B. UNE COOPÉRATION MODESTE

Au titre de la réciprocité attendue dans le cadre de la courtoisie internationale, la France n'a adressé que huit demandes 26 ( * ) au Venezuela depuis les années 2000. Quant à ce dernier, il n'en a adressé aucune.

S'agissant du sort des demandes, les autorités vénézuéliennes ont rendu un avis favorable pour six d'entre elles. Les délais observés courent de un mois à vingt mois.

La procédure d'entraide en matière répressive s'est trouvée renforcée lors de la création d'un poste de magistrat de liaison, en février 2011 . Résidant à Brasilia et chargé de couvrir le Brésil, la Bolivie et le Venezuela, il répond à la nécessité d'accélérer le traitement des demandes d'extradition et de transfèrement adressées aux pays de la zone dans le cadre d'affaires d'importance ou sensibles. Il a été précisé à votre rapporteure que « son travail concerne plus particulièrement les dossiers relevant de l'entraide pénale relatifs aux menaces transversales qui se développent en Amérique du Sud (terrorisme, trafic d'armes, trafic de drogue international, enlèvements de ressortissants occidentaux..) ».

Force est donc de constater qu'à ce jour, les échanges en matière d'extradition entre les deux pays demeurent plus que modestes .

Aux interrogations de votre rapporteure sur les raisons de ce faible flux, il a été indiqué, sous toutes réserves, que « Les facteurs sont multiples. L'éloignement géographique [et] l'appartenance du Venezuela à la sphère hispanophone ne le désignent pas spontanément comme une terre de refuge pour les personnes recherchées par la justice française . Les dossiers d'extradition actifs traités au cours de la période récente n'ont pas mis en lumière d'obstacles spécifiques.»


* 26 Elles portent très majoritairement sur des infractions à la législation sur les stupéfiants, ainsi que, dans quelques cas, sur des atteintes aux personnes.

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