B. PRÉPARER LA RECONVERSION

Les aides à la reconversion existantes se subdivisent en deux groupes, selon le moment de la carrière où elles interviennent.

1. Les aides en amont et au cours de la carrière

La préparation du retour à la vie civile ne saurait attendre les dernières années de carrière ni s'improviser à quelques mois de l'échéance choisie s'il s'agit d'un départ volontaire. C'est pourquoi existe un dispositif de préreconversion auquel le militaire peut recourir au milieu voire des le début de son engagement - comme officier, sous-officier ou homme du rang - dans les armées.

Ces aides sont au nombre de quatre.


La session bilan-orientation et les techniques de recherche d'emploi,
permet au participant, sur une durée de 4 jours, de faire un bilan et de définir un projet professionnel. Au sein de l'ARCO (Association pour la reconversion civile des officiers et des sous-officiers), pour les officiers sous-officiers et des centres interarmées de réorientation (C.I.R), des spécialistes de l'orientation professionnelle encadrent ce stage ou sont également enseignées les techniques de recherche d'emploi.


La session d'orientation approfondie -
Le bénéficiaire de cette session y apprend à définir un projet de formation sur la base de ses goûts, de son expérience et de ses aptitudes. Les sessions sont organisées dans les C.I.R., au CMFP (centre militaire de formation professionnelle) de Fontenay-le Comte, pour l'armée de terre, ainsi que dans certaines unités d'engagés.

Le bilan des aides à l'orientation en 1995 a été le suivant :

- Officiers ayant participé à une session bilan orientation organisée par l'ARCO :

- Sous-officiers - ARCO ou CIR

- Militaires du rang - Dans le cadre des CIR ou du CMFP de Fontenay le Comte, 1123 MdR (1061 en 1994), soit 32 % des ayants-droit, ont bénéficié en 1995 d'une session d'aide à l'orientation.


Le cycle d'enseignement : les frais de formation suivie en vue de la reconversion, au cours des 5 années précédent le départ sont remboursés sous conditions, à hauteur de 8.000 F par an.


Les cours par correspondance : les frais d'inscription à des organismes d'enseignement à distance sont remboursés sur la base d'une décision annuelle concernant les organismes pris en compte.

2. Les aides accordées en fin de service


La période d'essai en entreprise où le militaire est détaché dans l'entreprise qui doit l'embaucher sur un poste : soit l'entreprise confirme l'engagement dans les deux mois, dans le cas contraire, soit le militaire effectue une nouvelle période d'essai dans une autre entreprise, soit il suit un stage de formation. Cette modalité d'aide ne peut excéder 6 mois au total.


Aide à la création d'entreprise :
le candidat à la création d'entreprise peut obtenir le bénéfice soit d'une formation adaptée à son projet soit d'une aide financière sous la forme d'un prêt sans intérêt. Ces deux aides peuvent être demandées séparément.


Accompagnement vers l'entreprise : pendant une période de 9 mois, les bénéficiaires - officiers et sous-officiers, reçoivent une formation en deux temps : une mise en condition préalable à une recherche d'emploi -bilan, définition du projet, technique de recherche d'emploi -, puis la recherche de l'emploi suivie d'une aide à l'intégration dans le nouveau poste en entreprise. La démarche est analogue pour officiers et sous-officiers, à l'exception du soutien pédagogique et logistique qui relève de cabinet privé pour les officiers et des CIR pour les sous-officiers.


Stages de formation et de formation professionnelle :
les

bénéficiaires qui demeurent sous statut militaire pendant 9 mois peuvent suivre une formation auprès d'un centre de formation ou une formation professionnelle au sein d'un CMFP ou dans un centre AFPA civil.

Il faut rappeler que le centre militaire de formation professionnelle de Fontenay-le-Comte, intégré au 137e Régiment d'infanterie, est un exemple régional et unique, au sein de l'armée de terre, destiné à préparer les militaires non officiers au seuil d'une deuxième carrière. Il assure une triple tâche :

- une formation professionnelle reconnue par le ministère du travail, dispensée et sanctionnée par l'AFPA, sous la forme de stages d'une durée de 4 à 12 mois.

- une aide à la recherche d'emploi ;

- un suivi personnalisé pour faciliter la réintégration dans le milieu civil.

27 spécialités professionnelles font l'objet d'une formation débouchant sur une formation qualifiante niveau CAP ou BEP. Sur 502 stagiaires en 1995, 22 % étaient des sous-officiers, 74 % des EVAT et 2 % étaient des appelés des DOM-TOM.

Le taux d'embauche, à l'issue des stages, a été de 74 % en 1994 et de 76 % en 1995.

A l'évidence, ce type de structure correspond à ce qu'il conviendra de systématiser et de renforcer au sein de l'armée professionnelle. Si l'hypothèse d'un deuxième centre militaire de formation professionnelle a été écartée pour raisons financières, il a été décidé de créer des sections « reconversion » dans les corps de troupe, rattachées aux bureaux « condition militaire » et dirigées par un sous-officier. Ces sections regrouperont 20 ou 25 engagés inscrits au centre AFPA le plus proche. La formation qui y serait dispensée serait étroitement liée aux débouchés industriels du bassin d'emplois où se trouve l'unité, afin d'être en mesure de proposer au jeune militaire quittant l'armée une reconversion qui lui permette, s'il le souhaite, de ne pas quitter la région.


Le délai d'orientation,
permet au bénéficiaire d'être libéré de tout service pendant 2 mois.

- Bilan par catégories de bénéficiaires des différentes aides à la reconversion en fin de service

1. Officiers

2. Sous-officiers

3. Militaires du rang

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