B. UN PUBLIC AU RENDEZ-VOUS

1. Un territoire exceptionnellement couvert malgré des inégalités

Les chiffres satisfaisants du cinéma français, de la production à l'exploitation, sont également le fruit d' un maillage particulièrement dense des écrans sur le territoire national.

Avec plus de 5 600 écrans actifs dans 2 020 établissements - un chiffre qui ne cesse de croître depuis dix ans - la France affiche un taux d'équipement par habitant parmi les plus élevé du monde.

À l'origine de ce bilan positif, on entrevoit cependant une réalité moins réjouissante : la croissance du parc français tient à l'augmentation de la capacité moyenne d'accueil des établissements, tandis que, chaque année, ferment environ cinq établissements cinématographiques, souvent au coeur des villes ou dans des zones isolées.

Selon les derniers chiffres rendus publics par le CNC en septembre 2015 dans son étude consacrée à la géographie du cinéma, le nombre d'écrans actifs a progressé de 7,2 % en dix ans , passant de 5 269 en 2005 à 5 647 en 2014. En moyenne, le parc s'est enrichi de 38 écrans chaque année sur la période. La capacité d'accueil des établissements cinématographiques a progressé de 53 752 fauteuils entre 2005 et 2014 (soit +5,3 %).

Établissements actifs en France

établissements actifs

fauteuils

écrans actifs

total

multiplexes 1

2005

1 017 553

5 269

2 074

149

2006

1 018 494

5 281

2 064

151

2007

1 022 693

5 316

2 055

158

2008

1 036 136

5 390

2 069

164

2009

1 051 524

5 470

2 066

171

2010

1 048 156

5 467

2 049

172

2011

1 046 847

5 467

2 033

176

2012

1 053 643

5 508

2 035

181

2013

1 065 849

5 588

2 026

188

2014

1 071 305

5 647

2 020

191

1 Établissements de 8 écrans et plus.

Source : CNC

Toutefois, depuis 2005, le parc cinématographique français a perdu 54 établissements. Si le nombre d'établissements actifs a reculé de 2,6 %, cette contraction de l'offre n'a pas affecté uniformément toutes les catégories de cinémas. Les établissements de moins de cinq écrans ont subi un recul plus important que la moyenne . Au-delà de ce seuil, au contraire, le nombre d'établissements a progressé.

De fait, le phénomène conjugué de contraction du nombre d'établissements et de progression du nombre d'écrans est étroitement corrélé au développement des multiplexes (sept ouvertures par an en moyenne entre 2005 et 2014, soit une augmentation de 28,2 % du nombre d'établissements). Il en résulte une plus forte concentration des écrans et des fauteuils dans les établissements actifs , dont la taille moyenne a progressé (2,5 écrans et 491 fauteuils par établissement en 2005, 2,8 écrans et 530 fauteuils par établissement en 2014).

Il ne faut certes pas jeter l'opprobre sur les multiplexes , qui permettent bien souvent aux habitants des zones périurbaines de disposer d'une offre d'oeuvres variée, si ce n'est de qualité. Mais force est de constater que leur développement demeure un phénomène préoccupant au regard du maintien de l'activité culturelle dans les centres-villes.

La qualité de la programmation et les activités annexes proposées par les cinémas indépendants ne suffisent pas toujours à endiguer la concurrence : les 191 multiplexes que comptait la France en 2014, soit moins de 10 % des établissements cinématographiques, ont réalisé 60 % des entrées.

Or, chaque fermeture d'un « petit » établissement renforce un peu plus les disparités observées en matière d'aménagement cinématographique du territoire , entre les grandes agglomérations, les villes moyennes et les zones rurales. Dans les territoires les plus reculés, les cinémas itinérants peinent à combler l'absence de véritables établissements. Ainsi, le CNC estime que seuls 48,1 % de la population française est convenablement desservie en matière d'offre cinématographique .

La géographie du cinéma

Source : Les dossiers du CNC n° 333, septembre 2015

Le parc français bénéficie toutefois de la protection d'une législation stricte en matière d'aménagement cinématographique du territoire , dont les règles, depuis la création du dispositif d'autorisation en 1973 par la loi n° 1973-1193 du 27 décembre 1973 d'orientation du commerce et de l'artisanat dite « Royer », n'ont cessé de se durcir, notamment s'agissant du seuil à partir duquel elles s'appliquent.

Récemment, la loi n° 2014-626 du 18 juin 2014 relative à l'artisanat, au commerce et aux très petites entreprises, reprenant en partie les propositions du rapport de l'ancien sénateur Serge Lagauche, publié en mars de la même année, a autonomisé la procédure d'autorisation d'implantation d'un établissement cinématographique des dispositifs de droit commun du code de commerce : la spécificité culturelle de l'activité d'exploitant de salles en matière d'aménagement du territoire est désormais reconnue . Il s'agit d'une première étape dans la perspective d'une meilleure prise en considération des critères culturels, notamment s'agissant des conséquences d'une concurrence mal maîtrisée entre établissements, dans les décisions portant sur l'aménagement du territoire.

En outre, les établissements cinématographiques ont été largement aidés dans leur mutation numérique. La totalité des salles françaises est désormais adaptée à la projection en 3D , à l'exception de quelques salles ultra-marines : après avoir nécessité d'importants investissements, la technologie numérique permet aux plus modestes établissements de proposer aisément une offre variée d'oeuvres, grâce au moindre coût des copies. L'effort français mérite ici d'être salué, quand la moyenne mondiale ne dépasse pas 90 % d'écrans numérisés , dont 91,3 % en Europe et 96 % en Amérique du Nord. En outre, cette mutation technologique a été réalisée à parc constant , lorsque l'Allemagne et l'Espagne, par exemple, perdaient jusqu'à 30 % de leurs établissements, comme le rappelait lors de son audition la Fédération nationale des cinémas français (FNCF).

La numérisation rapide et aujourd'hui achevée de l'ensemble du parc français témoigne de la pertinence et de l'efficacité de la loi n° 2010-1149 du 30 septembre 2010 relative à l'équipement numérique des établissements de spectacles cinématographiques et de l' aide du CNC à la numérisation des salles, destinée au financement de l'installation initiale des équipements de projection numérique des établissements ne percevant pas suffisamment de contributions des distributeurs pour financer au moins 75 % de leur investissement. Depuis sa création en septembre 2010 et après son ouverture successive aux salles dites « peu actives » en juin 2012, puis aux circuits itinérants en octobre de la même année, ce dispositif a contribué, avec le soutien des collectivités territoriales, au financement de l'équipement numérique de 1 617 écrans ou projecteurs, pour un total d'aide du CNC de 73,7 millions d'euros . Cette aide est désormais close pour les salles métropolitaines mais reste ouverte aux salles domiennes.

Le nouvel enjeu concerne la cohabitation entre des établissements qui cesseront prochainement de percevoir des contributions car le coût de leur équipement aura déjà été couvert et des établissements qui continueront à en percevoir. Cette situation présente le risque de modifier profondément les conditions d'accès de certaines salles aux films . Votre rapporteur pour avis souhaite qu'une solution soit trouvée au plus vite par le CNC pour éviter un creusement des inégalités dans l'accès aux copies entre petits et grands établissements.

Outre l'aide à la numérisation de leurs salles, les exploitants bénéficient de diverses aides accordées par le CNC , qui ont largement contribué à limiter la diminution du nombre d'établissements. En 2014, ces aides ont permis la création ou la modernisation de 117 écrans, soit par des opérations de création ex nihilo , soit par des transferts d'établissements existants, soit par des réouvertures de salles. Le CNC a ainsi accompagné quarante projets de création et de modernisation pour un montant global de 7,58 millions d'euros. Il a par ailleurs octroyé une subvention globale de 14,63 millions d'euros à 1 148 établissements au titre du classement art et essai. Enfin, trente-neuf salles parisiennes et six salles localisées dans de grandes villes de province ont bénéficié d'un soutien pour maintenir une programmation difficile face à la concurrence pour un montant total de 1,76 million d'euros.

2. Un médium populaire

La densité de la fréquentation des salles varie et demeure subordonnée à l'importance, à la nature et à la diversité de l'offre de films , ainsi qu'au succès que ces derniers rencontrent auprès du public : le phénomène de moindre fréquentation des salles en 2012 et en 2013, ne représente que le reflux du pic de fréquentation constaté en 2010 et 2011, tandis que l'année 2014 fut à nouveau exceptionnelle et que 2015 s'annonce fort convenable.

René Bonnell, dans son rapport précité de décembre 2013, indique que le niveau de fréquentation des salles constaté chaque année dépend de plusieurs facteurs :

- le nombre de films à succès . Un film réalisant cinq millions d'entrées créé mécaniquement une augmentation de 2 à 3 % du niveau national de fréquentation ;

- le degré de diversité de l'offre . Hors du marché des productions américaines et des comédies populaires françaises, de nombreux films soutiennent la fréquentation du public de plus de 24 ans et des catégories socio-professionnelles favorisées attirés par un sujet innovant ou le prestige de la signature ;

- la composition de la population cinématographique . Le renouvellement des générations constitue donc un défi permanent ;

- le niveau de vie de la population . Malgré une politique dynamique des prix et une adaptation attentive des tarifs aux profils des spectateurs, la crise économique pèse sur les dépenses de loisirs ;

- le rythme d'implantation des multiplexes , qui ont un effet indiscutable sur la stimulation de la demande, ainsi que le niveau de capillarité du parc, compte tenu de la fermeture, trop fréquente, de salles en centre-ville à la suite d'une ouverture de multiplexe.

En tout état de cause, les statistiques établies par l'Observatoire européen de l'audiovisuel indiquent que la France demeure le pays le plus cinéphile de l'Union européenne. Grâce également à une production nationale à succès, - notre pays affiche une moyenne de 3,3 entrées par habitants , contre seulement 2,5 entrées au Royaume-Uni et 1,5 en Allemagne.

Ce constat positif constitue le résultat d'un rééquilibrage constant entre les différentes catégories de spectateurs. Dans son bilan 2014, le CNC fait état d'une progression globale du nombre d'entrées l'an passé : 39,15 millions de personnes de plus de 6 ans sont allés au moins une fois au cinéma dans l'année, soit une augmentation de 4 % par rapport à 2013 et de 17,9 % sur les dix dernières années.

Depuis 2006, les plus de 35 ans représentent plus de la moitié des spectateurs (54,2 % en 2014). Plus précisément, la part des seniors - plus de 50 ans - atteint 33,1 %, en hausse de 9,7 % par rapport à 2013. En revanche, la pénétration du cinéma diminue chez les 35-49 ans : leur proportion au sein du public se réduit à 21,1 %.

Les évolutions sont également contrastées chez les plus jeunes spectateurs : la part des 25-34 ans augmente de 11 % en 2014 à 14,5 % de la population cinématographique, tandis que celle des moins de 25 ans (31,3 %) accuse une très légère baisse. On observe enfin une progression des entrées des moins de 14 ans : 80,9 % d'entre eux sont allés au moins une fois au cinéma en 2014. Leur fréquentation a crû de 10,7 % par rapport en 2013, à rebours des prévisions pessimistes de René Bonnell.

Au contraire des craintes exprimées par certains que les nouveaux modes de consommation cinématographiques n'éloignent la jeunesse des salles de cinéma, ces données offrent une perspective encourageante quant au renouvellement de leur public . Les établissements cinématographiques continuent à attirer aussi bien les enfants que les adolescents et les jeunes adultes. L'ampleur du phénomène de désertion des salles obscures par les nouvelles générations, au profit d'autres supports tels que la vidéo à la demande (VàD), paraît donc, sinon inexistante, du moins plus marginale et moins alarmante que certains commentateurs semblent le laisser entendre.

Pour autant, la variété des paramètres relatifs à la fréquentation des salles induit des effets parfois contradictoires . Leur évolution respective comporte, en outre, suffisamment d'incertitudes pour rendre délicate toute anticipation pour les années à venir. De fait, le postulat d'une stabilité à moyen terme, variations annuelles mises à part, autour de 200 millions d'entrées , soit une recette guichet équivalente à 1,3 milliard d'euros, semble raisonnable.

3. Le défi du renouvellement générationnel
a) Le succès à conforter de l'opération « 4 euros pour les moins de 14 ans »

Les résultats encourageants de 2014 en matière de fréquentation des salles de cinéma par les plus jeunes s'expliquent en partie par la création, à leur profit, d' un tarif préférentiel de 4 euros par entrée dans le cadre de l'opération promotionnelle baptisée « 4 euros pour les moins de 14 ans en 2014 », mise en place en contrepartie de la diminution du taux de TVA sur les billets intervenue au 1 er janvier 2014.

Le CNC a réalisé en septembre 2014 un premier bilan fort positif de cette initiative, s'agissant de son impact sur la fréquentation des salles et sur la recette moyenne par entrée, mais également quant à l'appréciation des spectateurs et à la modification de leur consommation cinématographique. Ce bilan s'appuie sur plusieurs dispositifs d'études d'opinion mis en oeuvre par le CNC depuis le début de l'opération.

La progression de la fréquentation observée sur les six premiers mois de l'année 2014 s'explique par un double phénomène : d'une part, l'offre de films a été particulièrement attractive avec de nombreux succès, notamment français, d'autre part, l'opération promotionnelle à 4 euros a rencontré un réel succès.

Selon les données du CNC, au cours des six premiers mois de 2014, 9,69 millions d'entrées à 4 euros ont été enregistrées, contre une moyenne de 1,64 million d'entrées sur la période 2010-2013. L'opération de promotion à destination des jeunes a donc généré 8,06 millions d'entrées supplémentaires sur la période.

Toutefois, entre les mois de janvier et juin 2014, la recette moyenne par entrée payante s'est élevée à 6,26 euros, en de 0,8 % par rapport à la même période de 2013 (6,30 euros), du fait de l'opération promotionnelle à destination des plus jeunes, qui a fait augmenter le nombre d'entrées à ce tarif et fait baisser, par conséquent, la recette moyenne par entrée. Cette diminution est compensée par la baisse de la TVA de 7 % à 5,5 %, qui permet, sur la période, une progression de quatre centimes (+0,8 %) de la recette hors taxes à 5,26 euros par entrée , à répartir entre exploitant et distributeur.

L'opération « 4 euros pour les moins de 14 ans » a également eu pour conséquence positive de faire progresser de plus de 20 % en six mois les entrées à 9 euros et plus . De fait, les enfants de moins de 14 ans, qui bénéficient de la promotion, se rendent rarement au cinéma sans adulte.

Au total, plus de 2,6 millions d'individus ont bénéficié de cette promotion au cours des quatre premiers mois de sa mise en oeuvre, soit une augmentation de fréquentation de 17,6 % pour les 6-14 ans, quand le nombre total de spectateurs progressait de 16,5 % sur la période. Cette hausse apparaissait beaucoup plus marquée pour les spectateurs de 6 à 10 ans (+32,2 %) que pour ceux de 11 à 14 ans (+2,6 %). Au sein de la population des habitués, la part des 6-14 ans s'élevait à 11,9 % entre janvier et avril 2014, contre 10,6 % sur la même période en 2013.

Selon une étude menée pour le CNC par Harris Interactive, 50,8 % des spectateurs de cinéma connaissaient l'opération « 4 euros pour les moins de 14 ans » quatre mois après son lancement. 91 % des spectateurs considéraient ce nouveau tarif comme attractif, 92,6 % estimaient que cette opération constituait une bonne mesure pour les jeunes et 80,5 % indiquaient qu'elle leur donnait envie d'aller plus souvent au cinéma. Près des trois quarts jugeaient enfin qu'elle apportait plus de lisibilité aux tarifs des salles de cinéma.

Preuve de son indéniable succès, l'opération a été prolongée en 2015 . Votre rapporteur pour avis appelle de ses voeux sa permanence , afin que ne se brise pas, pour des raisons tarifaires, l'élan donné par les exploitants à la fréquentation des salles par les plus jeunes.

b) Une réflexion à mener autour des dispositifs d'éducation à l'image

À l'heure où le CNC fête les trente ans du dispositif « École et cinéma », il convient également de rappeler le rôle majeur joué par les politiques d'éducation à l'image en matière de renouvellement du public , au travers notamment des pôles régionaux d'éducation artistique et de formation au cinéma et à l'audiovisuel.

Ces structures, installées dès 1999 à l'initiative du CNC en partenariat avec les régions, ont pour vocation à mettre en oeuvre, dans les territoires, des dispositifs de sensibilisation, d'éducation et de formation au cinéma et à l'audiovisuel . Ces actions peuvent être menées sur le temps scolaires - « École et cinéma », « Collège au cinéma », « Lycéens et apprentis au cinéma » - ou périscolaire. Si le cinéma et l'audiovisuel constituent le coeur de la démarche, les pôles s'intéressent également au multimédia, à la photographie et aux arts plastiques.

Les objectifs de ces dispositifs, pour lesquels les ministères de la culture et de l'éducation nationale sont partenaires, sont multiples s'agissant du cinéma :

- inciter les jeunes à découvrir le chemin de la salle de cinéma comme lieu d'échange d'une pratique culturelle et de lien social ;

- éveiller la curiosité et l'intérêt des élèves pour des films par la découverte d'oeuvres cinématographiques contemporaines et patrimoniales visionnées en salle ;

- intégrer l'approche de l'image cinématographique dans un travail plus large sur l' appréhension de l'image et une éducation au regard.

Si les opérations d'éducation à l'image s'organisent sur la base du volontariat des enseignants comme des exploitants , les pôles régionaux sont essentiels à la coordination des initiatives et à la cohérence pédagogique des différents projets. Ils représentent une aide estimable pour les établissements scolaires, les collectivités territoriales, les professionnels du cinéma et les associations qui oeuvrent en faveur de l'éducation à l'image. Pourtant, toutes les régions ne se sont pas encore dotées d'un tel outil et, là où un pôle est installé, le contexte budgétaire contraint n'en garantit pas toujours le fonctionnement optimal, ni parfois même le maintien, mettant alors sur la sellette les actions menées.

Votre rapporteur pour avis estime que les dispositifs d'éducation à l'image, intégrés ou non au temps scolaire et quelle que soit la classe d'âge concernée, ont un rôle à jouer dans l'éducation des futurs citoyens d'une société de l'image omniprésente . Il s'agit de former les spectateurs de demain , en leur donnant le goût des oeuvres, de la culture et du Beau, mais, surtout en cherchant à développer leur l'esprit critique aux images et à leurs faux semblants.

En outre, pour nombre d'entre eux, plus isolés ou plus défavorisés, les dispositifs organisés dans le cadre scolaire constituent l'une des rares occasions de se rendre au cinéma, notamment pour y découvrir des oeuvres plus exigeantes que populaires. C'est dire combien ces actions comptent en matière d' accès de tous à la culture , y compris lorsqu'il s'agit d'un médium populaire comme l'est le cinéma.

Or, ces dispositifs se trouvent aujourd'hui à bout de souffle dans nombre de territoire s. Ainsi, en 2013-2014, « École et cinéma », le plus actif pourtant, présent dans 96 départements, n'a concerné qu'environ 762 000 écoliers, soit 11,5 % d'entre eux. Le bilan est plus léger encore s'agissant des collégiens.

Votre rapporteur pour avis appelle de ses voeux un nouvel élan en faveur de l'éducation à l'image pour tous , qui s'appuierait notamment sur les temps d'activités périscolaires créés par la réforme des rythmes scolaires.

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