B. DES ORIENTATIONS POSITIVES POUR 1998

L'activité du secteur de la construction pourrait augmenter de 1,5 % compte tenu d'un environnement économique porteur, si les agents économiques traduisent, en termes d'investissement, leur retour à la confiance.

Dans ce contexte, une hausse de l'activité liée à la construction et à l'entretien de logement de 1,7 % environ, à prix constants, interviendrait sous l'effet conjugué d'une progression plus sensible des travaux d'entretien (+ 1,9 %) et d'une croissance de 1,5 point de l'activité de construction neuve.

Environ 10.000 logements de plus qu'en 1997 seraient mis en chantier en 1998 grâce au maintien à un haut niveau de la construction de maisons individuelles, et surtout à l'accroissement de la construction impulsée par les promoteurs immobiliers à l'approche de la fin, sous sa forme actuelle, de la mesure d'amortissement fiscal de l'achat d'un logement neuf destiné à la location.

En ce qui concerne les travaux d'entretien de logement, le plan de relance décidé à l'été 1997 en matière de réhabilitation du parc social public et privé, l'extension du taux de TVA réduit à l'ensemble des travaux dans le parc locatif HLM et le crédit d'impôt induiraient une accélération du rythme de croissance de l'activité en 1998.

L'activité de construction et d'entretien de bâtiments non résidentiels renouerait avec la croissance avec + 1 % en prix constants. Ce retournement de tendance concernerait tant la construction neuve que les travaux d'entretien. La hausse des transactions de bureaux et la reprise des investissements des entreprises privées et des collectivités locales, qui se traduisent d'ores et déjà par une progression des mises en chantier, contribueraient à cette augmentation.

C. DES PRÉVISIONS PLUS OPTIMISTES POUR 1999

En 1999, une accélération de la croissance de l'activité du bâtiment pourrait intervenir. Le secteur du bâtiment devrait bénéficier d'un environnement économique plus porteur qu'en 1998.

L'activité des entreprises de bâtiment, notamment celles spécialisées en entretien-amélioration du logement, devrait être dynamisée par la réduction du taux de TVA pour les travaux réalisés par les bailleurs privés dans certains logements sociaux et par la diminution, à compter du 1 er septembre 1998, des droits de mutation associés à la vente d'un bien immobilier.

L'activité liée à la construction de logements neufs devrait bénéficier en 1999 de la hausse des mises en chantier enregistrée en 1998, en matière tant de maisons individuelles que de logements collectifs, et de la poursuite de ce mouvement l'an prochain. Ainsi, selon les dernières prévisions du ministère de l'équipement, la croissance du secteur de la maison individuelle dépasserait les 10 %.

« - Les flux de l'accession à la propriété, après une expansion remarquable, devraient commencer à plafonner... sauf incitations publiques supplémentaires ;

«- la construction locative sociale ne devrait pas augmenter sensiblement... et le nombre de PLA consommés resterait stable ;

«- les flux de l'investissement locatif privé connaîtraient une évolution différenciée : stabilisation à un bon niveau dans l'ancien en réponse à l'extension du régime du conventionnement, mais recul dans le neuf à la suite du recalibrage du dispositif de l'amortissement Périssol».

Cette stabilisation autour de 270.000 ou 280.000 mises en chantier ne permet cependant pas de répondre aux besoins en logement, estimés à 325.000 environ par an entre 1995 et l'an 2000.

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