3. les drones dans la marine

Comme les autres armées, la marine pourrait avoir recours à ce type d'équipements. Deux types de missions sont envisageables : la surveillance maritime, avec une mise en oeuvre depuis le porte-avions ou un bâtiment de projection et de commandement et la participation à l'action tactique au moyen de drones à partir de frégates.

La réflexion porte sur le développement de synergies avec l'armée de terre pour une recherche d'interopérabilité avec les systèmes qui font actuellement l'objet de développements.

Une étude technico-opérationnelle a été lancée qui pourrait aboutir au lancement d'une phase de conception en 2006. En tout état de cause, l'entrée en service de drones embarqués n'est pas envisagée avant 2012 et elle se heurte, dans la marine à des difficultés techniques qui tiennent, pour l'essentiel, aux conditions de récupération des drones sur les bâtiments.

4. les forces spéciales

Eléments terrestres de force maritime, les commandos de la marine couvrent un large éventail de missions :

- des opérations spéciales leur sont demandées par l'état-major des armées pour le bénéfice du commandement des opérations spéciales (COS) ;

- des opérations aéro-maritimes principalement orientées de la mer vers la terre (notamment dans le cadre d'opérations amphibies) ;

- des missions de la marine relevant de la protection et de la sauvegarde dans les approches maritimes.

Dans le cadre de l'organisation territoriale interarmées de défense, les commandos marine peuvent également participer à des missions d'évaluation de la protection des points sensibles civils ou militaires situés en bordure de littoral et de protection de zones côtières et de plans d'eau portuaires dans le cadre de dispositifs nationaux particuliers.

Dans le cadre de la loi de programmation 1997-2002 et compte tenu de l'expérience acquise sur leur emploi par les différentes autorités (EMA, COS, préfets maritimes ou délégués du gouvernement pour l'action de l'Etat en mer), l'organisation des commandos a été revue afin de mieux satisfaire aux besoins des différents types de missions et d'exercer une meilleure gestion des capacités.

Le plan « commando 2001 » a été mis en oeuvre à compter du 15 mai 2001. Avant cette date, les cinq commandos étaient polyvalents et organisés à l'identique, en quatre escouades (commandement, reconnaissance, appui, assaut), à l'exception du commando Hubert qui possédait déjà une dominante « action sous-marine » avec ses nageurs de combat.

Dorénavant, ils sont structurés de la façon suivante :

Formation

Dominante

Articulation

JAUBERT

Assaut mer

Extraction

- une escouade de commandement à 2 groupes

- 3 escouades à 2 groupes de combat

Total : 82 hommes

TREPEL

Assaut mer

Extraction

- une escouade de commandement à 2 groupes

- 3 escouades à 2 groupes de combat

Total : 82 hommes

DE PENFENTENYO

Reconnaissance de sites

Renseignements à fins d'action

- une escouade de commandement à 2 groupes

- 4 escouades à 2 groupes de combat

Total : 103 hommes

DE MONTFORT

Neutralisation à distance

Appuis spéciaux

- une escouade de commandement à 2 groupes

- 3 escouades à 2 groupes de combat

Total : 82 hommes

HUBERT

Action sous-marine

- une escouade de commandement à 2 groupes

- 3 escouades à 2 groupes de combat

- un service de soutien

Total : 82 hommes

Cette réorganisation a été accompagnée d'un volet matériel (dotation et modernisation) à hauteur de 10 millions d'euros.

L'action des forces spéciales n'est que ponctuellement mise en lumière, elle apparaît notamment dans la lutte contre le narcotrafic, comme cela a été le cas, au printemps dernier, lors de l'arraisonnement du Winner.

Lors d'une visite dans les forces, votre rapporteur a pu constater le degré d'exigence et de disponibilité qui caractérisent ce type d'activité, alliant souplesse et réactivité pour un concept d'emploi qui varie selon une palette très large jusqu'aux activités de service public.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page