4. Les difficultés actuelles de Disneyland Paris
Pour la
première fois depuis 1994,
le groupe qui exploite le parc Disneyland
Paris a annoncé qu'il ne serait pas en mesure de respecter certains de
ses engagements bancaires en 2003 et 2004
(notamment le remboursement d'un
crédit de 167,7 euros) en raison d'une baisse de
fréquentation. Le groupe, qui a réalisé pour le
troisième trimestre de son exercice 2002-2003 un chiffre d'affaires en
baisse de 7 % à 275,6 millions d'euros a précisé
qu'il ne prévoyait pas de plan social. Avec 2,2 milliards d'euros
de dette pour une capitalisation de 570 millions d'euros,
un simple
rééchelonnement des échéances financières ne
sera sans doute pas suffisant
pour permettre à la
société de disposer de la marge de manoeuvre nécessaire
à la réalisation de ses objectifs commerciaux et financiers.
Les seuls leviers d'amélioration, peu compatibles avec la crise
touristique actuelle, sont donc à trouver dans une hausse de la
fréquentation et l'augmentation de la dépense par visiteur.
La firme américaine (The Walt Disney Company) avait pourtant
déjà renoncé aux redevances du dernier trimestre 2003 et
décalé d'un an le paiement des redevances dues en 2004.
Votre rapporteur spécial s'inquiète vivement au sujet de la
situation actuelle du parc
.
Il apparaît aujourd'hui que, sans
l'aide de la maison mère, et sans un moratoire provisoire consenti par
les banques, la société serait depuis plusieurs mois sans
trésorerie
.
Après quelques mois de « rodage », le second parc
à thème dédié au cinéma s'avère
être un échec, la fréquentation totale étant
retombée au dessous du niveau de 1998-1999. L'écart entre les
dépenses moyennes des Américains chez eux et des Européens
à Marne-la-Vallée paraît bien de nature structurelle. Dans
ces conditions, le sort de Disneyland Paris semble aujourd'hui plus lié
aux négociations que la société mènerait avec la
maison mère et avec ses créanciers.