C. RADIO FRANCE : UNE ENTREPRISE MÉNAGÉE DANS LES EFFORTS DEMANDÉS À L'AUDIOVISUEL PUBLIC

Votre rapporteur pour avis a déjà eu l'occasion de faire part de son inquiétude concernant la situation de Radio France. La grande grève de 2015 a mis en évidence à la fois la gravité de la situation financière de l'entreprise et les résistances d'un corps social qui n'avait, sans doute, pas été suffisamment informé de gravité de la situation.

Le retour à une certaine paix sociale s'est fait au prix d'accommodements sur le rythme et l'ampleur des réformes, l'entreprise obtenant du temps pour conduire les évolutions indispensables et l'État fermant les yeux sur le caractère insuffisant des réformes conduites comme en témoigne l'absence de véritables suites données aux recommandations du rapport de la Cour des comptes 28 ( * ) .

Évolution du résultat de Radio France

en millions d'euros

2015

2016

2017

(y compris avenant)

2018

(y compris avenant)

2019

(y compris avenant)

Objectif COM

- 19,2

- 16,6

- 6,7

2,1

10,2

Réalisé

- 13,9

- 10,6

- 4,7

(prévision)

Source : Radio France

Si un chiffre devait résumer la situation particulière de Radio France ce pourrait être son déficit, le premier de l'histoire de l'institution, qui était de 13,9 millions d'euros en 2015, 10,6 millions d'euros en 2016 et devrait se situer à 4,7 millions d'euros en 2017, un résultat positif de 2,1 millions d'euros étant escompté en 2018 et de 10,2 millions d'euros en 2019. Certes, l'entreprise aura raison d'observer que ce déficit est en baisse constante depuis trois ans et que le rythme de cette baisse est plus rapide que les prévisions inscrites au COM mais votre rapporteur pour avis continue à penser qu'il aurait été préférable de préserver l'équilibre financier de la société ce qui, dans le cadre d'une entreprise publique, constitue la responsabilité de l'actionnaire à qui il incombe de rendre des arbitrages sur les ressources à allouer et les dépenses à supprimer.

Si la situation de Radio France demeure donc préoccupante, l'entreprise peut aujourd'hui se satisfaire du succès de ses audiences et de ses nouveaux projets à l'image du service Franceinfo disponible sur les supports radio/TNT/numérique.

Votre rapporteur pour avis se réjouit de ces bons résultats tout en observant qu'ils comportent également une dimension conjoncturelle, les audiences des radios généralistes étant plus fortes les années électorales et Radio France ayant particulièrement profité de la mauvaise passe d'Europe 1. Il considère que l'éclaircie que connaît l'entreprise doit être mise à profit pour approfondir les réformes dans le cadre d'une feuille de route précisée par l'actionnaire.

1. Des succès d'audience qui confortent l'entreprise dans ses choix de programmes

Les bons scores réalisés par les antennes de Radio France en 2016 se confirment en 2017. 14,3 millions d'auditeurs quotidiens écoutaient le service public lors de la saison 2016-2017 soit une hausse de 1,1 million depuis 2014 : 26,6 % de la population écoute chaque jour une radio du groupe (contre 24,9 % en 2013-2014). La part d'audience atteignait ainsi 25,2 % la saison dernière contre 22,3 % en 2013-2014 .

Radio France voit également croître son audience sur Internet comme en témoignent les 40 millions de visites par mois sur les sites du groupe et les 50 millions de podcasts écoutés chaque mois.

La hausse de la fréquentation de la Maison de la Radio conforte également la stratégie de valorisation du bâtiment pour en faire un vrai lieu de culture.

Ces résultats semblent donner crédit à la stratégie conduite par le président de Radio France visant à développer la complémentarité des antennes du groupe et à renforcer sa distribution numérique pour élargir ses publics. Les audiences numériques représentent d'ores et déjà 10 % du volume d'écoute global de Radio France et peuvent s'appuyer sur une refonte des sites et applications, sur le développement de webradios musicales (FIP, France Musique, Mouv') et le renforcement de la présence sur les réseaux sociaux.

Une relance réussie pour Mouv' ?

Face aux mauvais résultats enregistrés ces dernières années, votre rapporteur pour avis avait soutenu le projet de relance en indiquant que les résultats seraient déterminants pour l'avenir de cette antenne.

Les premiers retours semblent indiquer que le nouveau positionnement de l'antenne - une offre musicale hip hop et R and B - est un succès avec un doublement de l'audience en un an (400 000 auditeurs par jour) et un âge moyen du public abaissé de 34 à 27 ans. Cette évolution a par ailleurs été conduite avec des effectifs en baisse d'un tiers et un coût de grille en diminution de 3 millions d'euros.

La direction de Radio France souhaite porter à 1 point l'audience de Mouv' au plan national alors même que cette radio atteint déjà 1,9 point en Ile-de-France.

La direction de Radio France souhaite inscrire son action dans l'anticipation de l'évolution rapide des usages du média radio sous l'impulsion des GAFANs et de la place croissante des algorithmes dans la recommandation éditoriale. Dans cette perspective, un projet de radio sur mesure numérique « Un monde de Radio France » a été lancé en août 2017 afin de permettre un accès aux meilleures émissions et programmes des sept antennes. Des partenariats ont également été conclus avec l'industrie de l'automobile et des objets connectés pour développer des assistants vocaux.

Radio France envisage également de développer une nouvelle approche de la RNT pour utiliser cette technologie dans les grandes agglomérations et sur les axes routiers. Le modèle économique pourrait évoluer avec un partage du coût notamment avec les équipementiers automobiles. Une RNT complémentaire de la FM et des autres technologies comme l'IP pourrait ainsi trouver sa place dans l'offre de radio et constituer une réponse aux initiatives des GAFANs.

2. Une amélioration de la situation financière en trompe-l'oeil ?

La situation financière de Radio France demeure convalescente même si une lente amélioration se dessine qui s'explique d'abord par une hausse des ressources publiques.

Le COM 2015-2019 signé par Radio France avec l'État prévoit le retour à l'équilibre de la société en 2018 avec un résultat positif de 2,1 millions d'euros, pour la première fois depuis 2014. Dès 2017, le résultat devrait être meilleur que prévu puisque le déficit estimé s'élève à 4,7 millions d'euros contre 6,7 millions estimés dans le COM.

Évolution de la part de CAP de Radio France

CAP (en millions d'euros)

2012

2013

2014

2015

2016

2017

PLF
2018

Fonctionnement

583,1

574,4

575,9

572,2

577,2

577,7

586,3

Investissement

27,1

31,1

24,6

29,6

29,6

34,6

9,9

Total

610,2

605,5

600,5

601,8

606,8

612,3

596,3

Source : Radio France

Si ce résultat illustre les efforts produits par l'entreprise (politique des achats optimisée, réduction des coûts de diffusion, hausse des ressources propres, efforts sur la masse salariale...), il n'en reste pas moins que c'est la hausse de la dotation de fonctionnement à hauteur de 8,7 millions d'euros (+1,5 % par rapport à la LFI 2017) qui permet d'afficher un retour à l'équilibre des comptes . Cette hausse des dépenses de fonctionnement à 586,3 millions d'euros permet à l'entreprise de dépasser le niveau de 2012 qui avait été suivi par une baisse pendant les cinq années suivantes.

PLF 2018 vs COM

Année 2018

COM

PLF 2018

Fonctionnement

585,8

586,3 1

Investissement

34,6

10

Total

620,4

596,3

* Le delta entre l'hypothèse COM 2018 et le PLF 2018 s'explique par le versement d'une compensation pour la suppression de la publicité sur le site de Francinfo à hauteur de 500 000 euros.

Source : Radio France

Votre rapporteur pour avis remarque que Radio France est plutôt ménagée dans les efforts demandés par le Gouvernement à l'ensemble des sociétés de l'audiovisuel public.

Il semblerait que l'actionnaire ait préféré augmenté les ressources du groupe public plutôt que d'accentuer les efforts en faveur des réformes - à l'image de ce qui est demandé à France Télévisions - pour éviter autant que faire se peut un nouveau conflit social.

Cette stratégie pourrait toutefois ne pas suffire à rassurer les syndicats 29 ( * ) qui s'interrogent sur certaines décisions prises par la direction dont ils ne perçoivent pas pleinement la cohérence. Ainsi, ouvrir une antenne locale de France Info à Lyon en 2018 selon l'UNSA, devrait représenter un coût élevé sur le plan humain - le syndicat estime à une trentaine les effectifs nécessaires - comme sur le plan immobilier du fait du prix des loyers dans la capitale des Gaules. Cette dépense est mise au regard des suppressions d'emplois décidées dans le réseau FIP et, plus généralement, de la hausse de la précarité, SUD pointant le fait que « la hausse des effectifs en CDD succède à la baisse des CDI » . FO insiste, pour sa part, sur la démotivation de nombreux salariés qui attendraient un plan de départs volontaires tandis que la CGT indique que de nombreux salariés sont « très mal psychologiquement » et se retrouvent « privés d'outils avec la poursuite du chantier » .

Le sentiment qui semble dominer parmi les représentants des salariés est la perte de repères et l'impuissance face à la dispersion des moyens et des initiatives . La CFDT observe ainsi une contradiction à vouloir réduire les effectifs tout en développant de nouvelles actions dans le numérique ou l'information alors que les effectifs seraient déjà insuffisants dans de nombreux secteurs (accueil, sécurité, éclairagistes...). La CFDT estime que 150 à 200 CDDU répondraient aux critères définis pour bénéficier d'une intégration.

Si votre rapporteur pour avis a souhaité donner une importance particulière aux échanges conduits avec les syndicats, c'est qu'il est rare d'entendre, comme ce fut le cas de la part de SUD, que « ça ne peut pas ne pas craquer » ou, de la part de la CFTC, que « Radio France est devenu un bateau ivre » . Bien entendu, il appartiendra à chacun de mesurer ce qui peut relever des excès propres à l'expression des intérêts de catégories professionnelles mais, pour ce qui le concerne, votre rapporteur pour avis ne mésestime pas la sincérité d'une détresse exprimée par les syndicats face à des décisions de gestion qui bouleversent certaines antennes et des organisations locales sans que la logique apparaisse pleinement, compte tenu en particulier des silences de l'actionnaire.

Est-ce la raison pour laquelle Mathieu Gallet, président de Radio France, est apparu réservé face au projet de rapprochement de France Bleu et de France 3, craignant que ce bouleversement soit « la goutte d'eau qui fasse déborder le vase » ? Il n'en demeure pas moins que les salariés de Radio France s'interrogent face à la remise en cause de certaines antennes comme FIP et France Bleu qui ne déméritent pas et leur apparaissent victimes d'arbitrages qui les dépassent. Cette situation pourrait nécessiter une réaffirmation d'un cap stratégique de la part de l'actionnaire.

3. Des réformes à poursuivre pour confirmer le redressement

Un peu plus de deux ans après la grève du printemps 2015, Radio France doit à la fois mettre en oeuvre les objectifs de son COM et avancer sur les réformes déjà identifiées comme prioritaires.

Le COM fixait trois objectifs prioritaires :

- poursuivre le travail de dynamisation des antennes et de participation à la nouvelle offre Franceinfo, affirmer le positionnement de la Maison de la Radio comme lieu ouvert au public et à la création musicale et culturelle et accélérer le développement numérique ;

- poursuivre le renforcement du contrôle interne de l'entreprise à travers le renouvellement du dialogue social, le travail sur les organisations, la refonte des systèmes d'information de gestion ;

- maîtriser la trajectoire financière, notamment en matière de masse salariale et mettre en oeuvre les mesures nécessaires pour permettre le retour à l'équilibre progressif des comptes de l'entreprise à l'horizon 2018.

Votre commission avait décidé, en 2015, de donner un avis défavorable à l'adoption de ce COM au motif qu'il n'était pas sain pour l'entreprise de connaître une situation de déficit pendant plusieurs années et que la maîtrise de la masse salariale était insuffisante . Elle avait également regretté l'absence de rapprochement des différentes rédactions de France Inter, France Info et France culture et le report de la réforme des formations musicales en dépit des recommandations du rapport de Stefan Gehmacher.

Même si les attentes de votre rapporteur pour avis ne se retrouvent pas dans le COM de Radio France, ce document comprend des orientations a minima qui vont dans le bon sens et qui doivent continuer à être mises en oeuvre. C'est notamment le cas du contrôle interne et du dialogue social qui demeurent des priorités.

Des signes encourageants sont apparus depuis deux ans. Les recettes commerciales évoluent de manière positive à la suite en particulier de la mise en oeuvre depuis avril 2016 du nouveau régime qui permet de diversifier les annonceurs et de stabiliser les recettes publicitaires.

L'ouverture de la Maison de la Radio à de nouveaux publics semble également une réussite. Fin septembre 2017, la programmation comptait 6 000 abonnés soit un doublement par rapport à 2016. Ce succès s'explique, selon Mathieu Gallet, par une meilleure programmation et une politique de communication repensée afin de permettre plus de souplesse dans les abonnements. Le développement de l'offre musicale en région parisienne - avec la Philharmonie et la Seine musicale - favorise en effet de nouveaux comportements et une fidélité moindre du public fortement sollicité. Les nouvelles offres tiennent compte de cette réticence à s'engager sur une saison entière. Elles s'appuient également sur une plus grande complémentarité des programmations des orchestres.

Si les orchestres rencontrent un succès auprès du public, leur réforme reste toutefois conduite à une allure « moderato ». Une diminution de 47 ETP est prévue sur la période 2016-2019 soit 12 % de l'effectif qui devrait ainsi être ramené de 377 à 336 personnes. Un accord a été trouvé afin de permettre des remplacements de musiciens entre les deux orchestres mais ceux-ci devront se faire sur la base du volontariat.

Le choeur demeure un sujet de préoccupation puisqu'il connaît un sureffectif persistant, l'objectif - modeste - consistant à réduire son dimensionnement de 114 à 90 personnes contre 70 dans les formations comparables comme l'orchestre de Berlin. Cette spécificité du choeur de Radio France trouve son origine dans le nombre importants de carrières tardives qui oblige certains choristes à rester en activité le plus longtemps possible alors même que l'évolution de leur voix les rend difficilement mobilisables. La direction de Radio France réfléchit ainsi à la création d'ici 2019 d'un fonds qui permettrait de prendre en compte la question des fins de carrière des choristes ainsi que de certains musiciens.

Les difficultés rencontrées pour faire évoluer les effectifs des formations musicales se retrouvent plus globalement pour l'ensemble de Radio France et la question de la masse salariale demeure le second point de vigilance - après le chantier - même si de nombreux départs spontanés ont eu lieu depuis 2015 dont les deux-tiers n'ont pas été remplacés selon la DGMIC.

Le ministère de la culture estime que l'entreprise est en retard de 70 ETP sur l'objectif de diminution des effectifs. La direction de Radio France indique, pour sa part, que le rythme de la diminution des effectifs sur la période 2016/2018 différera des prévisions initiales, les départs constatés s'établissant en 2016 et 2017 à 70 par an (contre 90 prévus) et à 75 en 2018 (contre 50 prévus).

Évolution des effectifs de Radio France (ETP)

en ETP au 31/12

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Prév.
2018

Permanents

4 187

4 211

4 241

4 218

4 198

4 152

4 094

Non permanents*

417

338

349,9

327

328

312

273

Total

4 604

4 549

4 590

4 545

4 526

4 464

4 367

* hors stagiaires et contrat de formation en alternance / hors cachetiers et pigistes

Source : Radio France

4. Des craintes persistantes sur l'issue du chantier de la Maison de la Radio

Le chantier de la Maison de la Radio constitue encore aujourd'hui « une épée de Damoclès » au-dessus de la tête de la société publique malgré les montants considérables déjà mobilisés et les renforts apportés en termes de gestion de chantier.

Le financement des travaux de réhabilitation de la Maison de la Radio a été organisé dans le cadre de plusieurs COM. Compte tenu des travaux restant à réaliser, le COM 2015-2019 prévoyait en particulier :

- une dotation en capital de 55 millions d'euros versée en deux fois (27,5 millions d'euros en 2016 et 27,5 millions d'euros en 2017) ;

- le maintien de la subvention d'investissements courants de 24,6 millions d'euros par an sur la période du COM et le versement d'une subvention d'investissement complémentaire de 25 millions d'euros répartie sur les exercices 2016, 2017 et 2018. Au total, la subvention issue de la CAP pour l'investissement représenterait 24,6 millions d'euros en 2015, 29,6 millions d'euros en 2016, 34,6 millions d'euros en 2017 et 2018, et 24,6 millions d'euros en 2019 ;

- la possibilité pour l'entreprise de recourir à un emprunt dans la limite de 70 millions d'euros.

Selon la DGMIC, de nombreuses anomalies ont été constatées à l'issue de la livraison de la précédente phase du chantier ce qui se traduit par un important retard dans le calendrier. Ces retards ont des conséquences en termes de besoin de financement qui serait inférieur de 50 millions d'euros aux prévisions compte tenu du décalage des travaux prévus en 2018 et 2019.

Ce retard du chantier a pour effet de réduire la subvention d'investissement - prévue à hauteur de 34,6 millions d'euros - de 24,6 millions pour la porter à 10 millions d'euros. Par ailleurs, si la deuxième tranche de la dotation en capital à hauteur de 27,5 millions d'euros devrait bien être versée à l'entreprise par l'APE d'ici la fin de l'année 2017, il n'est pas prévu que celle-ci recoure à l'emprunt comme cela avait été rendu possible par le COM, la trésorerie de la société étant quasiment à l'équilibre selon le ministère.

Votre rapporteur pour avis ne peut que relayer les inquiétudes exprimées par les syndicats de Radio France lors de leur audition concernant l'évolution du chantier. Comme le souligne SUD, « il y a un effet d'aubaine sur le chantier en 2018 mais qu'en sera-t-il en 2019 et 2020 ? » . Ce retard pourrait entraîner des coûts supplémentaires du fait de frais de loyers et de pénalités. Il existe un « risque de scénario catastrophe pour 2019/2020 » . FO est également très inquiète pour 2019 et rappelle que Radio France est la seule entreprise à conduire un chantier de cette taille en maintenant des salariés dans les bâtiments. La CFTC souligne pour sa part que les travaux, qui ont débuté en 2003, ne devraient s'achever qu'en 2023/2024. « C'est sans fin, on refait ce qui a déjà été fait, c'est l'épicentre du problème » pointe le syndicat. Dans ces conditions, le rapport demandé par le Gouvernement, loin d'apaiser les esprits, accroît l'inquiétude.

Lors de son audition par votre commission, la ministre de la culture, Mme Françoise Nyssen a reconnu que « ce chantier connaît en effet un nouveau retard important. Tout doit être fait pour en limiter les répercussions sur les activités, les personnels et les finances de Radio France » . Elle a indiqué qu' « à cette fin, l'Etat a confié une mission d'expertise à M. Jean-Pierre Weiss, ingénieur des ponts et chaussées spécialisé dans les grandes infrastructures publiques. L'objectif de cette mission est de définir, avec la société, le scénario le plus adapté pour achever la dernière phase du chantier, que l'Etat continuera de soutenir financièrement et qui débutera en 2018. Nous attendons les conclusions de son rapport que nous vous transmettrons dès leur réception » .

Votre rapporteur pour avis espère que ce rapport sera transmis au Parlement dans les meilleurs délais et qu'il permettra de faire la transparence sur la situation de ce chantier qui semble constituer aujourd'hui un risque majeur pour l'avenir de l'entreprise.


* 28 Voir en particulier les recommandations du rapport de la Cour des comptes d'avril 2015 « Radio France : les raisons d'une crise, les pistes d'une réforme ».

* 29 Votre rapporteur a auditionné les syndicats de Radio France le 24 octobre 2017.

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