2. Faciliter l'insertion professionnelle des diplômés

a) Une efficacité relative

Cinq ans environ après la fin de leurs études, 90 % des diplômés du supérieur ont un emploi en mars 2001 et seuls 6 % connaissent le chômage, contre respectivement 54 % et 11 % des jeunes qui n'ont pas de diplôme ou seulement un brevet.

 

Professions supérieures et chefs d'entreprise

Professions intermédiaires, agriculteurs, artisans, commerçants

Employés et ouvriers

Au chômage

Sans activité professionnelle ou au service national

Total

Grande école

80

9

5

4

2

100

Doctorat, DEA, DESS

70

17

5

6

2

100

Licence, maîtrise

29

39

19

6

7

100

DUT, BTS

8

43

38

6

5

100

Paramédical et social

2

91

3

3

1

100

DEUG

10

44

26

8

12

100

(Source : enquête emploi de l'INSEE)

Les sortants d'écoles d'ingénieurs et de 3 e cycle ont la situation la plus favorable (taux de chômage inférieurs à 4 %). Mais les bac+2 de filières professionnelles (BTS, DUT) ont des taux équivalents. A l'autre extrémité, les taux de chômage sont plus élevés pour les sortants d'université (maîtrise, licence ou DEUG) avec un pic pour les niveaux IV+ (DEUG échoué). Ceci est encore accentué pour les sortants de filière littéraire, avec des taux de chômage atteignant 11 %. En filières professionnelles, les taux de chômage sont à l'avantage des sortants de formations à spécialité industrielle.

Le bilan de l'insertion professionnelle des docteurs est positif, avec les caractéristiques suivantes :

- un accès rapide et durable à l'emploi, pour les trois quarts des docteurs et un taux de chômage relativement faible, 3 ans après l'obtention du doctorat (taux de chômage de 7 % en mars 2001) ;

- des difficultés plus marquées pour les docteurs en sciences sociales et humaines ;

- une insertion majoritairement dans le secteur public (pour 57 % des docteurs) d'où une évolution salariale plus faible ces dernières années par rapport aux autres diplômés de l'enseignement supérieur ;

- des projets de se mettre à son compte moins nombreux par rapport aux autres diplômés du supérieur ;

- des mobilités internationales après la thèse nettement plus élevées par rapport aux autres diplômés du supérieur (les principaux pays destinataires étant les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Suisse) : 14 % des docteurs interrogés en France en mars 2001 ont eu durant leurs trois premières années de vie active un emploi à l'étranger (contre moins de 4 % pour l'ensemble des diplômés de l'enseignement supérieur long).

b) Des universités inégalement mobilisées

Si les écoles tirent partiellement leur succès de leur efficacité en matière d'insertion professionnelle, les universités s'avèrent, quant à elles, inégalement mobilisées pour faciliter l'insertion professionnelle de leurs étudiants et assurer un suivi de leur parcours professionnel.

Or, avec la mission traditionnelle de transmission des savoirs, il s'agit là d'une mission essentielle des universités.

Certaines d'entre elles ont fait preuve d'un réel dynamisme dans ce domaine, d'autres moins. Une connaissance plus complète et plus fine du parcours professionnel de leurs étudiants leur serait en outre utile pour déterminer leur politique d'offre de formations.

Votre rapporteur estime qu'il appartient aussi aux étudiants eux-mêmes, notamment à travers des associations d'anciens élèves, de se mobiliser, ce qui ne peut d'ailleurs que contribuer à la renommée de leurs propres diplômes.

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