C. LES CRÉDITS CONSACRÉS À L'AMÉNAGEMENT DE L'ESPACE RURAL ET FORÊT

1. L'animation et le développement des territoires ruraux : une reconduction

On constate une stabilisation des crédits budgétaires concernant :

- les crédits en faveur des interventions pour l'aménagement rural (chapitre 44-80, article 20) sont stables à hauteur de 19,14 millions de francs) ;

- les actions de formation et les actions éducatives en milieu rural (chapitres 43-23, articles 20, 30, 40 et 50) sont reconduites à hauteur de 78,08 millions de francs) ;

- les subventions à l'amélioration du cadre de vie et au développement rural se maintiennent à 16 millions de francs en autorisations de programmes et passent de 19,13 millions de francs à 17,1 millions de francs en crédits de paiement.

Rappelons que les dotations budgétaires du FGER (chapitre 44-83, article 10) sont intégrées dans le nouveau fonds relatif au CTE (chapitre 44-84, article 10).

2. La politique forestière : des crédits en hausse

Trois chapitres budgétaires bénéficient d'une hausse des crédits, correspondant aux dossiers suivants :

Les crédits du chapitre 44-92, article 20 (CRPF, forestiers-sapeurs et contrats de plan Etat-Région) et ceux relatifs au financement de la révision du statut des personnels techniques des centres régionaux de la propriété forestière (CRPF) sont en progression de 7,8 %, avec 77,4 millions de francs.

Sur la base de l'évolution de la masse salariale de l'ONF et du versement compensateur affecté en 1998 à l'office national des forêts pour compenser le déficit du régime forestier, le versement compensateur sera de 875 millions de francs en 1999, en hausse de 28 millions de francs par rapport à la dotation de 1998. Le rapport que M. Bianco a remis au Premier ministre sera par ailleurs l'occasion d'un réexamen approfondi de la situation financière de l'ONF.

On constate, en outre, une progression sensible des crédits affectés à la restauration des terrains en montagne. Selon les informations recueillies par votre rapporteur, en application des lois de 1882 et 1973, l'Etat est substitué aux propriétaires des terrains les plus sensibles à l'érosion en montagne, en acquérant et en restaurant 380.083 hectares dans 25 départements. Les travaux entrepris depuis plus d'un siècle ont consisté à corriger les torrents majeurs et à reboiser systématiquement tous les sols qui le permettaient. Dans dix départements l'équilibre n'est pas encore atteint, et l'aggravation des phénomènes érosifs ne peut être contenue que par le remplacement d'ouvrages usés ou par la réalisation d'ouvrages complémentaires.

Cette mission de restauration des terrains en montagne confère au ministère de l'agriculture et de la pêche une responsabilité importante en matière d'aménagement de l'espace rural et de protection des personnes et des biens. En effet, ces forêts et ces ouvrages jouent un rôle essentiel dans la protection de dizaines de milliers d'habitants, de nombreux sites économiques, et de voies de communications importantes. Pour mener à bien ce travail, un service spécialisé du ministère de l'agriculture et de la pêche a été placé sous la double responsabilité de la DDAF et de l'ONF, disposant de 23 ingénieurs, 41 techniciens, 7 géologues et des équipes administratives correspondantes.

Une progression de 7,2 millions de francs est prévue cette année. C'est ainsi que les investissements sur les ouvrages domaniaux bénéficieront de 4 millions de francs supplémentaires d'autorisation de programme, portant les crédits disponibles à près de 20 millions de francs, avec un effort parallèle en matière de crédits de paiement. Par ailleurs 3,2 millions de francs supplémentaires abonderont la ligne qui finance le coût des personnels et les travaux d'entretien des ouvrages de restauration des terrains en montagne, portant les crédits disponibles à 65,2 millions de francs. Cet effort s'inscrit dans la perspective d'un programme pluriannuel de rénovation d'ouvrages désormais centenaires qui ont parfaitement rempli leurs missions.

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