III. PROGRAMME 195 « REGIMES DE RETRAITE DES MINES, DE LA SEITA ET DIVERS »

Le programme « Régimes de retraite des mines, de la SEITA et divers » a pour objet de subventionner cinq régimes spéciaux en déclin démographique, dont certains ne perçoivent même plus de cotisations.


Un régime en déclin démographique


Versements au fonds spécial de retraite de la caisse autonome nationale de sécurité sociale dans les mines (action 1)

L'Etat verse une subvention d'équilibre à la Caisse autonome nationale de sécurité sociale dans les mines (CANSSM) 10 ( * ) . Sans cette subvention, les versements de cotisations -qui représentent 5 % des prestations- et de compensations interrégimes ne permettraient pas de couvrir les 376.000 prestations de retraite 11 ( * ) des ex-mineurs.


Un régime en extinction mais recevant des cotisations


Régime de retraite de la SEITA (action 2)

Le régime spécial de la SEITA 12 ( * ) est un régime fermé depuis 1981, lors de l'arrêt des recrutements de personnel sous statut particulier SEITA. L'Etat s'est engagé, lors de la privatisation de l'entreprise en 1993, à assurer l'équilibre du régime spécial 13 ( * ) Il comporte une dizaine de milliers d'affiliés.


Des régimes ne recevant plus de cotisations


Caisse de retraite de l'imprimerie nationale (action 3)

Au 31 décembre 2004, il était encore servi 14 pensions par la Caisse de retraite de l'imprimerie nationale, régime en extinction rapide.


Caisse des retraites des régies ferroviaires d'outre-mer (action 4)

On ne comptait plus que 321 bénéficiaires de la Caisse des retraites des régies ferroviaires d'outre-mer au 31 décembre 2004.


Versements liés à la liquidation de l'ORTF (action 7)

Cette action finance le versement des rentes d'accident du travail et des allocations complémentaires de retraite qui ne bénéficiaient plus qu'à 446 bénéficiaires au 31 décembre 2004.

A. LES CREDITS ET LA JUSTIFICATION PAR ACTION

Le tableau suivant retrace l'évolution des crédits destinés aux « Régimes de retraite des mines, de la SEITA et divers ».

Evolution des crédits dévolus aux Régimes de retraite des mines, de la SEITA et divers en 2006

(en millions d'euros)

Crédits de paiement (intervention)

Part de la mission

Variation 2006/2005

Action 1 « Versements au fonds spécial de retraite de la caisse autonome nationale de sécurité sociale dans les mines »

680

84,3%

18,1%

Action 2 « Régime de retraite de la SEITA »

120

14,9%

2,6%

Action 3 « Caisse de retraite de l'imprimerie nationale »

0,13

0,0%

-27,8%

Action 4 « Caisse des retraites des régies ferroviaires d'outre-mer »

5,3

0,7%

0,0%

Action 7 « Versements liés à la liquidation de l'ORTF »

0,8

0,1%

-4,9%

Total du programme « Régimes de retraite des mines, de la SEITA et divers »

806,2

100,0%

15,3%

Le facteur d'évolution principal de cette subvention concerne le régime des mines, pour lequel la disparition progressive de la compensation spécifique vieillesse d'ici à 2012 (comme le prévoit la loi portant réforme des retraites du 21 août 2003) diminue les recettes d'environ 150 millions d'euros par an.

* 10 La CANSSM communique sa prévision de besoin de financement à échéance trimestrielle à la direction du personnel et de la modernisation de l'administration (DPMA) et à la direction du budget au Minéfi, qui engage et ordonnance les fractions de subvention nécessaires.

* 11 Y compris les droits dérivés, chiffre au 31 décembre 2004.

* 12 En matière administrative, l'organisme de gestion est l'association pour la prévoyance collective (APC). Cette dernière adresse sa prévision de besoin de financement à échéance trimestrielle à la DPMA et à la direction du budget au Minéfi, qui engage et ordonnance les fractions de subvention nécessaires.

* 13 En contrepartie de cet engagement, une soulte de 400 millions de francs a alors été versée par le groupe Altadis, ainsi qu'une cotisation patronale annuelle libératoire.

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