Appartenance politique :
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
État civil :
Né le 2 décembre 1937
Décédé le 26 février 2018
Profession :
Cadre administratif
Département :
Finistère
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République


GÉRARD (Alain)

Né le 2 décembre 1937 à Tréméven (Côtes-du-Nord)

Décédé le 26 février 2018 à Quimper (Finistère)

Député du Finistère de 1978 à 1981

Sénateur du Finistère de 1986 à 2008

Alain Gérard voit le jour à Tréméven, dans les Côtes-du-Nord, le 2 décembre 1937. Fils d'agriculteurs, il travaille dans l'exploitation familiale de 1956 à 1959. Après l'obtention d'un certificat d'aptitude professionnelle d'électricien du bâtiment, il est professeur de technologie au Likès, lycée privé de Quimper, de 1963 à 1978.

Séduit par un discours prononcé à Quimper par le général de Gaulle en 1969, il décide de s'engager en politique. En 1973, il devient suppléant du député gaulliste de la première circonscription du Finistère, Marc Bécam. Puis en 1977 il est élu conseiller municipal de Quimper sur la liste que conduit ce dernier. Il est aussitôt nommé premier adjoint au maire, fonction qu'il conserve jusqu'en 1989.

En mai 1978, il est proclamé député du Finistère en remplacement de M. Bécam nommé secrétaire d'État aux Collectivités locales.

Au Palais-Bourbon, il siège au sein du groupe du Rassemblement pour la République (RPR). Il est membre de la commission des affaires culturelles (1978-1981), au nom de laquelle il rapporte, en 1980, la proposition de loi tendant à instituer des mesures pour faciliter l'emploi et garantir un revenu minimum aux salariés âgés licenciés pour un motif économique.

Il se préoccupe de la pêche et de l'agriculture bretonnes : il prend la parole au sujet de l'arraisonnement d'un bateau de pêche par les Britanniques (1979), de l'aide aux pêches maritimes (1980) et du revenu des producteurs de lait (1980). Soucieux de la politique familiale, il défend en 1979 l'institution d'une prestation et d'une retraite pour les mères de famille nombreuse. Il approuve la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980.

Candidat RPR aux élections législatives de juin 1981, arrivé en tête à l'issue du premier tour avec 43,4 % des suffrages exprimés, A. Gérard est nettement battu par le socialiste Bernard Poignant au second tour puisqu'il ne réunit que 44,2 % des voix contre 55,8 % pour son adversaire. Après ce revers, il devient cadre chez Matra-Communication (1981-1986).

En 1985, il est élu conseiller général du canton de Quimper-III, perd ce siège en 1988, face à B. Poignant mais le reconquiert dès 1989. Il siège dès lors jusqu'en 2001 au conseil général du Finistère dont il est vice-président de 1992 à 1998.

Il retrouve également un mandat parlementaire le 28 mars 1986, devenant sénateur du Finistère avec 961 des 1 912 suffrages exprimés au second tour après avoir réuni 779 des 1 998 suffrages exprimés au premier. Il abandonne alors le siège de conseiller régional qu'il venait tout juste de conquérir. Il conserve à deux reprises son mandat sénatorial sur une liste d'union de la droite, obtenant 1 112 des 1 979 suffrages exprimés au second tour le 24 septembre 1989, puis il obtient, 968 des 2 032 suffrages exprimés au second tour le 27 septembre 1998.

Au Palais du Luxembourg, ce gaulliste convaincu proche de Jacques Chirac siège au groupe du RPR (1986-2002) puis à celui de l'Union pour un mouvement populaire (2002-2008). Il est membre de la commission des affaires culturelles (1986-1998) puis de celle des affaires économiques (1998-2008). En 1996 et 1997, l'ancien professeur de technologie est chargé d'une mission temporaire sur la politique de développement des technologies nouvelles dans les établissements scolaires auprès du ministre de l'Éducation nationale François Bayrou.

Au cours de ses mandats sénatoriaux, il est rapporteur pour avis des budgets de la presse écrite (1995-1997) et de la Mission transports (2005-2006). Mais c'est à la pêche que l'élu finistérien consacre le plus grand nombre de rapports : rapporteur pour avis de son budget (1998-2005 et 2007), il rapporte aussi plusieurs textes sur sa politique européenne en 1999 et 2001. Il est aussi membre de la commission supérieure du Crédit maritime mutuel (1998-2008).

Il se préoccupe également de la situation des agriculteurs de son département, intervenant à propos de la chute des cours de la viande bovine (1987), des quotas laitiers (1988), des retraites des agriculteurs (1989) ou de l'enseignement agricole privé sous contrat (1994).

Inlassable avocat de l'aménagement et du désenclavement du Finistère, il défend la réalisation de grandes infrastructures de transports, à commencer par la construction d'une liaison TGV. Il est du reste membre, en 1997-1998, de la commission d'enquête chargée d'examiner le devenir des grands projets d'infrastructures terrestres d'aménagement du territoire. Il se préoccupe en outre des questions environnementales, notamment de la pollution par les nitrates et les algues vertes.

A. Gérard s'intéresse aussi au Sénat aux sujets les plus divers. Il est l'auteur de propositions de loi sur l'expropriation pour cause d'utilité publique des immeubles inhabités et à l'abandon (1988 et 1991), la retraite des anciens combattants d'Afrique du Nord (1987), l'institution d'un salaire maternel (1987), le financement du service d'élimination des déchets des ménages (1989) et l'organisation de manifestations culturelles sur la voie publique (2000). Il est par ailleurs président du groupe sénatorial d'amitié France-Croatie à compter de 2001.

Lors de scrutins publics, il approuve la loi relative au revenu minimum d'insertion (1988), la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993), la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail (1998), la loi relative au pacte civil de solidarité (1999), la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes (1999), la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République (2002), la loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution (2005), la loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne (2008) et la loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République (2008). Il vote contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (1992).

Parallèlement à son mandat sénatorial, il exerce celui de maire de Quimper de 2001 à 2008. Après avoir échoué de très peu à battre le sortant socialiste B. Poignant en 1995, il avait en effet remporté les élections municipales de 2001 à la tête d'une liste d'union de la droite.

En 2008, il décide de ne pas se représenter aux élections municipales et sénatoriales et se retire de la vie politique active. Il est néanmoins nommé en 2009 membre du Conseil supérieur des chambres régionales des comptes par le président du Sénat Gérard Larcher. Il y siège jusqu'en 2012. Il s'éteint le 26 février 2018, à l'âge de quatre-vingts ans, à Quimper.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur ; tableau des élections.

Who's who in France (plusieurs éditions).

Elu le 28 septembre 1986
Réélu le 24 septembre 1989
Réélu le 27 septembre 1998
Fin de mandat le 30 septembre 2008 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Alain GÉRARD

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