EXAMEN EN COMMISSION

Au cours d'une séance tenue mercredi 18 novembre 1998 , la commission a procédé à l'examen du rapport pour avis de Mme Hélène Luc sur les crédits de l'enseignement technique pour 1999.

Un débat s'est alors instauré.

M. Jacques Legendre a rappelé que certaines mesures préconisées par le rapporteur pour avis rejoignaient celles qui avaient été proposées lorsqu'il exerçait des responsabilités ministérielles et s'est déclaré favorable au principe de l'introduction de l'alternance au sein des formations technologiques et professionnelles dispensées en milieu scolaire.

Il est convenu que le rétablissement d'un secrétariat d'Etat à la formation technologique et professionnelle pouvait être utile à la condition que soit maintenue la distinction entre enseignement technique et formation professionnelle et entre les formations par alternance dispensées en milieu scolaire et par apprentissage sous contrat de travail.

Il a estimé que la formule de l'apprentissage devait être choisie librement par les intéressés.

M. Albert Vecten a estimé qu'une nouvelle orientation de l'enseignement professionnel était sans doute plus importante que l'évolution de ses crédits. Considérant qu'il serait utile d'établir un bilan d'activité des IUFM, il s'est interrogé sur l'adaptation de la formation dispensée aux enseignants dans ces instituts pour encadrer des jeunes qui sont encore souvent en situation d'échec scolaire et qui ne maîtrisent pas les apprentissages fondamentaux.

Il a aussi préconisé une formation plus solide des enseignants et rappelé que de nombreux emplois qualifiés et bien rémunérés étaient proposés aux diplômés de l'enseignement professionnel.

M. James Bordas a rejoint les préoccupations exprimées par le rapporteur pour avis et par M. Albert Vecten quant à l'adaptation de la formation dispensée dans les IUFM, qui ne prépare pas convenablement, selon lui, les futurs enseignants à leur fonction.

M. Franck Sérusclat a exprimé le souhait qu'un représentant responsable des directeurs d'IUFM puisse être entendu par la commission et a rappelé que la culture et l'intelligence devaient être entendues de la manière la plus large, celles-ci devant englober bien les activités intellectuelles que les métiers et les activités plus manuelles.

M. Jean Louis Carrère a estimé qu'un avis favorable de la commission sur les crédits de l'enseignement technique encouragerait encore davantage le ministre pour mener à bien son projet de revalorisation de la voie professionnelle.

Répondant à ces interventions, Mme Hélène Luc, rapporteur pour avis , a notamment apporté les précisions suivantes :

- le travail de réflexion qu'avait mené la commission sur les IUFM pourrait être prolongé afin de faire le bilan de l'activité de ces instituts et vérifier l'efficacité de la formation dispensée aux futurs enseignants ;

- il convient en effet d'éviter une confusion trop souvent entretenue entre la formation professionnelle et l'enseignement technique ;

- la réussite de l'alternance, qu'il convient en effet de développer, suppose que les stages soient organisés et contrôlés de manière plus satisfaisante, que les entreprises s'y investissent davantage et que les enseignants s'impliquent plus fortement dans leur fonctionnement ;

- les progrès enregistrés dans l'enseignement technologique et professionnel résultent aussi des moyens qui lui sont accordés, notamment pour moderniser le parc des machines outils des établissements ;

- les conclusions proposées par le rapporteur pour avis tiennent compte évidemment de leur évolution décevante pour 1999 mais sont aussi inspirées du souci de recueillir un appui unanime de la commission.

A l'issue de ce débat, la commission , suivant la proposition de son rapporteur pour avis, a décidé, à l'unanimité, de s'en remettre à la sagesse du Sénat pour l'adoption ou le rejet des crédits de l'enseignement technique pour 1999.

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