B. DES DÉPENSES DE COMMUNICATION PLUS SINCÈRES

1. Les dépenses de communication font l'objet d'un effort de sincérité budgétaire

Depuis 2014, les dépenses de communication sont relativement stables, elles oscillent entre 18 et 20 millions d'euros selon les années, malgré une budgétisation nettement inférieure. Ainsi en 2017 seuls 9,84 millions d'euros étaient budgétés à ce titre (3 millions sur le programme 751 « Structures et dispositifs de sécurité routières » du CAS « Radars » et 6,84 millions sur le programme 207 « Sécurité et éducation routières » de la mission « Sécurités »), alors que la dépense prévisionnelle est de 18,5 millions d'euros.

Ces dépenses font l'objet d'un effort de sincérité budgétaire : en tout, 16 millions sont budgétés au titre de la communication dans le projet de loi de finances pour 2018 (8 millions d'euros sur le programme sur le programme 207 et 8 millions d'euros sur le programme 751 du CAS « Radars »). Cet effort doit être soutenu et s'accompagner d'une rigoureuse évaluation de l'efficacité des campagnes , notamment concernant la lutte contre l'alcool au volant, dont l'évaluation a été critiquée par la Cour des comptes dans un récent rapport.

2. En 2017, une stratégie de communication centrée sur la lutte contre les différents facteurs d'accidentalité et le concept d'« onde de choc » et qui vise à diversifier ses supports

Principales actions menées en 2017

En 2017, plusieurs campagnes nationales ont été déployées (notamment à la télévision et au cinéma) :

- un film documentaire « L'annonce » réalisé par Jean Xavier de Lestrade (dont le budget incluant la production et la diffusion, s'élève à 966 000 TTC), qui vise à montrer la déflagration d'un accident de la route sur l'entourage de la victime. Cette campagne s'inscrit dans le prolongement de la campagne « Onde de choc » de janvier 2016 qui démontrait que l'accident dévaste bien au-delà des seules personnes accidentées ;

- la campagne 2 RM (réalisée en 2016 dont le budget de diffusion se monte à 992 000 TTC) ;

- la campagne sur le port de la ceinture de sécurité (dont le budget prévisionnel de diffusion s'élève à 1 million d'euros) ;

- une communication grand public alcool en fin d'année.

En outre, une importante campagne d'affichage sur la thématique des distracteurs au volant est déployée aux mois d'octobre et novembre, pour un budget de 800 000 euros.

Le « fil rouge en radio » - qui permet de maintenir une pression publicitaire régulière et de traiter une large palette de thèmes tout au long de l'année - a été pérennisé en 2017 (budget : 1,5 million d'euros).

Au cours de l'été, plusieurs actions ont accompagné les grandes migrations :

- un partenariat avec le Tour de France cycliste rappelant les bons comportements sur la route à l'occasion de l'été, et déployant des messages sur le partage de la route cyclistes/automobilistes ;

- un concours « On pose pour la pause » sur les autoroutes, réalisé en partenariat avec la SANEF, visant à rappeler l'importance de faire des pauses régulières lors des longs trajets ;

- des actions de terrain sur les aires d'autoroutes Vinci avec la mascotte « Elliot le pilote » pour les enfants.

Enfin, des actions sur le thème de « Sam, celui qui conduit c'est celui qui ne boit pas », visant à prévenir le risque alcool au volant chez les jeunes ont été développées, notamment au cours de l'été, et seront renouvelées en fin d'année, grâce à des partenariats avec des radio très écoutées par les jeunes, telles que NRJ, Fun, Skyrock, ou Radio Nova (budget :  681 000 euros TTC). De même, la sécurité routière a participé à une tournée des plages, organisée avec NRJ, ainsi qu'à plusieurs concerts ou festivals de musique (notamment Solidays, Rock en Seine et Lollapalooza) et a également conclu un partenariat avec la production du film Spiderman (budget : 762 000 euros TTC).

Les opérations visant à mobiliser les entreprises, acteur à part entière de la sécurité routière, ont été amplifiées (actions hors média, participation au prix des « pros de l'année » avec RTL, organisation du prix « innovation et sécurité routière », partenariats avec la presse professionnelle, etc.)

Des actions de communication plus précises ont enfin accompagné l'introduction de mesures nouvelles (l'obligation du port du casque à vélo pour les enfants jusqu'à 12 ans) ou le rappel de règles importantes (risques liés à la conduite sans permis ou sans assurance).

Les actions en fil rouge de relations presse, sur les réseaux sociaux ou sur le site de la sécurité routière ont été poursuivies.

Source : réponse au questionnaire budgétaire

3. Des actions de communication prévues pour 2018 qui s'inscrivent dans la droite ligne de celles menées en 2017

Les actions prévues en 2018

La délégation à la sécurité routière (DSR) continuera, l'an prochain, à cible les grands facteurs d'accidentalité et les populations les plus touchées par l'insécurité routière :

- la thématique de l'alcool au volant dans son volet « grand public » ;

- les jeunes et l'alcool (promotion de « Sam, le conducteur désigné ») ;

- la vitesse, première cause de mortalité ;

- les deux-roues motorisés.

En outre, seront accentuées les opérations ou campagnes sur les thèmes suivants :

- le risque « distracteur » au volant.

Pour 2018, la DSR indique que seront poursuivies et accentuées les opérations ou programmes sur les thèmes suivants :

- le risque routier en entreprise, dans la continuité de l'appel aux entreprises initié en 2016 ;

- la mise en oeuvre de la stratégie « DMP » ( Data management project ) permettant de développer des stratégies de campagnes plus ciblées en fonction des publics pour encore optimiser leur efficacité.

La principale nouveauté consiste à accorder une attention particulière à certaines catégories d'usagers de la route dont la mortalité est en augmentation, à savoir : les piétons, les cyclistes et les personnes âgées.

Source : réponse au questionnaire budgétaire

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