III. LES ACTIONS DE FORMATION MENÉES PAR L'ÉTAT POUR LUTTER CONTRE LE CHÔMAGE

Les crédits sont en progression de 5,8 % et s'établiront en 2004 à hauteur de 616 millions d'euros. Cette importante progression est due à :

- la revalorisation de la rémunération des stagiaires ;

- la montée en charge de l'allocation de fin de formation (AFF) ;

- la mise en oeuvre de prestations d'accompagnement des publics et de la VAE sur les territoires touchés par les plans sociaux.

A. DES DÉPENSES DE RÉMUNÉRATION EN HAUSSE

1. Un contexte économique difficile

En août 2003, le nombre de demandeurs d'emploi a atteint 9,6 %, soit une augmentation d'un demi-point par rapport au mois d'août 2002 accroissant d'autant la demande potentielle de formation.

Entre 1997 et 2001, on a observé une tendance nette à la baisse de la dépense finale de formation en faveur des demandeurs d'emploi, qui s'expliquait mécaniquement par la baisse du chômage constatée sur cette période.

Part des dépenses en faveur des demandeurs d'emploi
dans la dépense finale de formation professionnelle

1997

1998

1999

2000

2001

20 %

18,2 %

16,8 %

15,5 %

15%

Source : (DARES)

Jusqu'au 1 er juillet 2001, la rémunération des chômeurs entrant en formation était assurée par l'allocation de formation reclassement (AFR) cofinancée par l'État et l'UNEDIC et qui avait vocation à assurer la rémunération des chômeurs indemnisés par l'assurance chômage. Au-delà de la période d'indemnisation, si la formation n'était toujours pas achevée, les chômeurs bénéficiaient d'une allocation entièrement financée par l'État, l'allocation de formation de fin de stage (AFFS).

Depuis le 1 er juillet 2001, la convention d'assurance chômage, en faisant du projet d'action personnalisé (PAP) le vecteur principal du retour à l'emploi, a entraîné la disparition de l'AFR et de l'AFFS, remplacées respectivement par :

- l'allocation d'aide au retour à l'emploi-formation (AREF) : l'AREF est allouée aux bénéficiaires du PAP qui peuvent entrer en formation quelle que soit la durée de leur indemnisation ;

- l'allocation de fin de formation (AFF), accordée aux chômeurs qui ont épuisé leurs droits à l'allocation d'assurance par la loi du 17 juillet 2001 portant diverses dispositions d'ordre social, économique et culturel, permet de prolonger l'action de formation au-delà de l'épuisement des droits afin de prévenir les abandons de formation en cours de stage.

Allocations de formation au profit des chômeurs

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