C. L'ACADÉMIE DU RENSEIGNEMENT

La création de l'Académie du renseignement, en 2010 37 ( * ) , est, avec la mise en place d'un Coordonnateur national du renseignement, l'une des mesures décidées dans le cadre du renforcement du renseignement à la suite du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008, et de la constitution d'une véritable « communauté du renseignement 38 ( * ) » .

Par sa mission de formation, l'Académie du renseignement contribue au renforcement des liens au sein de la communauté du renseignement. Elle organise au profit des services une formation initiale pour tous les cadres nouvellement affectés , des séminaires spécialisés , et un cycle supérieur du renseignement , destiné à des cadres supérieurs des services de renseignement. Le nombre de personnes formées par l'Académie depuis 2010 est de l'ordre de plusieurs centaines 39 ( * ) .

Outre ces actions de formation des cadres , elle a développé des actions destinées à sensibiliser au renseignement d'autres publics : parlementaires et fonctionnaires des autres administrations. Cette mission est complétée par des manifestations publiques (colloque, rencontres, etc.) et de communication . Plus généralement, l'Académie vise à développer sa visibilité auprès du monde universitaire et des publics extérieurs à la communauté du renseignement, intéressés par cette thématique.

Service à compétence nationale rattaché au Premier ministre, l'Académie du renseignement est, du point de vue de son effectif et de son budget, une petite structure très légère. Elle emploie quinze personnes dont la directrice, son adjoint, et 4 conseillers pédagogiques. Ses crédits sont gérés par les services du Premier ministre (action n°01 « coordination du travail gouvernemental »). Son budget de fonctionnement s'élevait en 2015 à 375 000 euros. Les crédits de personnel représentaient quant à eux à 967 800 euros en 2014 .

Cette sobriété budgétaire est à relever, dans un contexte où les missions de l'Académie ont monté en puissance à rythme soutenu.

En raison du développement des activités, il paraîtrait souhaitable que les crédits de fonctionnement soient désormais maintenus à ce niveau.


* 37 Décret n°2010-800 du 13 juillet 2010

* 38 Comprenant, autour du Coordonnateur national du renseignement, six services (DGSE, DGSI, DRM, DPSD, DNRED et TRACFIN).

* 39 Source : réponse au questionnaire budgétaire de votre commission.

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