2. Le contrat de professionnalisation, l'avenir de l'alternance?

Comme l'apprentissage, les contrats de qualification jeunes et adultes sont appelés à évoluer. A la suite de l'accord du 20 septembre dernier, les partenaires sociaux proposent la mise en place d'un contrat de professionnalisation ayant vocation à se substituer à l'ensemble des contrats d'insertion en alternance (contrats d'orientation, d'adaptation et d'alternance).

Le contrat de professionnalisation vise à favoriser l'insertion des jeunes de moins de vingt-six ans par l'obtention d'une première qualification et la réinsertion des demandeurs d'emploi par l'obtention d'une qualification nouvelle en lien avec les exigences du marché du travail. L'accord étend le bénéfice de cette professionnalisation aux salariés dont la qualification est inadaptée à l'évolution des technologies, aux seniors, aux femmes qui reprennent leur activité et aux travailleurs handicapés.

Les signataires ont eu le souci d'adapter le contrat de professionnalisation aux besoins de chaque individu, en fonction de sa formation initiale et de la qualification qu'il recherche. Ils souhaitent individualiser les parcours de formation, ce qui se traduirait par la diminution de la durée pivot des contrats (six à douze mois) et de la formation (15 % de la durée du contrat au lieu de 25 % actuellement) compensée par une meilleure utilisation de la validation des acquis de l'expérience (VAE) et des contenus de formation mieux adaptés. Ces durées planchers peuvent être augmentées pour les jeunes sortis du système éducatif sans qualification professionnelle reconnue ou pour ceux visant des certifications particulières. Les moyens affectés au financement seraient portés de 0,4 % à 0,5 % de la masse salariale pour les entreprises de plus de dix salariés et de 0,10 % à 0,15 % pour celles employant moins de dix salariés.

Ce contrat serait rémunéré sur la base de 55 à 70 % du SMIC, selon l'âge des bénéficiaires.

Le Gouvernement transposera, dans le projet de loi sur la formation tout au long de la vie, ces dispositions. Il s'est engagé, dès la promulgation de la future loi, à prendre les décrets d'application nécessaires ce qui permettra une entrée en vigueur du contrat de professionnalisation en juillet 2004. Il accompagnera le développement de ce contrat en définissant un régime d'exonération des cotisations patronales de sécurité sociale qui sera présenté à l'occasion du projet de loi sur la formation professionnelle.

Le budget pour 2004 ne pouvait tenir compte de ce nouveau contrat en raison de la date récente de la signature de l'accord. Le Gouvernement s'y adaptera naturellement dans le cadre de la gestion durant l'année 2004, sachant que l'impact de la réforme ne se répercutera que sur le second semestre.

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