C. L'ÉVOLUTION DE LA BALANCE COMMERCIALE DE LA FRANCE

En 15 ans, la France est passée d'une balance courante qui apparaissait structurellement déficitaire à une balance structurellement positive. Plusieurs facteurs expliquent cette évolution :

- les échanges de services ont dégagé un excédent qui a cru de manière continue sur l'ensemble de la période, lié pour l'essentiel au tourisme ;

- la politique de désinflation compétitive et les gains de productivité ont permis aux entreprises françaises de gagner en compétitivité au cours de cette période ;

- le solde des revenus est excédentaire depuis 1997, et bénéficie notamment de la progression des revenus tirés des investissements directs à l'étranger.

- enfin, le solde des transferts se dégrade progressivement avec les transferts réalisés au profit des communautés européennes et ceux liés aux acquisitions d'entreprises.

En 2001, l'excédent de la balance des transactions courantes s'est établi à 23,7 milliards d'euros, soit 1,6 % du PIB, après 17,7 milliards d'euros, soit 1,2 % du PIB, en 2000.

On notera que l'excédent des échanges extérieurs de services de la France se replie quelque peu en 2001, après dix années de croissance ininterrompue, à 19,9 milliards d'euro, contre 21,5 milliards l'année précédente.

Selon les données provisoires des balances des paiements des pays du G7, la France se situe, comme l'an passé, au 4 ème rang mondial des exportateurs de services, derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Allemagne, avec une part de 11,1 % des exportations de services en valeur des pays du G7, contre 11,2 % en 2000.

Au premier semestre de l'année 2002, l'excédent des transactions courantes, en données brutes, s'est établi à 15 milliards d'euros, contre 9,6 milliards d'euros pour le premier semestre 2001. Les biens dégagent un excédent de 5,8 milliards d'euros, contre un déficit de 1,1 milliard d'euros durant le premier semestre de 2001. On notera que la réduction des flux d'investissements directs français à l'étranger amorcée en 2001 s'est poursuivie au début de l'année 2002, et s'est accompagnée d'un fléchissement des investissements étrangers en France. Le solde des investissements directs avec l'étranger s'est réduit.

D. L'ÉVOLUTION DE LA PART DE MARCHÉ MONDIALE DE LA FRANCE

La part de marché mondiale de la France dans les échanges de marchandises s'est établie, selon l'OMC, à 5,2 % en valeur en 2001, contre 5,1 % en 2000. Elle se stabilise ainsi à un niveau assez faible, proche du niveau le plus faible des vingt dernières années, avec 4,8 % en 1983, alors qu'elle approchait 6 % au début des années 1990. La France est cependant restée le quatrième exportateur mondial de marchandises.

Il convient de souligner que cette évolution n'est pas propre à la France et résulte notamment de part croissante des échanges mondiaux réalisés par les pays émergents.

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