3. les systèmes de défense sol-air

Les programmes FSAF (SAAM et SAMPT en coopération franco-italienne) et PAAMS (coopération France, Italie, Grande-Bretagne) ont été lancés pour répondre à de nouveaux types de menaces : anti-navires furtifs, missiles de croisière et avions de combat.

Le programme SAAM, Sol air anti-missile , avec le missile Aster 15, concerne le système d'autodéfense du porte-avions 4 ( * ) .

Le système PAAMS (principal anti-air missile system) équipera les frégates antiaériennes Horizon et les destroyers britanniques T45. Le calendrier des deux programmes a donc été ajusté ; l'avancement du programme lancé en 2000 devrait permettre les premiers tirs de qualification à partir de la plate-forme navale.

Le système résulte de la combinaison d'un radar multifonctions qui assure la surveillance, la détection, la poursuite et le rapport d'interception et d'un missile (ASTER) auxquels sont associés des radars longue portée . Le radar transmet des informations au missile dans un premier temps ; en phase finale, le missile s'auto dirige et se verrouille sur sa cible.

A terme, le système PAAMS constituera l'unique système d'armes de défense antiaérienne moyenne portée de la marine nationale, les systèmes présents sur les frégates de type Cassard ne pouvant être maintenus au delà de 2010.

Le programme comprend la fabrication de deux systèmes PAAMS, de deux LRR (radars longue portée) et de 120 ASTER 30 pour un coût global de 650.3 M€ courants . En 2003, 98.7 M€ sont prévus en AP et 91.5 en CP pour ce programme.

4. Le missile de croisière naval

Ce programme est né du constat de la nécessité de disposer d'un vecteur tiré à distance de sécurité, d'emploi « général » qui a conduit pour la France au lancement du programme SCALP-EG, missile de croisière aéroporté dont l'entrée en service est prévue en 2003. En février dernier, le gouvernement a lancé un programme de missile de croisière tiré depuis des plates-formes navales, version navalisée du SCALP EG afin de se doter d'une capacité de tir depuis les eaux internationales ( la distance franchissable par le missile devrait être de l'ordre de 1000 km.). L'architecture du missile devrait être arrêtée en 2004.

Le missile de croisière naval devrait équiper les frégates multimissions en 2011 et les sous-marins nucléaires d'attaque en 2015.

5. Les frégates multimissions

Ce programme organise le renouvellement des frégates dans deux composantes de la maîtrise du milieu aéromaritime : l'action vers la terre et l'action sous-marine. Trois types de bâtiments actuels seront remplacés à terme par les frégates multimissions : les frégates F 67, les avisos A 69 et les frégates F 70. La durée de vie prévue pour les nouveaux bâtiments est de 30 ans.

L'action vers la terre recouvre les capacités de frappe dans la profondeur, d'appui et de soutien des opérations de projection : surveillance, recueil de renseignement, projection de forces spéciales, escorte, maîtrise de la zone d'opérations continentale.... Neuf unités sont prévus pour cette version.

L'action sous-marine consiste dans la protection anti-sous-marine des opérations de projection et dans les opérations liées à la sûreté de la force océanique stratégique. Huit unités sont prévues dont quatre font l'objet de la première tranche du programme, la première admission au service actif étant prévue fin 2008.

Sur ce programme, la contrainte budgétaire a conduit à une démarche de maîtrise des coûts qui passe par la recherche d'un effet de série pour une cible de 17 plate-formes : une même plate-forme propulsée est dotée de fonctions de base communes. La réduction de l'équipage 5 ( * ) à un objectif de 95 personnes, détachement hélicoptère compris, et la limitation du coût du maintien en condition opérationnelle figure au nombre des pistes exploitées. A cette fin, la DGA et la marine se sont rapprochées des normes de la construction navale civile et le référentiel de construction a été totalement revu en intégrant notamment les normes de protection de l'environnement. Les objectifs de disponibilité technique ont été revus à la hausse pour éviter les longues immobilisations et permettre la réalisation à bord de l'essentiel des opérations de maintenance.

En matière de systèmes d'armes et d'équipements, l'objectif est de s'appuyer au maximum sur les programmes en cours ( torpilles MU 90, missile ASTER, lanceurs SYLVER, SIC...).

Avec les frégates Horizon, les frégates multimissions seront un des porteurs privilégiés de l'hélicoptère NH 90.

L'ensemble des bâtiments a également vocation à recevoir le missile de croisière naval à partir de 2011.

Le programme de frégates multimissions, a été lancé en avril 2002. Le 7 novembre dernier, la France et l'Italie ont annoncé sur ce programme une coopération qui portera sur le développement et la construction. Le programme en est au stade des études amont, qui portent notamment sur le « tout électrique », le lanceur vertical polyvalent ou encore sur type d'armement en appui pour la protection des bâtiments. Le début du stade de réalisation est envisagé pour 2004 et la première livraison fin 2008.

Le coût prévisionnel du programme est de 5 308 M€.

* 4 FSAF comporte également un système terrestre (le SAMP/T : sol air moyenne portée terrestre), système antimissile de théâtre et chargé de la protection des sites sensibles tels que les ports ou les aéroports.

* 5 Sur trente ans, les charges salariales représentent près de 40 % du coût de possession d'une frégate. Les frégates de type F 70 embarquent 230 personnes.

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