CHAPITRE IV -

LES VOIES NAVIGABLES

I. LE TRAFIC FLUVIAL

Sur l'ensemble de l'exercice 1997 , le transport fluvial de marchandises avec 49,5 millions de tonnes contre 50,7 millions de tonnes (-2,4%) en 1996 et 5,68 milliards de tonnes-kilomètres (tk) contre 5,74 milliards de tk (-1,1 %) a enregistré une diminution de son activité, en raison des mauvaises conditions climatiques du début d'année. Mais l'augmentation des distances de transport sur le réseau national (115 km en moyenne contre 113 km en 1996 et 106 km en 1995) explique la modération de cette baisse qui concerne les prestations exprimées en tonnes-kilomètres.

On relève des contrastes entre la croissance du trafic rhénan-mosellan (+1,2% en tonnes et +4 % en tk) et la baisse du trafic hors Rhin et Moselle (-4,4 % en tonnes et -2,4 % en tk).

Il apparaît en outre que les produits énergétiques (charbons et produits pétroliers) et les agrégats constituent les principaux frets ayant conduit à une inflexion du trafic global toutes marchandises confondues.

Ainsi, la réduction de l'activité est très forte en ce qui concerne les charbons : la baisse globale est de 12 % en tonnes et près de 16 % en tk mais plus accentuée sur la Seine.

La baisse de l'activité des hydrocarbures est demeurée, quant à elle, beaucoup plus modérée (-5,4 % en tonnes et -3,2 % en tk).

L'atonie du secteur du BTP explique que les matériaux de construction et les minéraux bruts aient enregistré une nouvelle fois une baisse de l'activité sur l'ensemble du réseau.

Les principaux produits porteurs auront été les denrées alimentaires et les produits de la filière métallurgique (+ 5 %).

Le trafic de conteneurs exprimé en équivalent-vingt-pieds a progressé de +4,5%. Ce résultat reste toutefois contrasté suivant les bassins. Sur le Rhône, le trafic de 4.725 EVP perd 25 %. De même, le Rhin, avec un peu plus de 70 200 EVP, enregistre une baisse de 4 %. La Seine avec près de 16 600 EVP et le réseau Nord avec près de 14 200 EVP gagnent, en revanche, respectivement +46 % et +32 %.

Le trafic des bateaux de mer sur les voies navigables intérieures a également connu de bons résultats. Avec 807 000 tonnes, ce trafic a gagné plus de 36 % comparativement à 1996.

Au terme des cinq premiers mois 1998, le bilan général se solde par une variation de +1,5 % en tonnes et de +10,8 % en tk.

L'analyse des principaux produits montre qu'à l'exception des produits pétroliers (-13 % en tonnes et -5,5% en tk) et des minerais et déchets pour la métallurgie (-14,4% en tonnes et -3,5 % en tk), l'ensemble des autres marchandises connaît une augmentation d'activité.

Dans le secteur agro-alimentaire, les produits céréaliers enregistrent une variation de +1,4 % en tonnes et +11,67 % en tk. Dans le prolongement de l'exercice 1997, cette augmentation résulte principalement du dynamisme du bassin Rhône-Saône. En outre, les denrées alimentaires et fourrages bénéficient d'une croissance de +16,8 % en tonnes et de +32,5 % en tk.

Dans le domaine des produits énergétiques, à l'opposé de la baisse déjà évoquée des produits pétroliers, les combustibles minéraux solides gagnent 33 % en tonnes et près de 36 % en tk, ceci en raison d'une réactivation de certaines centrales thermiques au charbon en début d'année.

S'agissant des produits de la filière métallurgique, il convient de noter l'évolution contrastée des produits " amont " qui tendent à baisser (-14,4% en tonnes et -3,5% en tk) et les produits aval qui gagnent 36 % en volume et 32 % en tk.

Le bilan des minéraux bruts et matériaux de construction est en demi-teinte. A une baisse de volume de fret (-4,5 % en tonnes) est opposée une augmentation des tk (+3 %).

Le trafic réalisé pour l'ensemble de l'exercice dans les principaux pays d'Europe du Nord sont les suivants :

(Unité : Milliards de tonnes-kilomètres)

Allemagne : 61,3

Belgique : 5,5

Luxembourg : 0,3

Pays-Bas : 35,3

Autriche : 2,1

Royaume-Uni : 0,2

France : 5,7

Malgré un ralentissement de l'activité au mois de mai, les perspectives de trafic pour 1998 (exprimé en tk) devraient se caractériser par une croissance d'environ 4 à 5 %.

Cette augmentation résulte à la fois d'un effet mécanique consécutif à la période de gel prolongé du début de l'année 1997 et d'une réelle reprise de l'activité particulièrement notable sur les produits agro-alimentaires, les charbons, les produits de la filière métallurgique.

Les prévisions de trafic pour 1999 confortant cette tendance.

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