III. LE PROGRAMME DE TGV

A. LE TGV « EST-EUROPÉEN »

Déclaré d'utilité publique en mai 1996 (jusqu'en mai 2016 à la suite d'un décret de prorogation pris au mois de mai 2004), le projet de TGV « Est-européen » vise à réaliser une ligne nouvelle de 406 km entre la région Ile-de-France et l'Est de la France, mettant ainsi Strasbourg à 1 h 50 de Paris.

La première phase de réalisation du projet a été définie au début de l'année 1999.

Elle comporte :

- l'exécution des études d'avant-projet détaillé sur la totalité du projet ;

- la réalisation d'une première section de ligne nouvelle entre Vaires-sur-Marne en région parisienne et Baudrecourt en Moselle (soit une longueur de 300 km) ;

- la création de trois gares nouvelles (la gare « Champagne-Ardenne » au sud de Reims, la gare « Meuse » au sud de Verdun, et la gare « Lorraine » entre Metz et Nancy) ;

- des acquisitions foncières en Alsace ;

- l'aménagement de la ligne Strasbourg-Kehl.

Le matériel roulant devrait être constitué de rames TGV roulant à 320 km/h.

TEMPS DE PARCOURS ET FRÉQUENCES

 

Actuel

Projet complet

1 ère phase : Vaires-Baudrecourt

Nombre
d'allers-retours quotidiens

Paris-Reims

1 h 25

0 h 45

0 h 45

7

Paris-Metz/Paris-Nancy

2 h 45 / 2 h 40

1 h 30

1 h 30

8/8

Paris-Strasbourg

3 h 50

1 h 50

2 h 20

15

Paris-Luxembourg

3 h 35

2 h 15

2 h 15

4

Paris-Bâle

4 h 45

3 h 00

3 h 50

4

Paris-Sarrebruck

3 h 45

1 h 50

1 h 50

3

Paris-Francfort

6 h 00

3 h 35

3 h 35

6

Paris-Stuttgart

5 h 55

3 h 05

3 h 45

4

Le coût de la première phase du TGV Est-européen a été évalué à 3,12 milliards d'euros.

Son financement a fait l'objet d'une convention signée à la fin de l'année 2000, par l'Etat, RFF, la SNCF et les dix-sept collectivités locales participant au financement du projet.

La clé de répartition du financement est la suivante :

Répartition du financement

Millions d'euros

Etat

1 219,6

Union européenne

320,1

Grand Duché de Luxembourg

117,4

Ile-de-France

76,2

Champagne-Ardenne

124,2

Lorraine

253,8

Alsace

282

RFF + SNCF

731,8

Le total des subventions communautaires s'est élevé à 113 M€.

Dans la programmation pluriannuelle indicative des concours européens, la Commission a promis un montant de concours de 236 M€ de 2001 à 2006.

L'objectif est d'obtenir une participation européenne à hauteur de 320 M€, niveau correspondant au taux maxima actuel des subventions communautaires (environ 10 %).

La participation financière du Grand Duché de Luxembourg a été fixée à 117,4 M€.

Relevons que des surcoûts d'un montant de 310 M€ ont été annoncés par RFF. La répartition des surcoûts fait actuellement l'objet de discussions entre l'Etat et l'établissement public.

La seconde phase du projet comprend la réalisation de la ligne à grande vitesse entre Baudrecourt (Moselle) et Vendenheim (Bas-Rhin) sur 106 km, et le raccordement au réseau classique dans la zone de Vendenheim.

Son coût total est évalué à environ 1,4 milliards d'euros.

A ce jour, les études d'avant-projet détaillé ont été réalisées sur l'ensemble de la section et les procédures foncières sont en cours sur les 35 km de la partie alsacienne du tracé .

Le ministre chargé de l'équipement a lancé, le 26 juillet 2004 , une mission de financement , confiée au conseil général des ponts et chaussées, chargée de proposer un plan de financement pour les acquisitions foncières en Moselle et les travaux préparatoires à engager à court terme pour respecter le calendrier qui sera retenu.

Dans un deuxième temps il s'agira de réunir les financements de la totalité des travaux nécessaires à la mise en service de cette seconde phase.

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