C. LE DÉVELOPPEMENT DE LA RECHERCHE

La première voie de développement doit concerner les deux grandes « familles » de biocarburants aujourd'hui existantes , en cherchant à améliorer leurs performances ou à étendre leurs possibilités d'utilisation. C'est ainsi que, s'agissant de l'éthanol, de nouveaux usages sont en cours de développement, dans les piles à combustible ou en mélange au gazole par exemple. D'autre part, de nouveaux débouchés sont en voie d'être trouvés pour les coproduits des biocarburants, comme la glycérine pour la filière diester.

Parallèlement à cet approfondissement de filières de carburants déjà relativement développées, la recherche doit avoir pour objet la mise au point de nouveaux types de biocarburants utilisant d'autres ressources végétales ou organiques . La voie la plus prometteuse semble être, à cet égard, l'exploitation de la biomasse lignocellulosique à partir de cultures dédiées ou de déchets agricoles et forestiers. Les projections font état en effet de résultats intéressants au point de vue de la productivité à l'hectare et du prix de revient du produit final, comme l'a confirmé l'OCDE dans un rapport publié au début du mois de septembre de cette année.

Un programme national « biocarburants lignocellulosiques » vient d'être initié. Réunissant l'ADEME, l'Institut français du pétrole, le Commissariat à l'énergie atomique, l'Institut national de la recherche agronomique et des industriels, il est susceptible de déboucher au niveau européen dans le cadre du septième programme communautaire de recherche et développement (PCRD). Il s'intègre dans le concept de bioraffinerie, unités de transformation capables de valoriser toutes les parties de la plante en produits et coproduits utilisables pour la production d'énergie ou en substitution de produits issus de la chimie.

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