C. DES ÉCARTS IMPORTANTS DE DOTATION DE BASE PAR HABITANT

De l'application du coefficient logarithmique, il résulte des écarts de dotation par habitant, retracés dans le tableau ci-dessous, pour chaque strate considérée.

Montant des dotations par strate
(données 2013 pour les communes de métropole)

(en millions d'euros pour les montants ; en euros pour les montants par habitant)

Groupe démographique

Population DGF

Nombre de communes

Dotation de base

Montant moyen par habitant

0 à 499 habitants

4 566 291

18 845

294,4

64,46

500 à 999 habitants

5 271 259

7 433

360,7

68,43

1 000 à 1 999 habitants

6 759 854

4 845

511, 8

75,72

2 000 à 3 499 habitants

6 064 721

2 315

499,9

82,43

3 500 à 4 999 habitants

4 101 940

985

358,2

87,32

5 000 à 7 499 habitants

4 676 463

769

427,5

91,42

7 500 à 9 999 habitants

3 322 624

386

316,1

95,12

10 000 à 14 999 habitants

4 173 976

346

412,3

98,78

15 000 à 19 999 habitants

3 114 627

180

319,7

102,63

20 000 à 34 999 habitants

6 197 196

239

663,7

107,09

35 000 à 49 999 habitants

3 694 761

88

414,5

112,19

50 000 à 74 999 habitants

3 540 730

60

410,2

115,85

75 000 à 99 999 habitants

1 813 591

21

217,5

119,92

100 000 à 199 999 habitants

3 956 118

29

494,4

124,97

200 000 habitants et plus

6 091 499

11

785,4

128,93

Source : commission des finances du Sénat

Le tableau ci-dessus montre que l'écart de dotation par habitant diminue rapidement avec le nombre d'habitants , du fait du caractère logarithmique et non proportionnel du coefficient.

Ainsi, l'on passe, par rapport aux communes de plus de 200 000 habitants, d'un rapport 2 pour les communes de moins de 500 habitants à un rapport 1,4 pour les communes de 5 000 à 7 499 habitants et 1,2 pour les communes entre 20 000 et 34 999 habitants.

De même, si l'on s'intéresse à la répartition de la dotation de base par rapport à la population ( cf. tableau ci-contre), on observe que la moitié de la population habitant dans les communes les moins peuplées se partage 43 % de la dotation de base, quand l'autre moitié 6 ( * ) de la population, qui habite dans les plus grandes villes, en reçoit 57 %. Du fait du caractère logarithmique du coefficient, l'écart de dotation est certes significatif (30 % de plus environ), mais très inférieur à celui de 100 % que l'on pourrait attendre au vu de la définition des bornes du coefficient (1 à 2).

Répartition de la dotation de base en fonction de la population
(données 2013 pour les communes de métropole)

Groupe démographique

Population

Dotation de base

Cumulée

Cumulée inverse

Cumulée

Cumulée inverse

0 à 499 habitants

7 %

100 %

5 %

100 %

500 à 999 habitants

15 %

93 %

10 %

95 %

1 000 à 1 999 habitants

25 %

85 %

18 %

90 %

2 000 à 3 499 habitants

34 %

75 %

26 %

82 %

3 500 à 4 999 habitants

40 %

66 %

31 %

74 %

5 000 à 7 499 habitants

47 %

60 %

38 %

69 %

7 500 à 9 999 habitants

52 %

53 %

43 %

62 %

10 000 à 14 999 habitants

58 %

48 %

49 %

57 %

15 000 à 19 999 habitants

62 %

42 %

54 %

51 %

20 000 à 34 999 habitants

72 %

38 %

64 %

46 %

35 000 à 49 999 habitants

77 %

28 %

71 %

36 %

50 000 à 74 999 habitants

82 %

23 %

77 %

29 %

75 000 à 99 999 habitants

85 %

18 %

80 %

23 %

100 000 à 199 999 habitants

91 %

15 %

88 %

20 %

200 000 habitants et plus

100 %

9 %

100 %

12 %

Lecture : les 34 % de la population habitant dans les communes les moins peuplées bénéficient de 26 % de la dotation de base. Les 38 % de la population habitant dans les communes les plus peuplées bénéficient de 46 % de la dotation de base.

Source : commission des finances du Sénat


* 6 Respectivement 52 % et 48 %, arrondis à la moitié.

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