ARTICLE 28

Modification des quotités de répartition de la taxe d'aviation civile entre le budget annexe de l'aviation civile et le compte spécial n° 902-25
« Fonds d'intervention pour les aéroports et le transport aérien »

Commentaire : le présent article vise à modifier la clef de répartition du produit de la taxe de l'aviation civile entre le Fonds d'intervention pour les aéroports et le transport aérien (FIATA) et le budget annexe de l'aviation civile (BAAC), en fixant leurs parts respectives à 36,56 % et 63,44 %.

I. UNE MODIFICATION DES QUOTITÉS DE RÉPARTITION


La taxe de l'aviation civile a été étudiée en détail dans notre commentaire sur l'article 27 du présent projet de loi de finances. Alors que cet article avait pour objet de faire varier les tarifs de la taxe, le présent article propose de modifier la clef de répartition de son produit.

Le produit de cette taxe est réparti entre le Fonds d'intervention pour les aéroports et le transport aérien (FIATA) et le budget annexe de l'aviation civile (BAAC). La clef de répartition est définie annuellement en loi de finances. Depuis l'instauration de la taxe en 1999, cette répartition a évolué chaque année.

La loi de finances pour 1999 avait fixé ainsi la répartition du produit de la taxe de l'aviation civile : 90 % pour le BAAC, 10 % pour le FIATA.

En 2000, la clef de répartition avait été modifiée, les parts revenant au BAAC et au FIATA étant respectivement de 77,7 % et de 22,3 %. Cette mesure était alors justifiée par les compléments apportés au transfert du BAAC vers le FIATA des charges de sécurité et de sûreté assumées par l'Etat, et par l'extension en année pleine du régime des subventions versées aux aéroports en manque de produits de taxe d'aéroport. De fait, les crédits du FIATA étaient passés de 22,56 millions d'euros à 55,03 millions d'euros.

Pour l'année 2001, un raisonnement inverse avait prévalu, les parts revenant au BAAC et au FIATA ayant été fixées respectivement à 83,6 % et 16,4 %. Les besoins du BAAC avaient en effet augmenté tandis que les crédits inscrits au FIATA étaient en repli, passant de 55,03 millions d'euros à 42,53 millions d'euros. Cette mesure s'expliquait notamment par l'importance des reports de crédit non consommés de l'exercice précédent pour la section « transports aériens » du FIATA. Ainsi, pour l'année 2001, cette section n'avait été dotée que grâce à des crédits reportés, pour un montant de 15,6 millions d'euros.

Suite aux attentats du 11 septembre 2001, le gouvernement avait souhaité fournir à l'ensemble des aéroports des équipements lourds pour assurer la sûreté aéroportuaire, tant en matière de contrôle des personnes que des bagages, la charge d'exploitation de ces équipements étant ensuite assurée par les gestionnaires d'aéroports. L'achèvement en 2002 du programme d'acquisition du matériel de contrôle des bagages de soute explique donc pour l'essentiel la modification de la clef de répartition du produit de la taxe de l'aviation civile, et permet de reporter une partie accrue de celui-ci vers le budget annexe de l'aviation civile.

En 2003, une nouvelle modification de la répartition de la taxe avait été proposée, au bénéfice du BAAC. Il s'agissait d'équilibrer les ressources du budget annexe, compte tenu de la diminution du trafic aérien. Le tableau ci-après retrace l'évolution de la clef de répartition du produit de la taxe de l'aviation civile entre le BAAC et le FIATA depuis 1999 :

Évolution de la clef de répartition du produit de la TAC

(en %)

 

LFI 1999

LFI 2000

LFI 2001

LFI 2002

LFI 2003

PLF 2004

BAAC

90

77,7

83,6

72,13

76,04

63,44

FIATA

10

22,3

16,4

27,87

23,96

36,56

Le présent article propose donc de faire évoluer la clef de répartition des ressources de la taxe de l'aviation civile au bénéfice du FIATA. Sa quote part passerait de 23,96 % en 2003 à 36,56 % en 2004. La part du BAAC baisse d'autant.

II. LA POSITION DE VOTRE COMMISSION DES FINANCES

Les problèmes posés par cet article ont été évoqués dans notre commentaire sur l'article 27 du présent projet de loi
. En l'état actuel, si l'on ne peut que souligner les difficultés posées par le financement de la dotation de continuité territoriale, le ministère de l'outre-mer assure qu'il ne lui est pas possible de financer la dotation par un redéploiement de ses moyens.

Décision de la commission : votre commission vous propose d'adopter cet article sans modification.

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