C. UNE MONTÉE EN PUISSANCE INÉDITE DU PROGRAMME 350 CONSACRÉ AU FINANCEMENT DES JEUX OLYMPIQUES DE PARIS 2024

Après le doublement des crédits du programme 350 dans le PLF 2020, une nouvelle hausse est prévue en 2021 pour doter le programme de 234,1 M€ en crédits de paiement dont 225,6 M€ accordés à la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solidéo). La préparation des Jeux olympiques franchit aujourd'hui un nouveau cap avec, d'une part, une remise à plat de la carte des installations olympiques afin de réaliser des économies et, d'autre part, la fin des études et la préparation de la phase de construction compte tenu d'une livraison des équipements prévue en septembre 2023.

Concernant la localisation des installations, le conseil d'administration du Comité d'organisation des Jeux olympiques (COJO) doit examiner le 17 décembre une nouvelle carte des équipements décidée afin de réaliser près de 130 M€ d'économies sur le budget prévisionnel. L'objectif est d'optimiser l'utilisation des sites à travers des regroupements et des mutualisations ce qui passe par l'abandon de quatre sites préalablement identifiés (le stade Jean-Bouin pour le rugby qui rejoint le stade de France, la salle du Bourget pour le volley déplacé à la Porte de Versailles, le stade aquatique de Saint-Denis dont les épreuves sont transférées à l'Aréna La Défense et le Zénith). La Seine-Saint-Denis accueillera finalement l'escalade tandis que le hand-ball prendra ses quartiers à Lille dans le stade Pierre-Mauroy.

Le directeur général de la Solidéo estime que le calendrier est tenu avec l'achèvement de la phase de conception. Le premier trimestre 2021 marquera le début de la phase de construction. L'enveloppe financière définie en 2016 à hauteur de 1,683 Md€ devrait être respectée même si des ajouts ont eu lieu (voirie, mur d'escalade pérenne) qui seront financés grâce aux provisions. Le confinement du printemps a été à l'origine d'un retard de quinze jours dans les travaux qui sera sans conséquence compte tenu notamment de la poursuite des travaux lors du second confinement.

La plus grosse opération concernera la construction du village olympique dont l'ensemble du foncier a d'ores et déjà été sécurisé. Cette opération occasionnera une dépense importante pour l'État compte tenu en particulier du coût de l'achat des terrains (400 M€) et des subventions accordées aux promoteurs (300 M€) pour équilibrer le coût total de l'opération compte tenu des reventes de logements après 2024.

La rénovation du Stade de France devrait finalement mobiliser une enveloppe d'une cinquantaine de millions d'euros, dont 9,3 M€ pour les abords et les voies d'accès et 40 M€ pour l'enceinte elle-même (éclairage leds, PC sécurité, tribune presse, alimentation électrique...).

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