2. La baisse des crédits d'alimentation

Les crédits inscrits au chapitre 34-10 baisseront de - 12 % en francs courants, et passeront de 1 415,46 à 1 245,53 millions de francs. Cette diminution sensible succède à la baisse de - 8,7 % constatée entre 1997 et 1998.

L'économie de 170 millions de francs réalisée sur le chapitre 34-10 s'explique par :

- l'incidence de la baisse des effectifs, qui suscite une économie de 133 millions de francs,

- le transfert de 17 millions de francs vers la Direction du service national, qui n'est plus rattachée à l'armée de terre sur le plan budgétaire,

- une économie "de constatation" de 20 millions de francs imposée par le ministère des finances.

On constate, de surcroît, que la prime globale d'alimentation n'a pas été réévaluée depuis 1996, et représentera toujours 24,40 francs en 1999. Une baisse de pouvoir d'achat du poste alimentation devrait être la conséquence logique de cette situation qui, pour regrettable qu'elle soit, paraît cependant moins critiquable que la différence de traitement régulièrement déplorée par votre rapporteur entre les autres armées et l'armée de terre, au regard de la prise en charge du repas de service de midi, qui demeure encore très partielle dans l'armée de terre.

Comme votre rapporteur l'a déjà fait observer -hélas, sans succès- lors de l'examen des deux précédents budgets, il ne sera plus acceptable, une fois l'armée de terre professionnalisée, de continuer à refuser d'aligner l'armée de terre sur les autres armées, en alléguant l'importance des effectifs servant dans les forces terrestres. Il sera donc indispensable, quand l'armée de terre aura rejoint le format prévu par la loi de programmation, de mettre fin à cette différence de traitement, même si le souci de l'équité se traduit par l'alignement des autres armées sur l'armée de terre.

3. Poursuite de la baisse des crédits consacrés à l'entretien des immeubles

Les crédits destinés à l'entretien des immeubles de l'armée de terre sont inscrits au chapitre 34-04 (armée de terre - fonctionnement), et répartis entre les articles 92 ("entretien des immeubles et du domaine militaire") et 10 ("entretien et activités des forces").

On constate, entre 1998 et 1999, une nouvelle baisse de - 18,3 % (soit une économie de 121,4 millions de francs), qui succède à la diminution de 9,3 % puis de 2 % constatée en 1997 par rapport à 1996 et en 1998 par rapport à 1997.

Les crédits consacrés à l'entretien des immeubles passeront donc de 666,2 millions de francs en 1998 à 545 millions de francs en 1999.

Les principales réalisations effectuées depuis 1996 et prévues pour 1999 concernent la réfection des toitures, des façades et fermetures des bâtiments, la sécurité des personnes et des immeubles, ainsi que les réseaux d'eau, d'électricité et de téléphone.

Comme votre rapporteur l'a relevé lors de l'examen des précédents budgets de la défense, sur le chapitre 34-04 pèse l'entretien des immeubles devenus inutiles à la suite des restructurations, mais dont l'aliénation n'est pas encore acquise.

L'entretien de ces locaux doit, en effet, être poursuivi pour éviter qu'une dégradation n'en compromette la valeur.

L'armée de terre n'est donc pas encore en mesure de transformer les restructurations en économies nettes. Le décalage dans le temps entre l'abandon des casernements et la vente effective de ceux-ci contribue à expliquer que les économies attendues des restructurations de 1998 soient limitées, selon les informations transmises à votre rapporteur, à 8 millions de francs.

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