CONCLUSION

La délinquance a diminué depuis 1994, le taux d'élucidation s'améliore et l'exécution de la loi d'orientation n'accuse pas de lacune majeure.

Mais les défis à relever pour préserver et renforcer la sécurité publique demeurent immenses.

Trois secteurs, en particulier, doivent mobiliser toutes les énergies : la sécurité au quotidien, la lutte contre la drogue et celle contre l'immigration clandestine. Ces trois domaines sont d'ailleurs étroitement imbriqués, comme en atteste la situation dans certaines banlieues et les quartiers difficiles.

Tout autant que des crédits, la sécurité publique exige une approche lucide et moderne des problèmes, de la part des policiers comme des responsables politiques. Les récents propos du ministre de l'Intérieur sur l'obligation de repenser la tactique de l'îlotage en sont un excellent exemple.

Face à une criminalité qui se joue des frontières, la politique de sécurité impose également de développer la coopération policière internationale, européenne notamment.

Dans le cadre d'un avis budgétaire annuel, il est certes difficile d'examiner en détail tous les aspects de la politique de sécurité du Gouvernement. La perspective d'un renforcement du contrôle parlementaire dans le cadre de la session unique a d'ailleurs conduit votre commission des Lois à envisager des formes plus modernes de contrôle, moins épisodiques et plus en prise sur les problèmes du moment.

En l'état, elle a considéré que la politique de sécurité, telle qu'elle est traduite dans le projet de loi de finances pour 1996, allait dans le bon sens et respectait globalement les engagements de la loi d'orientation et de programmation du 21 janvier 1945.

Aussi votre commission des Lois a-t-elle donné un avis favorable à l'adoption des crédits affectés à la sécurité publique du budget du ministère de l'Intérieur.

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