B. LE PROGRAMME « VIE POLITIQUE CULTUELLE ET ASSOCIATIVE »

Le projet de loi de finances pour 2016 prévoit 101 millions d'euros en autorisations d'engagement et 100,9 millions d'euros en crédits de paiement, ce qui constitue une forte baisse pour ce programme.

Évolution des crédits du programme
« Vie politique, cultuelle et associative »
(en millions d'euros)

LFI 2015

PLF 2016

Variation 2016/2015

Autorisations d'engagement

438,4

101,0

- 77%

Crédits de paiement

439,1

100,9

- 77%

Cette diminution s'explique par l'absence d'élections générales l'an prochain, contrairement à 2015 qui a connu deux scrutins locaux en mars et décembre 2015. En revanche, contrairement à la baisse de près de 10 % en loi de finances pour 2013 et de 5 % en loi de finances pour 2012, le Gouvernement ne propose pas de réduire l'enveloppe 2016 consacrée au financement public des partis politiques et qui s'élève à 68,7 millions d'euros, soit son niveau finalement voté, après amendement parlementaire, en loi de finances pour 2014 et pour 2015.

Les crédits réservés au plan anti-terrorisme à l'action « Cultes » méritent qu'on s'y arrête. Pour leur montant qui reste faible et aussi pour l'attention insuffisante apportée à l'aspect psychologique et idéologique de la lutte contre le terrorisme. L'action se voit en effet dotée de 600 000 euros supplémentaires, qui seront consacrés au financement de diplômes universitaires (200 000 euros) et d'actions de recherche sur l'islam de France et l'islamologie (400 000 euros).

Le financement de diplômes universitaires répond à une demande croissante de formation des imams, cette formation étant aujourd'hui de qualité très variable. Ainsi le nombre d'universités proposant des diplômes de formation aux principes de la laïcité et de la République va doubler, passant de 6 à 12. Les 400 000 euros restants sont consacrés aux actions de recherche sur l'islam actuellement insuffisantes.

À titre de comparaison, les crédits supplémentaires accordés dans le cadre du plan anti-terrorisme au ministère de l'intérieur sont de 60 millions pour la police nationale, 20 millions pour la gendarmerie nationale, 18 millions pour la sécurisation et la modernisation des réseaux et des télécommunications, 1 million pour la protection des préfectures et l'amélioration des capacités opérationnelles de gestion de crise de ces dernières.

600 000 euros, c'est bien, mais c'est très insuffisant au regard des enjeux. Les réponses au terrorisme ne peuvent être seulement sécuritaires.

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