modes de nutrition dans la filière aquacole, ou à l'introduction de nouvelles technologies du vivant telles la triploïdie chez les huîtres.

Il préconise justement le développement de signes officiels de qualité (label rouge et appellation d'origine, notamment), en plus d'un étiquetage précis. Il invite aussi à généraliser, à tous les stades de la filière, y compris pour les produits d'importation, les guides de bonnes pratiques d'hygiène, garantissant une réelle sécurité sanitaire des produits.

Les moyens de la qualité : l'effort gouvernemental en faveur des coquillages

La marée noire consécutive au naufrage de l'Erika a entraîné la mise en oeuvre d'un dispositif de contrôle de salubrité adapté aux circonstances, basé sur une multiplication du nombre de points de prélèvements et une intensification des fréquences d'analyses à tous les niveaux de la filière (milieu de production, établissements, distribution).

Le projet de loi de finances pour 2003 renforce la crédibilité de ce dispositif, dont la nécessité est encore attestée -s'il en était besoin- par les apparitions successives de nouvelles biotoxines et par le récent naufrage du pétrolier « Prestige »...

En effet, le gouvernement entend consacrer près d'un million d'euros au réseau de suivi sanitaire des coquillages, organisé sur les zones de production, qui font l'objet d'un classement de salubrité et d'une surveillance régulière, ainsi qu'au moment de l'expédition et de la mise en marché des coquillages. L'IFREMER, en sa qualité de laboratoire national de référence, pourra ainsi intensifier son effort de surveillance.

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