II. LES GRANDS PROGRAMMES D'ARMEMENT

A. DES RÉVISIONS À LA BAISSE DANS LE CADRE DU « LIVRE BLANC »

Le Livre blanc revoit à la baisse certains grands programmes d'armement.

1. Le cas des frégates FREMM

Le nombre de frégates multi-missions (FREMM) devant être commandées a été revu à la baisse, passant de 18 à 11.

Le Livre blanc prévoit en effet que « la marine, avec un effectif de 44.000 personnes, sera dotée notamm ent :

« - de 4 sous-marins nucléaires lanceurs d'engins ;

« - de 6 sous-marins nucléaires d'attaque ;

« - d'un porte-avions avec son groupe aérien embarqué ;

« - de 18 frégates de premier rang ;

« - de 4 bâtiments de projection et de commandement ».

Actuellement, la marine dispose de 17 frégates de premier rang 16 ( * ) , qui comprennent 7 frégates récentes (2 frégates antiaériennes « Horizon » et 5 frégates furtives La Fayette, moins puissamment armées) et 10 frégates plus anciennes (8 frégates anti sous-marines et deux frégates lance-missiles). A l'horizon du Livre blanc , seules les premières resteraient en service.

Le programme FREMM de 17 frégates prévoit une première tranche ferme de 9 unités et une tranche conditionnelle de 8 unités. Ce programme est désormais ramené à 11 navires .

Cette réduction doit être compensée par la prolongation de la durée de vie des 9 avisos actuellement en service. Ces avisos seraient affectés aux activités n'exigeant pas d'armement lourd.

A plus long terme, il est prévu d'acquérir de nouveaux moyens de sauvegarde maritime.

Les nouveaux moyens de sauvegarde maritime, selon le ministère de la défense

« La Marine Nationale dispose actuellement d'une vingtaine de patrouilleurs répartis pour moitié en métropole et outre-mer. Agés pour la plupart de plus de vingt ans, ils seront remplacés à terme par un bâtiment de surveillance et d'intervention unique «BATSIMAR» devrait commencer en 2012.

« Pour tenir compte de la nature des missions (lutte contre les trafics, police des pêche, lutte contre la pollution, secours maritimes), des besoins croissants de surveillance et d'intervention dans les zones exclusives économiques (ZEE) , de la nécessité d'agir souvent loin de nos côtes, le plus en amont possible des menaces et de s'affranchir au mieux des contraintes météorologiques , qui limitent l'action des petits bâtiments, la marine a exprimé le besoin d'un bâtiment de haute mer, endurant et autonome , capable d'une vitesse de transit suffisante, apte à accueillir des commandos et à mettre en oeuvre les moyens habituels d'intervention (hélicoptère ou drone et drome).

« Pour satisfaire ces exigences, ces bâtiments devraient déplacer environ 1000 tonnes, ce qui est sensiblement supérieur à la plupart des patrouilleurs actuels et comparable avec les avisos A69 en service. Ceux-ci, après une réduction de leurs capacités militaires, pourront être utilisés comme bâtiment de sauvegarde maritime en attendant la livraison des BATSIMAR.

« Ces bâtiments seront équipés d'un système d'armes peu sophistiqué, réduit à un canon de petit calibre et d'un système de détection simplifié ce qui baissera sérieusement son coût d'acquisition. L'Espagne avec le BAM (Buque de accion maritima - 4 unités de 1800 tonnes) et le Danemark (Type SIV de 1000 tonnes) ont déjà adopté un tel concept bien que leur domaine maritime soit plus restreint que celui de la France.

« Le tonnage d'un bâtiment n'entre que pour une partie dans son prix d'acquisition Comme l'ont montré les programmes récents BPC ou Dupuy de Lôme, un bâtiment plus gros n'est pas forcément plus cher à l'achat et peut s'avérer plus économique en entretien, sa taille facilitant les opérations de maintenance (facilité de démontage et d'échange standard, réduction des coûts de main d'oeuvre). »

Source : réponse au questionnaire budgétaire

* 16 Auxquelles s'ajoutent 6 frégates de surveillance « Floréal ».

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page