3. Un droit qui peine à entrer dans les faits

Votre rapporteur pour avis a déjà eu l'occasion, dans son rapport pour avis 15 ( * ) au nom de votre commission des lois sur l'examen en première lecture du projet de loi portant engagement national pour le logement, de souligner l'ampleur et d'exposer les causes de la crise du logement qui sévit en France depuis plusieurs années.

Aujourd'hui, trois millions de personnes sont mal logées. 700.000 se trouvent sans logement, dont 100.000 à la rue. 150.000 sont hébergées dans des foyers. Un million vivent chez des tiers, dont 150.000 à 300.000 dans des conditions plus que précaires. A ces exclus viennent s'ajouter les familles obligées de se replier dans les campings et les squats insalubres, sur lesquelles les incendies meurtriers de l'été 2005 ont porté un dramatique coup de projecteur.

Les principales causes de cette crise tiennent à la forte augmentation des besoins de la population, à une insuffisance globale de logements, aggravée par une inadéquation entre l'offre et la demande, aux difficultés de mobilisation du foncier, qui ont provoqué une flambée des prix et une hausse du taux d'effort des ménages.

* 15 Avis n° 86 (Sénat, 2005-2006).

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