D. LA SITUATION CONTRASTÉE DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE

1. La situation politique

La Polynésie française, dont le statut est fixé par la loi organique n° 2004-192 du 27 février 2004 et par la loi n° 2004-193 du 27 février 2004, bénéficie de l'autonomie et d'institutions garantissant le respect de ses intérêts propres au sein de la République.

Après le renouvellement des représentants de l'assemblée de la Polynésie française le 23 mai 2004, M. Oscar Temaru, maire de Faa'a, chef de l'Union pour la démocratie, a été élu premier « président de la Polynésie française ».

Des divergences au sein de la coalition le soutenant ont abouti au vote, le 9 octobre 2004, de deux motions de censure du gouvernement et à l'élection d'un nouveau président, le 22 octobre, M. Gaston Flosse.

Cependant, le scrutin du 23 mai 2004 dans la circonscription des Iles du Vent a été annulé par le Conseil d'Etat le 15 novembre 2004 et un nouveau scrutin a été organisé le 13 février 2005. A l'issue de ces élections partielles, M. Orcar Temaru a été à nouveau élu président de la Polynésie française.

Elu pour cinq ans, l'assemblée de la Polynésie française vote les lois du pays et le budget et contrôle l'action du président et du gouvernement.

Composition de l'assemblée de la Polynésie française

Nombre de sièges

Union pour la démocratie

29

Tahoeraa

22

Alliance pour une démocratie nouvelle

2

Non-inscrits

4

Total

57

Le 13 avril 2006, M. Philip Schyle, chef du parti autonomiste Fetia Api, rattaché à la liste d'Alliance pour une démocratie nouvelle, a été élu président de l'assemblée de la Polynésie française.

2. La stagnation du secteur touristique

La Polynésie française compte près de 256.000 habitants, dont 19.347 demandeurs d'emploi fin 2005 (contre 17.486 fin 2004 : + 10,6 %). L'année 2005 a connu un léger redressement de la conjoncture économique, le chiffre d'affaires des entreprises ayant globalement progressé de 5 %. La croissance a été portée par la demande interne (consommation des ménages, investissements des entreprises).

Le secteur de la perliculture a bénéficié d'une forte croissance, grâce à une augmentation de 19 % du prix moyen des perles, résultat d'une politique de qualité.

En revanche, la Polynésie française a accueilli 2 % de visiteurs en moins en 2005, alors que sa région a bénéficié d'une augmentation de 5 %. Le tourisme, qui constitue le premier secteur économique polynésien avec plus de 40 milliards de francs Pacifique de recettes par an, connaît une période de stagnation, alors que l'offre de transport aérien et la capacité d'hébergement s'accroissent respectivement de 12 % et 7 %.

Le record de fréquentation touristique de l'archipel fut atteint en 2000, avec plus de 250.000 visiteurs, contre 208.067 en 2005.

Evolution de la fréquentation touristique de la Polynésie française
selon la provenance géographique des visiteurs en 2005

Evolution du nombre
de visiteurs
2004/2005

Amérique du Nord

- 7,90 %

France métropolitaine

+ 0,40 %

Europe (hors France)

+ 3,80 %

dont Italiens

+ 6,70 %

Espagnols

+ 21,70 %

Japon

- 7,00 %

Zone pacifique

+ 10,90 %

dont Australie

+ 25,00 %

Hawaï

+ 19,40 %

Nouvelle-Calédonie

+ 3,80 %

Nouvelle Zélande

- 1,70 %

Amérique latine

- 8,60 %

Source : Ministère de l'outre-mer.

La part de chaque région du monde dans l'origine des touristes visitant la Polynésie française s'établit comme suit en 2005 :

- Europe : 39 % ;

- Amérique du Nord : 34 % ;

- Asie pacifique : 23 %.

La part de l'Asie est appelée à croître dès que les autorités chinoises et françaises auront conclu un accord faisant de la Polynésie française une destination touristique agréée par la Chine.

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